Au cœur de chaque cellule vivante un code programme son avenir. En modifiant quelques signes de ce code, on change pour l’éternité le programme de cette cellule. C’est ainsi qu’est née l’Organisation génétiquement modifiée (OGM), un être vivant dont on a « bricolé» le patrimoine génétique. Ainsi cette organisation se trouve dotée de propriétés que la nature n’avait pas prévu de lui attribuer. On construit une OGM en recombinant l’ADN qui est le principal constituant des chromosomes porteurs de l’hérédité. Un « fils de » devient un « fils d’eux », un fils de rien croisé avec un fils d’eux, est transformé fissa en fiston.
Le problème c’est l’erreur de manipulation dans les laboratoires. Une plante néfaste mal «bricolée» par un géniteur aux intérêts gênés peut disperser dans la nature ses mauvais gènes qui deviennent alors de mauvais génies. Et du coup explose une guerre sans nom au nom d’une appartenance génétique au génie du nimportequoitisme. C’est toute la vie politique qui prend un autre visage et une autre direction. La direction qu’on veut ! Mais voilà que les anti-OGM apparaissent. Ils n’ont pour objectif que la qualité de la vie et la défense de la terre où ils sont nés. Ils veulent arracher les « plans OGM » pour un avenir saint. Un avenir où les seuls signes du code programmant le corps social sont le patriotisme, le mérite, la connaissance et le travail. Mais voilà que les anti-OGM se voient malmenés par les intérêts des labos. Lutte sur lutte, ils s’aperçoivent que les officines dépendent de laboratoires multinationaux, implantés on ne sait où.
Les printemps se suivent et se ressemblent, les mêmes plantes jaillissent, nocives, les mêmes plants arrosés par le sang d’histoire continuent de se développer au nom de la culture du plus fort et du plus fou l’obus est roi, il sème la peine capitale pour sauver le roi capital.
28 août 2012
El-Guellil