Son véritable nom est Cheikh Zakaria Ben Slimane Ben Yahia Ben Cheikh Slimane Ben Hadj Aissa. Le surnom Moufdi, devenu son pseudonyme littéraire, lui a été décerné par Slimane Boudjenah, son condisciple au sein de la Mission Mozabite.
Son œuvre
Moufdi Zakaria est l’auteur des chants patriotiques suivants : l’hymne national algérien « Kassaman », Fidaou El Djazair, Chant de l’emblème national algérien, Chant des Chouhada, Chant de l’Armée de libération nationale, Chant de l’Union Générale des Travailleurs Algériens, Chant de l’Union des Étudiants algériens, Chant de la femme algérienne, Chant Barberousse.
Il compte à son actif, également, le Chant du Congrès du Destin (Tunisie), le Chant de l’Union des Femmes tunisiennes, le Chant de la bataille historique de Bizerte, le Chant célébrant l’évacuation du Maroc, le Chant de l’Armée marocaine…, etc. Ses recueils publiés sont : le Feu sacré (1961), À l’ombre des oliviers’ (1966), Sous l’inspiration de l’Atlas (1976), l’Iliade de l’Algérie en 1001 vers (1972).De nombreux poèmes publiés dans des journaux algériens, tunisiens et marocains n’ont pas été rassemblés en recueil. Moufdi Zakaria, qui aspirait à le faire, a pourtant évoqué, dans ses déclarations, l’existence de recueils intitulés : Chants de la marche sacrée (Chants du peuple algérien révolté en arabe dialectal), Élan (livre sur la bataille politique en Algérie de 1935 à 1954), le Cœur torturé (poèmes d’amour et de jeunesse), et d’un recueil réunissant les poèmes écrits dans sa prime jeunesse.Sa prose, foisonnante, est disséminée dans les organes de presse maghrébins. Moufdi Zakaria a révélé l’existence d’ouvrages non publiés jusqu’à ce jour, notamment : Lumières sur la vallée du M’Zab, le Livre blanc , Histoire de la presse arabe en Algérie, ‘la Grande Révolution (pièces de théâtre), la Littérature arabe en Algérie à travers l’histoire (en collaboration avec Hadi Labidi).
Citation
Passage du discours de Moufdi Zakaria, au 4e Congrès de l’Association des Étudiants Nord-Africains à Tlemcen en 1931,« J’ai foi en Allah comme divinité, dans l’Islam comme religion, dans le Coran comme Imam, dans la Kaâba comme mausolée, dans notre Seigneur Mohammed – bénédiction et salut d’Allah sur lui- comme Prophète et dans l’Afrique du Nord comme patrie une et indivisible. »« Je jure sur l’Unicité de Dieu que j’ai foi dans l’unicité de l’Afrique du Nord pour laquelle j’agirai tant qu’il y aura en moi un cœur qui bat, un sang qui coule et un souffle chevillé au corps. L’Islam est notre religion, l’Afrique du Nord notre patrie et l’arabe notre langue. »« Je ne suis ni musulman, ni croyant, ni Arabe si je ne sacrifie pas mon être, mes biens et mon sang pour libérer ma chère patrie (l’Afrique du Nord) des chaînes de l’esclavage et la sortir des ténèbres de l’ignorance et de la misère vers la lumière du savoir, de la prospérité et d’une vie heureuse. »« Tout musulman en Afrique du Nord, croyant en l’unicité de celle-ci, croyant en Dieu et en son Prophète est mon frère et partage mon âme. Je ne fais aucune distinction entre un Tunisien, un Algérien, un Marocain; ni entre un Malékite, un Hanéfite, un Chaféite, un Ibadite et un Hanbalite: ni entre un Arabe et un Kabyle, un citadin et un villageois, un sédentaire et un nomade. Tous sont mes frères, je les respecte et les défend tant qu’ils œuvrent pour la cause de Dieu et de la patrie. Si je contreviens à ce principe, je me considérerai comme le plus grand traître à sa religion et à sa patrie. »« Ma patrie est l’Afrique du Nord, patrie glorieuse qui a une identité sacrée, une histoire somptueuse, une langue généreuse, une noble nationalité, arabe. Je considère comme exclus de l’unité de ma patrie et exclu de la communauté des musulmans quiconque serait tenté de renier cette nationalité et de rejeter cette identité. Il n’aura qu’à rejoindre la nationalité des autres, en apatride qu’on recueille. Il encourra la colère de Dieu et celle du peuple. » « Notre patrie est l ‘Afrique du Nord, patrie indissociable de l ‘Orient arabe dont nous partageons les joies et les peines, les ardeurs et la quiétude. Nous unissent à lui, pour l’éternité, les liens de la langue, de l’arabisme et de l’Islam ».
http://www.reflexiondz.net
http://www.reflexiondz.net
29 novembre 2012 à 16 04 05 110511
zakaria moufdi (1908-1977). dirigeant l´étoile nord africaine (ENA) et le parti populaire algerien (PPA), compositeur d´hymne nationales (1936 et 1955). né en 1909 a beni-isguen w de ghardaya, moufide zakaria, surnommé le poéte du maghreb, accomplit des études poussées en arabe littéraire. sensible a la nahda ou résurrection de l´islam dans les domaines littéraires, artistiques, religieux. il voit ce reveil essentiellement sous l´angle politique, celui du nationalisme. a la fin des années vingt, il fait partie d´une mission scientifique, envoyée a tunis et a laquelle participe Abou ykdane. il s´affilie au destour, dont son oncle, sahah Benyahya était l´un des fondateurs, et, de retour en algerie, précise davantage ses convictions nationalistes. ainsi, en septembre 1932, il prononca un discours au nadi tarraki (cercle du progrés a alger) a l´occasion du congrés des étudiants musulmans ou il explique : Debout, généreux fils de l´orient ! pitié pour l´humiliation de votre pays, sur lequel pleuvent des coups comme sur les piquets de vos tentes ! Debout fils de l´ifrikia ! réveillez-vous de votre torpeur ! il quitte le Mzab en 1934 pour s´établir dans le nord du pays, il exesce la profession de voyageur de commerce en parfumerie et autres produits et représenterait notamment une firme belge fabricant un encaustique sous la marque Éclair. cette profession lui permettant de circuler plus librement. el marhoum moufdi zakaria a effectivement d´autres Ami de gherafa Brahim, lui aussi originaire du Mzab. il adhére a l´étoile nord africaine en 1935 et devient membre de la premiére direction de l´ENA. d´algerie mise en place par Messali hadj lors de sa tournée en 1936. il compose en octobre 1936 l´hymne national de l´ENA. qui sera chanté par les enfants de 10 a 12 ans qui se rendaient en classe. cet hymne, véritable chant national pour les générations jusqu´en 1954, commence par ces phrases ; En rachat de l´algerie prisonniére, je donnerais ma vie, mes biens uniquement pour sa liberté. vive le parti de l´indépence et de l´étoile nord-africaine! vive le chef du peuple, Messali hadj, modéle du dévouement et du patriotisme! vive l´algerie telle le croissant de lune! vive la langue arabe dans le pays.