Mercredi, 01 Août 2012 09:50
… NOIR ET BLANC …
Oran, 7 h du matin. Le jour se lève mais pas la ville, elle est groggy par une nuit de ripailles non stop. Des reliefs de festin débordent des ordures et certains sacs poubelle sont si remplis que les déchets volent souvent à travers les squares et jonchent la chaussée dans une pitoyable sarabande. Bien sûr, ce n’est pas encore Naples et ses millions de tonnes de surplus qui ont paralysé l’Italie de Berlusconi mais c’est la même odeur pestilentielle qui pollue l’atmosphère et empoisonne les poumons. En plus d’être sale, Oran cache en fait mal sa paresse et son caractère de chien et les impute à la fois au Ramdahan qui a bon dos et au chantier du tramway qui aurait toutes les tares du monde. Nous avons par exemple surpris un fonctionnaire qui refusait ouvertement l’accès de son bureau aux clients de l’entreprise alors que l’essence même de sa fonction consiste à les recevoir , à les écouter et à les orienter ….comme ça, zkara comme on dit pour prouver qu’il était le chef… Un automobiliste s’est fait vertement insulter et remettre en place un matin par un employé de station-service parce qu’il l’avait réveillé pour une banale affaire de vidange alors qu il était à peine 10 h.
J’ai même assisté au sermon d’un commerçant qui avait toute sa tête apparement et qui disait à un étranger de la houma qu’il ne fallait pas manger à midi pendant le Ramadhan. De deux choses l’une ou ce genre de commercants est un débile primaire et leRamadhan n’a rien à voir avec ses divagations ou le pauvre type qui l’écoutait par courtoisie est encore plus zinzin que ne l’autorise la loi et le Ramadhan cette-fois encore n’est qu’ un alibi.
11 août 2012
M. MOHAMMEDI