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Comme dans le pays des séismes naturels et littéraires ! Par : Amine ZAOUI

31 août 2012

Amine ZAOUI

Jeudi, 30 Août 2012 09:50

…SOUFFLES…

Permettez-moi de rêver un petit chwiya. Les grands rêveurs sont des révolutionnaires et des poètes, nous a appris Moa. Et je ne suis ni des premiers ni des seconds. Mais, dès  qu’il s’agit de l’avenir du livre dans mon pays, je me trouve ensorcelé par le rêve. 
Le rêve est une force magique contre la mort. Énergie, jouvence qui hante l’individu et habite les peuples.
Le peuple qui rêve est un peuple en bonne santé, en politique, en social comme en culturel.
Les meilleurs rêveurs des peuples contemporains sont  les Japonais et les Chinois. Rêveur, mes chers lecteurs, ne signifie absolument pas endormi ou endormeur ! Ou celui frappé par Hmar ellil (l’âne de la nuit)!!
Le peuple qui rêve est celui dont ses citoyens lisent les romans et la poésie. Des statistiques nous révèlent que le peuple japonais est passionné de la lecture, hanté par ses fous génies romanciers à l’image de : Yukio Mishima, Haruki Murakami ou Matsuura Rieko et d’autres … Lire Kafka sur le rivage  de Murakami ou “Pénis d’orteil”  de Matsuura ou “La confession d’un masque” de Mishima … c’est se sentir installé entre la sagesse philosophique, le zen religieux et la folie rêveuse.
Le Japonais traverse toute sa vie sur le dos d’un séisme naturel et sur un autre littéraire romanesque.  Et dans ce frissonnement continu, il maintient son équilibre, sa citoyenneté profonde.
Le Japonais se réveille  et rêve la tête dans un roman d’une magnitude de 9  sur l’échelle de Murakami et les pieds dans un tremblement d’une magnitude de 8 sur l’échelle de Richter.
Celui qui ne lit pas les  romans, ne parviendra jamais à comprendre son peuple. Celui qui ne lit pas la poésie d’amour n’arrivera jamais à aimer son pays. Celui qui ne lit pas la bonne littérature n’atteindra jamais l’extase de sa citoyenneté ! La lecture est la porte de la citoyenneté.
Une classe politique qui ne lit pas les bons romans d’amour,  arrive, en fin de son chemin, la tête dans le mur de l’histoire. Ainsi, à ses yeux, l’écrivain appartient à la tribu des fous et l’écrit à un travail sans  efficience, du rêve “Takhrifat”.
L’amour chez nous, dans la littérature comme dans la vie, dans ce monde arabo-musulman, politiquement parlant, est une chose bas de gamme.
Si le politique dit : l’amour est une faiblesse, une indignité pour les hommes,  l’écrivain lui répond : l’écriture d’un beau roman d’amour, est plus importante, pour le pays et pour la culture de la citoyenneté commune, que la constitution d’un parti politique.
Permettez-moi de rêver un petit chwiya, avec cette rentrée littéraire!


A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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