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Inch’Allah par El-Guellil

14 août 2012

El-Guellil

Nous avons appris un langage sans couleur, où le noir domine, et où les frustrations côtoient un sens de l’humour qui frise le cynisme désarmant. Quant aux sujets qui renferment ces traits, ils représentent la source, à juste titre, de cette absence de couleur, reflet de nos vies anachroniques. Cela est «normal», le sort n’a pas été tendre avec nous. Mais un jour peut-être, le monde tournera plus rond pour les Algériens. Plus de chemins escarpés, ni de passages tortueux, mais un bon cercle à 360 degrés pour un retour vers une orbite plus régulière, pour redéfinir un nouveau point de départ, prendre un nouvel élan qui nous ferait oublier le temps des vaches maigres et celui des frustrations. Le bonheur quoi!       On ne tournera plus autour de nous-mêmes, abandonnerons la politique de l’autruche et aurons des objectifs bien tracés. On s’attablera, à l’occasion, autour d’un thé à la menthe, entre amis, débarrassés de nos opprobres d’indigènes, de ces frocs misérables, ces manteaux de plomb, trop lourds, trop longtemps endossés. Nous ôterons l’habit, taillé et cousu sur mesure par les tisseurs de fables, inspirés de contrées et de temps lointains, dans un drap trempé dans le sang, la magouille et la misère, le pétrole aussi. Avec un peu de chance, nous serons absous de nos «crimes» les plus graves, la fierté, le nationalisme, l’impulsivité, ainsi que de nos rêves démesurés de paix et de grandeur. Des rêves dont l’alchimie fera renaître la volonté et éteindra les feux des passions ardentes et destructrices, de faux messies. notre destin ne s’appellera plus fatalité, mais renaissance. Ou, plus modeste, des rêves de vie simple, d’une place au soleil, polychrome, sirotant notre appartenance, la vraie, celle détournée par les apprentis sorciers du nouvel ordre. Un jour, peut-être, nous serons tous des réhabilités, avec, en prime, une histoire authentique à léguer à nos progénitures. De quoi remplir les manuels scolaires désertiques, et meubler les longues soirées d’hiver. Un jour peut-être… car l’espoir est toujours permis.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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