Lu pour vous
Qualifié par Dieu lui-même du meilleur des récits, la sourate Sidna Youcef, qui n’a cessé de charmer les cœurs et les esprits dont celui des savants et chercheurs, est entièrement consacrée à ce récit avec 111 versets. La sourate retrace la symétrie du récit de Sidna Youcef.
La première partie, en quatre grandes étapes (le passage de son domicile paternel à celui de l’intendant du roi, en échappant de peu à la mort au fond du puits, les épreuves de la femme de l’intendant, frappée par sa beauté et ses qualités, le passage en prison et l’interprétation du songe du roi qui conduira à sa sortie honorable), montre comment il a été éprouvé par les difficultés et comment il a su les surmonter toutes par la patience et sa sagesse. La deuxième, également en quatre étapes, avec les quatre voyages, avec quatre allers et seulement trois retours de ses frères en Égypte, révèle l’autre sagesse de Sidna Youcef qui, éprouvé cette fois-ci par la richesse et le bien-être, a su garder les pieds sur terre en étant loyal et juste. Elle se lit avec aisance et attachement. Elle demeure un modèle d’inspiration de méditation infinie. Sa lecture ramène de la sérénité et éloigne les soucis. Sa révélation juste après la mort de Khadidja et d’Abi Taleb, deux des piliers du Prophète (P. et S. sur lui), fut d’une grande consolation pour lui.
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LE MEILLEUR DES RECITS, ECRITS DE LA MEILLEURE DES FAçONS
Au coeur L’exégèse coranique
Smaïl BoudchicheLiberté : 20 – 08 – 2011
On a l’habitude ancrée de lire et de réciter le Coran par cœur dans l’espoir d’engranger des hassanète et de le comprendre après grâce aux exercices de rappel et de récitation. Ce sont les lectures dites courantes. Le Coran se lit intelligemment aussi grâce aux méthodes de lecture pour ceux qui méditent. On a vu l’exemple de traitement donné en partie par cheikh Hanbaka pour sourate El Fourkane, à la laquelle nous avons ajouté une petite retouche en s’inspirant de certains exégèses et penseurs sur l’existence de schémas de lecture basés sur des symétries.
Nous allons donner un autre exemple, celui de sourate Youssef, en arrivant à la conclusion que le meilleur des récits est écrit de la meilleure des façons avec un schéma de lecture frappant.
L’un des grands auteurs en méthodologie qui s’était intéressé à cette sourate est Malek Bennabi. C’était lui qui m’avait donné, tout au début des années 1970, en découvrant le phénomène coranique, un ouvrage traitant de l’analyse comparative entre les écrits coraniques et ceux de la Bible en prenant comme cas cette sourate, plus de goût à comprendre sa structure, ce qui me permettra plus tard d’écrire à mon tour un livre sur la sourate en mettant en exergue son schéma de lecture en essayant de le raffiner davantage au plan structurel et de le porter à l’écran, bien en avant celui plein de fiction réalisés par les Iraniens.
Le nôtre était surtout pédagogique en étant strictement fidèle à la sourate. Il nous a été déjà donné l’occasion de présenter brièvement cet ouvrage sur le récit de Sidna Youssef, édité dans le cadre de l’année de l’Algérie en France en 2002, avec l’aide de mes amis Toudert et Achour qui présidaient la commission de lecture à cette époque, et auxquels je rends toujours hommage. Sans leur concours précieux, l’ouvrage n’aurait pas vu le jour à temps. La grande baraka était venue après. Comme l’appétit vient en mangeant, d’un écrit original d’analyse structurelle de sourate Youssef de 128 pages, naquit juste après un scénario de plus de 300 pages qui avait servi à la réalisation du feuilleton de 30 épisodes de 13 minutes chacun.
L’œuvre est de l’ENTV qui avait accepté de prendre en charge sa réalisation qui avait été confiée à Smaïl Yazid qui dirige la boîte AV2M, connue pour avoir déjà produit l’émission religieuse Ahkem Ramadhan. Le produit fut d’excellente qualité en étant diffusé durant 2003 par les trois chaînes algériennes..
Quelle mouche m’avait piqué en optant pour le scénario dans un domaine spécialisé en investissant pour la première fois l’audio-visuel ? En un mot, c’est la méthode qui m’avait permis de découvrir le scénario tout fait, en vérité par Allah, pour ensuite le proposer à la réalisation. C’est pour cela je suis redevable à ceux qui m’en avaient donné l’inspiration dont en particulier l’écrit de Malek Bennabi.
Le madih de Rabah Derriassa
Je ne suis le seul à être inspiré. Le chanteur du bédoui, mais néanmoins grand artiste, homme de culture et poète, Rabah Derriassa, a lui aussi été tout naturellement attiré par cette sourate en la résumant fidèlement et avec dextérité dans un long kacid, très prisé des Algériens en étant amoureux du récit et de sourate sidna Youssef. C’est lui-même qui m’en a parlé.
C’est ce kacid que chante maintenant nombre de chanteurs du madih.
D’un coup d’essai, ce fut la grande réussite, non seulement pour moi, mais pour le réalisateur et toute la jeune équipe d’acteurs et de techniciens qui avaient su relever le défi en obtenant à la grande surprise le deuxième prix de la meilleure production télévisée pour les programmes religieux au Festival panarabe de Manama durant le courant de l’année 2003 .
Concrètement, le téléspectateur est invité à suivre le récit de Sidna Youssef à travers 27 scènes qui le composent, auxquelles il faut ajouter l’introduction pour annoncer le récit et la conclusion pour tirer la leçon, en s’inspirant d’une lecture structurelle de sourate Youssef.
Elle se lit comme sur une autoroute de la communication, en étant balisée de bout en bout. Qu’on en juge :
On peut la résumer en deux parties :
-dans la première, le jeune prophète a été éprouvé par les épreuves difficiles au nombre de quatre et il a patienté en luttant contre le mauvais sort, que nous exposons ici.
-dans la seconde que nous exposerons après, il a été éprouvé par l’aisance à travers les quatre voyages des frères et les allers-retours et il a su garder la tête sur les épaules en étant juste et équitable. En même temps qu’on suit le récit, on apprend la sourate. Mais c’est magnifique. Il suffit d’y penser.
On a :
-Une symétrie entre les épreuves par les difficultés et celles par l’aisance
- Une introduction annonçant le meilleur des récits (01-03) :
1ère partie : les épreuves par les difficultés au nombre de quatre :
- Première étape: le passage du domicile paternel au domicile de l’intendant du roi en six scènes (04-22) :
1. Le songe du petit Youssef, (04-06),
2. le calcul des frères, (07-10)
3. leur ruse pour tromper leur père (11-14)
4. Youssef mis dans un puits (15-18),
5. la caravane sauve le jeune Youssef (19-20)
6. Youssef qui atterrit esclave chez l’intendant.(21-22)
- Deuxième étape : la tentation des femmes avec quatre scènes : (23-35)
1. La femme de l’intendant, ébloui par sa beauté veut tenter le jeune Youssef qui résiste, (23-24)
2. un témoin blanchit Youssef, (25-29)
3. les femmes de la cour piégées par Zoulikha (30-32)
4. Youssef préfère la prison à la tentation. (33-35)
- Troisième étape : la prison (une seule scène) : (36-42)
Youssef interprète le songe de ses deux compagnons.
- Quatrième et dernière étape : l’interprétation du songe du roi avec quatre scènes (43-57)
1. Le songe du roi : l’échec des voyants (43-45)
2. La réussite de Youssef (46-49)
3. Les femmes reconnaissent leur tort et blanchissent Youssef (50-53)
4. Le roi accueille Youssef qui devient intendant
(54-57)
Ce fut donc la grande délivrance avec cette dernière scène et sa victoire sur les femmes et les voyants.
Commence alors une autre partie aussi palpitante, mais dans l’aisance cette fois-ci. On est loin des récitations ennuyeuses et sans beaucoup de saveur. Dieu aime et encourage les récitants qui méditent.
(À suivre)
S. .B
Email : repere_coranique@yahoo.fr
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10 août 2012 à 12 12 46 08468
Phénomènes de société, communication et Coran Le meilleur des récits
chronique du ramadhan
smaïl boudechicheLiberté : 02 – 09 – 2009
En évoquant, le récit de sidna Youcef, je me sens personnellement à l’aise et je veux faire en profiter d’autres qu’intéresserait ma petite expérience. Pour la simple raison que je lui avais d’abord consacré un ouvrage pédagogique, publié en 2002 dans le cadre de l’année de l’Algérie en France. Je remercie ceux qui m’avaient aidé à concrétiser ce projet et d’autres, notamment mes amis Mouloud Achour et Abrous Outoudert qui présidaient la commission de lecture. Mais l’appétit vient en mangeant. D’un simple écrit de 128 pages, naquit juste après tout un scénario de plus de 300 pages pour un projet saugrenu d’un feuilleton de 30 épisodes de 13 minutes chacun. L’idée était défendable en réussissant à engager dans cette entreprise un peu nouvelle et inédite, l’ENTV qui devait enfin, au bout d’une longue péripétie, accepter de prendre en charge sa réalisation. La réalisation fut confiée à Smaïl Yazid qui dirige la boîte AV2M, connue pour avoir déjà produit l’émission religieuse Ahkem Ramadhan. Le produit fut d’une excellente qualité. Les téléspectateurs aussi bien Algériens, qu’Arabes découvrirent le meilleur des récits sur les trois chaînes durant le mois de Ramadhan 2003. Il faut dire que j’avais, le réalisateur et moi-même, ainsi que toute l’équipe, rencontré beaucoup d’aide et de compréhension. Avec un peu de volonté et peu de moyens, l’auteur, le producteur et l’artiste algériens peuvent investir un créneau qui est dominé jusque-là en long et large par nos amis de l’Orient et faire prévaloir dignement leur place et leur ingéniosité. La surprise est que le feuilleton fut primé à Manama (Bahreïn) la même année du deuxième prix de la meilleure production télévisée arabe pour les programmes religieux.
Concrètement, le téléspectateur est invité à suivre le récit de Sidna Youcef à travers 30 scènes qui le composent, en s’inspirant d’une lecture structurelle de Sourate Youcef. On peut les résumer en deux parties :
1re partie : les épreuves par les difficultés au nombre de quatre :
- le passage du domicile paternel au domicile de l’intendant du roi en six scènes : le songe du petit Youcef, le calcul des frères, leur ruse pour tromper leur père, Youcef mis dans un puits, la caravane sauve le jeune Youcef et enfin Youcef qui atterrit esclave chez l’intendant.
- la tentation des femmes (quatre) : la femme de l’intendant, éblouie par sa beauté veut tenter le jeune Youcef qui résiste, un témoin blanchit Youcef, les femmes de la cour piégées par Zoulikha et Youcef préfère la prison à la tentation.
- la prison (une) : Youcef interprète le songe de ses deux compagnons.
- l’interprétation du songe du roi (quatre)
2e partie : les épreuves par l’aisance également au nombre de quatre à travers les quatre voyages de ses frères de l’Orient à l’Egypte, chaque voyage comportant un aller-retour, excepté le dernier qui n’a qu’un aller simple du fait que toute la famille est invitée à rester auprès de Youcef, devenu roi d’Egypte :
- 1er voyage (deux scènes) : Il retrace la première entrée en Egypte et sur l’intendant Youcef qui reconnaît ses frères. Il leur demanda de ramener leur petit frère, Benjamin.
- 2e voyage (quatre) : Youcef fabrique une ruse pour retenir Benjamin.
- 3e voyage (deux) : Youcef décline son identité.
- 4e et dernier (une) : Youcef reçoit ses parents et ses frères au Palais royal. Il n’y a pas de retour.
Le récit proprement dit est précédé d’une petite introduction, soulignant l’origine divine de la source derrière cette révélation et annonçant le récit en le qualifiant de l’expression : “Le meilleur des récits.” (la 1re scène). Il comporte également une conclusion à l’adresse du Prophète Mohamed (Prière et Salut sur lui) pour tirer les leçons de ce récit.
Le récit de Sidna Youcef dont le nom est intimement lié à la belle Zoulikha demeure avant tout une jolie histoire d’amour, unique en son genre. Toutefois le message demeure qu’un enfant de douze ans, délaissé au fond d’un puits par ses propres frères, repêché et vendu esclave, se retrouve après bien des pérégrinations, intronisé par la grâce divine roi d’Egypte. Il sauva Oum Dounia de deux maux : de la famine et de l’idolâtrie. C’est le meilleur hommage qu’en peut rendre à l’enfance déshéritée.
Révélée juste après la disparition de deux êtres qui lui sont chers, sa femme Khadjidja et son oncle paternel, Abou Taleb, son protecteur et à un moment crucial de la Révélation face aux pressions et menaces des dignitaires mecquois, vers la onzième année, ce récit apporta beaucoup de conciliation au Prophète et aux compagnons, leur indiquant que la délivrance et l’ouverture étaient proches. La lecture de sourate Youcef éloigne les soucis et la tristesse et fait entrer la joie dans les cœurs.
Sur un autre plan, sourate Sidna Youcef de par le contenu et la forme a été et demeure d’une inspiration infinie pour les hommes de lettres, notamment. Sa dimension universelle est établie. Ce n’est pas pour rien que nous comptons des chefs-d’œuvre monumentaux. Le récit des mille et une nuits n’est pas né du hasard. Le monde arabe et musulman compte des auteurs qui ont marqué leur temps. Chez nous, l’on retient les plus récents, notamment les Mouloud, les Kateb, Mimouni et Rédha, qui ont retracé les sentiments et les valeurs de leurs peuples et demeurent une référence.
S. B.
Email : repere_coranique@yahoo.fr
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