Une enfance et une adolescence dans une famille Kabyle, pendant l’entre-deux-geurres. C’est, à peine transposée, la jeunesse même de Mouloud Feraoun que nous découvrons. Ce témoignage plein de vérité et d’une émotion qui se teinte volontiers d’humour est d’un admirable conteur, qu’on a pu comparer à Jack London et à Maxime Gorki.
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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14 Réponses à “Le fils du pauvre Mouloud feraoun”
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9 août 2012 à 16 04 47 08478
Impossible de lâcher cette magnifique oeuvre autobiographique !
J’ éprouve des fascinations pour ces ingéniosités regorgées de qualités indéniables et d’excellents moments de lecture que j’ai eu délecté
Trop d’excipients, d’exhausteurs ont été prodigué inlassablement par l’auteur pour peaufiner la beauté des contrées kabyles , les paysages et montagnes édeniques et les porter à la connaissance du lecteur pour prendre les devants d’une appréciation et critique constructive
Fouroulou n’en croyait pas ses yeux. Il était là, entrain de savourer les » prouesses » qu’il venait d’accomplir aprés maintes péripéties et de dur labeur ,Il se senti » roi » dans ce bled infesté des « non illuminés « , d’ignares , il était devenu une merveille , il avait échappé aux griffes acérées de ces monstruosités de l’illettrisme et de l’ignorance .Il avait accompli un exploit et s’en réjouissait éperdument
Il venait d’échapper de justesse à être happé par cette toile d’araignée finement tissée par ses compères , ces durs blédards qui lui vouaient une jalousie et irritation sans borne et qui l’attendaient de pied ferme à ce que le piège se renferme sur lui telle l’épée de Damoclès pour le contraindre à camper le rôle de pâtre qui lui était destiné naturellement de telle sorte à ce qu’il ne puisse aucunement échapper à ce sort implacable, scellé par le destin
Imperturbablement le fils de Menrad déjouait tout trame et manigance minées , l’épisode fatidique dû au retad de la percetion de la bourse eut eu failli , cependant , le dérouter et venir à bout de sa patience et le ramener à se détourner définitivement de ses pérégrinations
de surcroit , son père s’en était déjà résigné , il ne croyait pas à cette réussite chmérique et utopique ,il le prédestinait à demeurer drapé du seul rôle qu’il incarnait idoinement : de se vouer entièment à la charge de paitre ses brebis . Ce n’était pas un hasard, oh non… Mais comment diable avait-il appris à résoudre ses problèmes d’équations , à rédiger ses textes dans un français convenable . Mais inutile de se leurrer : il n’était pas du même monde que ces « Roumis » . Il etait présentement, qu’il le veuillait ou non , Le fils du pauvre et il le demeurera Alors, il allait sans tarder lui mettre les points sur les i ! d’autant plus , propicement au moment où il reconnait explicitement son incapacité de subvenir aux besoins existentiels de son jouvenceau en matière d’hébergement et de restauration
Contre toute attente , la providence s’etait rangé derechef du côté de ce persévérant (il devait une fière chandelle à Azir et M.Lembert), fouroulou pourrait s’en abreuver goulûment de cette eau bénite et des bienfaits de ce cadeau miraculeux
Pourtant ce beau livre , agencé et transcris sur un cahier d’écolier ,avec une plume Sergent-Major , a failli ne pas voir le jour et demeurer enfoui et délaissé dans le tiroir comme le cinquième oeuf de la fauvette ,jugé futile et indésirable
Heureusement , l’esprit de clairvoyance et d’opiniâtreté ont pu repëché cette ouvrage des épitaphes tombales de l’oubli et l’ont eu empêché de sombrer dans les tréfonds du noircissement et de l’inconnu
Il avait finalement émergé pour rejoindre la position de maillon qui lui fut destinée sur cette chaine éblouissante de la littérature mondaine
La prouesse de l’écriture feraounique réside dans la simplicité , dans le style limpide, dithyrambique et académique ,à travers desquels l’auteur excellait tel un élève, un instituteur studieux , dans la narration extensive de la société ( le micro-cosme familial et le macro-cosme social) se consacrant , corps et âme à peindre fidèlement toute une panoplie de moeurs et us kabyles à l’effet de les catapulter , les exterioriser et les vulgariser .
Par rkhettaoui, le 23 avril 2012
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
9 août 2012 à 16 04 48 08488
Tizi, ville de deux mille âmes plantée au cœur de la Kabylie sauvage, rude et hostile pour qui ne sait l’exploiter. Ici, pas d’artère principale, pas de route goudronnée, simplement un chemin de terre qui servait autrefois aux tribus allant d’un village à l’autre. Ce chemin de traverse, caillouteux et défoncé, menait à une route carrossable qui conduisait vers les grandes villes du pays. Tizi possédait trois quartiers, et – par conséquent – trois places aux musiciens ou djemas, deux mosquées discrètes de moindre importance que les djemas pour ses habitants qui vivaient ensemble depuis toujours, étaient tous plus ou moins cousins éloignés, à la parentèle incertaine se perdant dans la nuit des temps. Tizi et son café maure, situé à l’extérieur du village. C’était avant tout le lieu de rencontre des plus jeunes.
C’est à Tizi qu’a vécu le narrateur, Fouroulou Menrad, qui revient sur son enfance et son adolescence dans cette Kabylie belle et séditieuse. Comme tout garçon né dans une société où l’homme est révéré et respecté, Fouroulou pouvait se comporter comme un roitelet sur ses terres, épouvantant, agaçant et régentant ses sœurs et ses cousines.
Par Nanne, le 12 juillet 2010
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
9 août 2012 à 16 04 49 08498
En somme, à Tizi, on se connaît, on s’aime ou on se jalouse. On mène sa barque comme on peut, mais il n’y a pas de castes. Et puis, combien de pauvres se sont mis à amasser et sont devenus riches ? Combien de riches se sont appauvris promptement avant d’être ruinés par Saïd l’usurier, que tout le monde respecte, craint et déteste. Il aura son tour, bien sûr, il mourra dans la mendicité. La loi est sans exception. C’est une loi divine. Chacun de nous, ici-bas, doit connaître la pauvreté et la richesse. On ne finit jamais comme on débute, assurent les vieux. Ils en savent quelque chose.
Par Nanne, le 12 juillet 2010
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
9 août 2012 à 16 04 49 08498
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance avec la morale et le rêve. J’ai vu le juste et le méchant, le puissant et le faible, le rusé et le simple. Ma tante pouvait me faire rire ou pleurer. Certes je n’aurais jamais compati d’aussi bon cœur à un vrai malheur familial. Le destin de mes héros me préoccupait davantage que les soucis de mes parents. Tout cela parce que ma tante s’y laissait prendre elle-même. A l’entendre raconter, on sentait qu’elle croyait à ce qu’elle disait. Elle riait ou pleurer tout comme son neveu.
Par Nanne, le 12 juillet 2010
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
9 août 2012 à 16 04 51 08518
Le fils du pauvre de Mouloud Feraoun
Un village de la montagne kabyle au début du siècle. C’est là que vivent les Menrad. Ils ne font pas, comme on dit, figure de pauvres. Ils ne se rendent pas compte qu’ils sont pauvres. Ils sont comme les autres; voilà tout. Dans ce livre Mouloud Feraoun raconte sa propre histoire…
“Mon père, en effet, avait beaucoup de soucis pour faire vivre sa famille. Je n’outrepasse pas la vérité en disant que la seule utilité visible de ma scolarisation était mon absence prolongée de la maison qui réduisait la quantité de figues et de couscous que je mangeais. Je me souviens bien, à ce propos, des plaintes de ma mère pendant les grandes vacances et de son impatience à voir la fin des longs congés. Il lui fallait, à elle, beaucoup d’astuce et à mon père beaucoup de sueur pour joindre les deux bouts.”
“Les pères de famille qui passent leur temps à essayer de satisfaire les petits ventres peuvent-ils s’occuper également des petites cervelles?…”
“Nos ancêtres, paraît-il, se groupèrent par nécessité. Ils ont trop souffert de l’isolement pour apprécier comme il convient l’avantage de vivre unis. Le bonheur d’avoir des voisins qui rendent service, aident, prêtent, secourent, compatissent ou tout au moins partagent votre sort! Nous craignons l’isolement comme la mort. Mais il y a toujours des querelles, des brouilles passagères suivies de raccommodements à propos d’une fête ou d’un malheur. Nous sommes voisins pour le paradis et non pour la contrariété. Notre paradis n’est qu’un paradis terrestre, mais ce n’est pas un enfer.”
“Il existe deux catégories de gens: ceux qui se suffisent régulièrement et ceux qui passent, au gré de la bonne ou de la mauvaise fortune, de la misère la plus complète à l’humble aisance des favorisés du ciel. Mais on ne peut ni établir un classement définitif ni constater des différences essentielles dans le genre de vie des habitants.”
“A Tizi, on se connaît, on s’aime ou on se jalouse. On mène sa barque comme on peut, mais il n’y a pas de castes. Et puis, combien de pauvres se sont mis à amasser et sont devenus riches? Combien de riches se sont appauvris promptement avant d’être ruinés par l’usurier, que tout le monde respecte, craint et déteste. Il aura son tour, bien sûr, il mourra dans la mendicité. La loi est sans exception. C’est une loi divine. Chacun de nous, ici-bas, doit connaître la pauvreté et la richesse. On ne finit pas comme on début, assurent les vieux. Ils en savent quelque chose!”
“Les souvenirs d’enfance manquent de précision et de lien:on garde certaines images frappantes que le cœur peut toujours unir l’une à l’autre lorsqu’il les évoque.”
“Oh! les pauvres yeux de fous, je ne les verrai nulle part sans émotion. Eux seuls reflètent la souffrance de l’âme et recherchent éperdus ce que le cœur et le cerveau n’ont plus. C’est pour cela qu’ils sont hagards, terrifiés, terrifiants et pitoyables. Pourquoi Dieu n’accordent-t-il pas aux déments d’être aveugles? Je crois que leur souffrance serait plus supportable.”
“L’enfant ne fait pas grand cas en général de la tendresse de ses parents. C’est pour lui chose acquise. Il n’y pense même pas, il s’en lasse lorsqu’on le gâte. Il aspire à des affections supplémentaires: il fait des avances, cherche des amis, l’ingrat veut donner son petit cœur; il est prêt à trahir sa mère, à préférer un autre homme à son père, pourvu qu’il trouve quelqu’un de sûr. Ses naïfs élans butent contre l’indifférence des grandes personnes: il ne rencontre que la déception, source d’une première amertume. Dans les familles nombreuses, les frères sont tous des rivaux. Quant aux parents, leur souci constant est la lutte pour le couscous quotidien ou la gandoura annuelle. Ils sont nombreux, ces cœurs d’enfants qui ne se sont jamais ouverts et qui demeurent gros de tendresse renfermée.”
Mouloud Feraoun. Le fils du pauvre.1954, ISBN:2-02-026199-5.
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 22 10 56 09569
Par Nanne, le 12/07/2010
Le Fils Du Pauvre de Mouloud Feraoun
En somme, à Tizi, on se connaît, on s’aime ou on se jalouse. On mène sa barque comme on peut, mais il n’y a pas de castes. Et puis, combien de pauvres se sont mis à amasser et sont devenus riches ? Combien de riches se sont appauvris promptement avant d’être ruinés par Saïd l’usurier, que tout le monde respecte, craint et déteste. Il aura son tour, bien sûr, il mourra dans la mendicité. La loi est sans exception. C’est une loi divine. Chacun de nous, ici-bas, doit connaître la pauvreté et la richesse. On ne finit jamais comme on débute, assurent les vieux. Ils en savent quelque chose.
> lire la s
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 22 10 56 09569
Par latrace, le 25/05/2010
Le Fils Du Pauvre de Mouloud Feraoun
Les pères de famille qui passent leur temps à essayer de satisfaire les petits ventres peuvent-ils s’occuper également des petites cervelles?
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 22 10 56 09569
Par Nanne, le 12/07/2010
Le Fils Du Pauvre de Mouloud Feraoun
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance avec la morale et le rêve. J’ai vu le juste et le méchant, le puissant et le faible, le rusé et le simple. Ma tante pouvait me faire rire ou pleurer. Certes je n’aurais jamais compati d’aussi bon cœur à un vrai malheur familial. Le destin de mes héros me préoccupait davantage que les soucis de mes parents. Tout cela parce que ma tante s’y laissait prendre elle-même. A l’entendre raconter, on sentait qu’elle croyait à ce qu’elle disait. Elle riait ou pleurer tout comme son neveu.
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 22 10 57 09579
Par charlottelit, le 06/01/2012
Le Fils Du Pauvre de Mouloud Feraoun
Nul n’ignore que la sévérité des parents produit fatalement
un pauvre diable craintif, faible, gentil et mou
comme une fillette. (?? charlottelit)
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 22 10 57 09579
Par charlottelit, le 06/01/2012
Le Fils Du Pauvre de Mouloud Feraoun
il adorait sa mère et son frère mais cachait son
affection au fond de son coeur comme une faiblesse
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 22 10 57 09579
Par rkhettaoui, le 23/10/2012
La Terre et le Sang de Mouloud Feraoun
Et les animaux ,tu sais, Madame , ce n’est pas comme nous . Ils ne mordent jamais la main qui les nourrit ou qui les caresse
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 22 10 58 09589
Par rkhettaoui, le 26/10/2012
La Terre et le Sang de Mouloud Feraoun
La vie , c’était cela: le doute lancinant , le tourment , le remords qui empêche de dormir ou qui vous réveille en sursaut . La vie c’est aussi l’image souriante et douce jusqu’aux larmes .
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 23 11 00 09009
Par charlottelit, le 06/01/2012
Le Fils Du Pauvre de Mouloud Feraoun
il est vrai que ma mère n’avait d’autres prétentions
que de m’aimer par-dessus tout
(il devint écrivain)
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 septembre 2013 à 23 11 00 09009
Par lala81, le 08/07/2012
Le Fils Du Pauvre de Mouloud Feraoun
Mille pardons à tous les touristes. Ce n’est pas parce que vous passez en touristes. C’est parce que vous découvrez ces merveilles et cette poésie. Votre rêve se termine à votre retour chez vous et la banalité vous attend sur le seuil.
Nous, Kabyles, nous comprenons qu’on loue notre pays. Nous aimons même qu’on nous cache sa vulgarité sous des qualificatifs flatteurs. Cependant nous imaginons très bien l’impression insignifiante que laisse sur le visiteur la vue de nos pauvres villages.
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup