El La présentation de l’œuvre, écrite en arabe classique et éditée par Dar el adab el arabi, a eu lieu, cette semaine, au niveau du café littéraire de la bibliothèque de la wilaya de Chlef.
Le roman relate l’histoire de Yacine, issu d’un mariage mixte entre une Algérienne et un Français. Il est victime d’un trouble psychologique qui va parsemer sa vie de difficultés. C’est à l’école qu’il va s’apercevoir de la singularité de sa situation lorsqu’il va parler couramment la langue de Molière alors que ses camarades commencent à peine à la balbutier. L’appellation de «gaouri» le choque énormément alors qu’il se sent totalement algérien. Avançant dans l’âge, il se décide à aller se confier à un médecin. Ce dernier comprend sa situation et le prend en sympathie, à telle enseigne qu’il l’engage comme infirmier au niveau de son cabinet. Pour Yacine, cette prise en charge vient à point car ses parents ont décidé de se séparer. Il est néanmoins déchiré entre l’envie de rejoindre son père pour améliorer sa situation matérielle et le besoin affectif de rester auprès de sa mère. L’auteur explique que le cordon ombilical reste même après la naissance, d’où le titre du roman mass, le diamant, car la chose la plus importante c’est la mère. Beaucoup des amis de Yacine sont étonnés de ne pas le voir profiter de tous ces avantages alors qu’il a même la double nationalité. Pour ces jeunes, l’Europe, c’est l’eldorado dont ils rêvent mais qui reste inaccessible. El mass, le titre, renvoie aussi à notre pays riche de son sous-sol, de son agriculture, de ses 1200 km de côtes et c’est un déchirement pour ce jeune qui, malgré cet état de fait, est obligé de s’exiler pour gagner sa vie. Il recourt même au mariage blanc pour traverser la Méditerranée. Yacine refuse tous ces avantages pour rester auprès de sa mère. L’auteur fait comprendre, à travers sa conférence, que tous les Algériens sont partagés entre deux cultures. En effet, nos jeunes veulent vivre à l’occidentale sans pour autant renoncer à leurs traditions. Pour Mme Bouchakour, une double culture est enrichissante au lieu d’être un handicap car elle rapproche les peuples.
Medjdoub Ali
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/08/18/article.php?sid=138065&cid=16
18 août 2012
LITTERATURE