PUBLIE LE : 14-08-2012 | 00:00 | PAR Suzanne Amokrane
Ce n’est pas le cas des entraîneurs qui vont broyer du noir tant qu’on ne leur fera pas confiance. Et dire que ce sont des présidents ignares en foot qui les consomment et les répudient sans remords. Mais le monde du foot est aussi impitoyable que celui des affaires. C’est l’effet des milliards qui transforme les hommes en icebergs. Quand un coach doit trier ses joueurs, il durcit son cœur et ne laisse aucune place aux sentiments. Et bien c’est pareil pour les présidents… Le piège semble s’être refermé sur les «pauvres» coachs qui épuisent leurs derniers millions. L’ISTS a perdu sa crédibilité, enfoncée et défoncée par les anciens internationaux convertis en entraîneurs qui reprochent impitoyablement aux «scientifiques» l’absence du vécu et des sensations du terrain. Mais tout le monde sait que c’est pour mieux occuper l’espace. Ce que je ne comprends pas par contre, c’est l’absence des anciens internationaux à la tête des clubs. Pourtant, ils ne ratent aucun des stages dits de «perfectionnement» ou de «passage de grade». Toujours les mêmes têtes, mais aucun d’eux n’est retenu au final. De la pure perte d’argent et d’énergie. Si au moins on leur faisait confiance à l’étranger comme par le passé. Mais ce temps est révolu, du moment que l’info circule vite de nos jours et les richissimes arabes ont fini par comprendre où trouver les vraies compétences… Nul n’est prophète en son pays… C’est vrai, mais il faut d’abord être prophète quelque part avant de revendiquer quoi que ce soit chez soi. C’est le tri sélectif naturel du football.
14 août 2012
Suzanne Amokrane