Les Arabes traduisirent le mot indien «sunya» – qui signifie vide – en «as-sifr». Ce mot passe en Allemagne et devient «cifra», puis «zyphra», traduit en latin par «zephirum». En italien, il se transforme en «zephiro», «zeuero», «cero» et, enfin, «zéro» en français. Le même mot, transformé en «chiffre», en vient aussi à désigner l’ensemble des symboles de la numération arabo-indienne. Voilà ce que j’ai trouvé pour notre culture générale.
Pour ce qui est de la culture physique et de notre participation aux jeux Olympiques, c’est zéro sur toute la ligne. Comme partout d’ailleurs. Zéro khedma, zéro sérieux, zéro rigueur, zéro planification, zéro logement, zéro responsable, zéro nadafa, zéro discipline, zéro industrie, zéro production, zéro musique, zéro cinéma, zéro formation, zéro drafa, zéro vérité. Comment voulez-vous que le sport y échappe ? Montrez-moi une école primaire où le sport est pris au sérieux ! Un lycée où cette discipline trouve sa juste valeur ! Si, il y a quand même une école, la plus grande. Celle de la rue et des terrains vagues. Terrains vagues ? Je délire ! Ils ont tous été détournés. Zéro donc terrains vagues aussi. Zéro piscine, zéro intelligence et beaucoup de f’hama. Il s’en trouve même parmi nos zélés zélus qui, au lieu de réfléchir au moyen de former une élite sportive, nous proposent «le comment les habiller».
23 août 2012
El-Guellil