Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
Dans le temps, nous étions toujours choqués de voir des gosses errant dans les rues à l’heure de l’école ou vendant des cigarettes aux coins des rues. Aujourd’hui, l’enfant algérien ne rêve que d’une chose : prendre la barque et aller de l’autre côté.
Et quand il ne peut pas le faire, il n’a qu’une idée en tête : jeter cartable et cahiers et courir vers le trottoir pour y installer son «commerce». On peut aussi le trouver derrière un kiosque de fortune, sur les routes à grande circulation. Ou devant un charriot surchargé de fruits et légumes. Ou conduisant un troupeau de moutons dans la steppe, sous le soleil brûlant et le froid sibérien… Les bénéficiaires de l’Ansej ne sont pas mieux lotis : après les illusions, vient l’heure du remboursement et du dépôt de bilan pour l’immense majorité des jeunes. Ces centaines, voire ces milliers de milliards auraient mieux servi dans des investissements créateurs de vrais emplois. Aucune stratégie, aucune perspective : juste un saupoudrage – en urgence — pour que le feu qui dévore ces Bouazizi en puissance s’éteigne. Mais il peut se rallumer à tout moment. C’est ça la génération Bouteflika…
maamarfarah20@yahoo.fr
«C’est tant que le vieux seau est encore là qu’il faut en fabriquer un neuf.»
Proverbe targui
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/08/22/article.php?sid=138182&cid=2
22 août 2012
Maâmar FARAH