PUBLIE LE : 18-08-2012 | 00:00 | PAR Suzanne Amokrane
Taoufik Makhloufi sera dégoûté en apprenant que certains de ses compatriotes ont pesté contre le MJS et la Sonatrach qui l’ont récompensé respectivement de 7,36 et 5 millions de dinars pour avoir gagné brillement la médaille d’or aux JO de Londres. Le mec n’a pourtant rien demandé à personne et quand ça lui tombe sur la tête, on le jalouse d’avoir gagné un aussi beau pactole, en lui reprochant d’avoir «empoché l’argent du contribuable». Quand on leur pose la question, ces envieux empêcheurs de courir en rond, rétorquent que «l’Etat a d’autres urgences sociales à financer, au lieu de donner autant de thunes à un coureur qui dit, en plus, avoir réussi sans l’aide de personne». Ce sont des réponses véridiques, recueillies par nos soins sur Internet. C’est à vous en couper le souffle, tellement on ne respecte plus les efforts de nos jours. Je suis sûre que si on lui avait offert un frigo ou une télé de «montage local», comme ce fut le cas des mondialistes de 1982, ces mêmes personnes auraient crié à la hogra d’un athlète qui a hissé héroïquement le drapeau algérien, reprochant à l’Etat de ne pas avoir valorisé les efforts du petit peuple. C’est en fait exactement ce même «mauvais œil très algérien» qui a brisé l’élan et le rêve des Verts après le Mondial 2010. Dès lors que les milliards et les voitures que les sponsors (et non pas l’Etat) leur avaient offerts ont été révélés au grand public, les jours des joueurs avaient entamé leur compte à rebours. Jusqu’au clash qu’on connaît. C’est ce qui risque de se reproduire pour le seul et unique champion qui nous reste, si on continue à le harceler de la sorte. Qu’Allah le protège !
18 août 2012
Suzanne Amokrane