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Peinture sociale – Les maux pour s’exprimer ……. (Ou quand je ne peins pas j’écris)

23 août 2012

Farid Talbi

 lls ont entre six et soixante six ans. En gros, en large et en travers,  la nouvelle génération, ou  la précédente  pas en reste,  fourbue admirablement à l’exercice de la diatribe contradictoire , malhonnête,   sur n’importe quel terme ,  avec un art consommé de la mauvaise foi, pour devoir  tirer la couverture à soi, n’importe comment   . Il s’agit notamment de valoriser, par le verbe acerbe,  en toutes circonstances sa petite personne avisée   sinon minable .Dès lors  afficher désintérêt ou mépris de ce qui provient des idées de  l’autre, en vue,  envié   . Mais encore, porter systématiquement la contradiction désobligeante à son interlocuteur,  à la criée, et  improviser le plus largement possible  un véritable  procès public en inquisition, la « tchaqlala » si chère à la tradition    …..et sortir moralement vainqueur de la manipulation malhonnête  du verbe et de l’exégèse. Une sacrée technique veille comme le monde. Qui aurait mise au point en maisons particulières et pensionnaires attitrées, technique souvent devenue depuis « tendance », largement pratiquée par la société de la gueuserie trop  rapidement enrichie, malade ….…
Voici quelques vocables autour desquels, la technique  vicelarde  en question se développe :
merci … – pardon…  –bonjour/bonsoir …- je sais déjà / Je comprends tout/je n’ignore rien – …j’assume/c’est moi… –   C’est jamais de ma faute… – je te règle tous les problèmes… ( par sous-traitance)…………
« Merci ». -  Prononcer le mot  « merci » serait  ,en soi déjà   l’aveu  d’une  gratitude, de reconnaissance  d’un service ou bienfait quelconque  reçu, si insignifiant fut il. Or,  particulièrement les jeunes d’aujourd’hui et d’autres mytho , par ego imbécile, gratuitement démesuré, éducation sociale  ou fanfaronnade familiale ambiante, tentent à prouver  qu’ils ne doivent rien à personne,  qu’ils sont seuls artisans de leur moindre réussite personnelle. A dire « merci »,   ce serait affirmer  gratitude et dépendance à l’égard de l’hôte,  comme une faiblesse grave … Envers  cet autrui de qui l’on deviendrait comme  automatiquement  redevable. Dès lors éducation parentale assenée,   ces jeunes là se considèreraient ipso facto classés dans la catégorie des incapables de dignité  ,  accusés de ne pas s’être démer…   seuls , en la circonstance  , bras cassés . A  force de l’entendre dire et constaté par leurs tuteurs  coincés,  conscients mais  impuissants   ….Ces parents qui continuent à affirmer cette triste évidence,  parce qu’à entretenir largement les parasites,  déraisonnablement, à fonds perdus,  bien au delà de l’âge  ou us  admis. Des vieux qui  savent de quoi il en appert de l’écran de fumée  sociale  générale,  sensé camoufler la réalité douloureuse endémique  du genre.
Ce mot de bienséance,  ce « Merci »  ,  est  souvent devenu pour la jeunesse, et pas seulement,  le  mot  avéré d’un aveu d’incapacité honteuse  qui déshonorerait le bénéficiaire, particulièrement  devant témoins !
Tiens, une  drôle d’observation à ce sujet !    Sid Ali dix sept ans à l’époque, le neveu à l’autre bizarrerie faite femme  , de passage,  est invité à déjeuner. Un vrai dessert-maison  à la fin du repas,   que tu lui proposes affectueusement. Pour ne pas avoir à compromettre une certaine dignité   pense t-il, , donc répondre  à ton interrogation et reconnaitre  comme honteusement  ( ?) de ta bonne intention gratuite    ,  le  sale gamin,   bien que tenté par le dessert, va  hausser  ostensiblement des épaules, faire la moue  simultanément et se tordant la bouche affreusement, déjà qu’il est moche  . Ce qui signifie, «  comme tu voudras tu agiras, à ta guise, ni chaud ni froid  » , « je m’en contre fiche  de ton offre  dessert ! , je suis repu moi !  » .  Ca, tout ce cinéma puérile pour ne pas  avoir à prononcer le mot honni, « merci oui, -  ou merci non » .
 Quelle époque, quels gens !  A suivre ………..
Farid Talbi

 

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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