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Moufdi Zakaria le poète de la révolution algérienne

3 août 2012

Moufdi Zakaria

Moufdi Zakaria le poète de la révolution algérienne dans Moufdi Zakaria Moufdi-Zakaria
Son véritable nom est Cheikh Zakaria Ben Slimane Ben Yahia Ben Cheikh Slimane Ben Hadj Aissa. Le surnom Moufdi, devenu son pseudonyme littéraire, lui a été décerné par Slimane Boudjenah, son condisciple au sein de la Mission Mozabite.trans dans Moufdi Zakaria

Il est né le vendredi 12 Djoumada El Oula de l’an 1326 de l’hégire, correspondant au 12 juin 1908, à Beni Izguen (Ghardaïa) dans la région du Mzab, où il reçoit son enseignement primaire (Coran et langue arabe).Il rejoint, ensuite, la Mission Mozabite, à Tunis, où il poursuit ses études, successivement, à l’École Es-Salem, l’École El Khaldounia et l’Université de la Zeïtouna. Il fréquente les soirées littéraires organisées par le grand écrivain tunisien Larbi El Kebbadi et se lie d’amitié avec le poète tunisien Abou el Kacem Chebbi et le poète Ramadhane Hammoud, son condisciple au sein de la Mission Mozabite.Son premier poème accompli est celui intitulé : Aux gens du Rif, publié dans les journaux Tunisiens, Lissane Ech-Chaab (6 mai 1925) et Essawab, et égyptiens, El-Liwae et El Akhbar.Moufdi Zakaria a accompagné par sa poésie et son militantisme le mouvement nationaliste à l’échelle maghrébine, adhérant en Tunisie pendant sa scolarité à la Jeunesse Destourienne, ce qui lui a valu d’être incarcéré pendant quinze jours ; participant activement aux congrès des Étudiants d’Afrique du Nord ; et militant en Algérie au sein de l’Étoile nord-africaine puis du Parti du peuple algérien dont il devient l’un des dirigeants les plus en vue. Il est alors emprisonné de 1937 à 1939.Au lendemain du déclenchement de la Révolution armée, il adhère à la première cellule du FLN à Alger. Il est arrêté, jugé et condamné à trois années de détention, du 19 avril 1956 au 1er février 1959.À sa sortie de prison, il quitte clandestinement le territoire algérien en direction du Maroc puis de la Tunisie pour y être soigné, par le Dr Frantz Fanon, des séquelles des tortures subies en détention. Il devient le porte-parole de la cause algérienne au Maghreb, à travers les organes de presse tunisienne et marocaine, et au Machrek, lors du Festival de la poésie arabe tenu à Damas, en 1961.Après l’indépendance, il réside tour à tour dans les pays du Maghreb avant de s’établir à la fin de sa vie au Maroc. Il a, par ailleurs, activement participé aux séminaires sur la pensée islamique.Moufdi Zakaria s’est éteint le Mercredi 2 Ramadan 1397, correspondant au 17 août 1977, à Tunis. Sa dépouille mortelle a été transférée en Algérie pour être inhumée à Béni Izguen.
Son œuvre
Moufdi Zakaria est l’auteur des chants patriotiques suivants : l’hymne national algérien « Kassaman », Fidaou El Djazair, Chant de l’emblème national algérien, Chant des Chouhada, Chant de l’Armée de libération nationale, Chant de l’Union Générale des Travailleurs Algériens, Chant de l’Union des Étudiants algériens, Chant de la femme algérienne, Chant Barberousse.
Il compte à son actif, également, le Chant du Congrès du Destin (Tunisie), le Chant de l’Union des Femmes tunisiennes, le Chant de la bataille historique de Bizerte, le Chant célébrant l’évacuation du Maroc, le Chant de l’Armée marocaine…, etc. Ses recueils publiés sont : le Feu sacré (1961), À l’ombre des oliviers’ (1966), Sous l’inspiration de l’Atlas (1976), l’Iliade de l’Algérie en 1001 vers (1972).De nombreux poèmes publiés dans des journaux algériens, tunisiens et marocains n’ont pas été rassemblés en recueil. Moufdi Zakaria, qui aspirait à le faire, a pourtant évoqué, dans ses déclarations, l’existence de recueils intitulés : Chants de la marche sacrée (Chants du peuple algérien révolté en arabe dialectal), Élan (livre sur la bataille politique en Algérie de 1935 à 1954), le Cœur torturé (poèmes d’amour et de jeunesse), et d’un recueil réunissant les poèmes écrits dans sa prime jeunesse.Sa prose, foisonnante, est disséminée dans les organes de presse maghrébins. Moufdi Zakaria a révélé l’existence d’ouvrages non publiés jusqu’à ce jour, notamment : Lumières sur la vallée du M’Zab, le Livre blanc , Histoire de la presse arabe en Algérie, ‘la Grande Révolution (pièces de théâtre), la Littérature arabe en Algérie à travers l’histoire (en collaboration avec Hadi Labidi).

Moufdi Zakaria le poète  de la révolution algérienne
Il est détenteur de la Médaille de la capacité intellectuelle du premier degré, décernée par le Roi Mohammed V le 21 avril 1961, de la Médaille de l’Indépendance et de la médaille du Mérite culturel, décernées par le Président de la République tunisienne Habib Bourguiba, et, à titre posthume, de la Médaille du Résistant décernée par le Président Chadli Bendjedid le 25 octobre 1984, d’une attestation de reconnaissance pour l’ensemble de son œuvre littéraire et son militantisme au service de la culture nationale délivrée par le Président Chadli Bendjedid le 8 juillet 1987, ainsi que la médaille « El-Athir » de l’ordre du mérite national, décernée par le Président Abdelaziz Bouteflika le 4 juillet 1999.

Citation 
Passage du discours de Moufdi Zakaria, au 4e Congrès de l’Association des Étudiants Nord-Africains à Tlemcen en 1931,« J’ai foi en Allah comme divinité, dans l’Islam comme religion, dans le Coran comme Imam, dans la Kaâba comme mausolée, dans notre Seigneur Mohammed – bénédiction et salut d’Allah sur lui- comme Prophète et dans l’Afrique du Nord comme patrie une et indivisible. »« Je jure sur l’Unicité de Dieu que j’ai foi dans l’unicité de l’Afrique du Nord pour laquelle j’agirai tant qu’il y aura en moi un cœur qui bat, un sang qui coule et un souffle chevillé au corps. L’Islam est notre religion, l’Afrique du Nord notre patrie et l’arabe notre langue. »« Je ne suis ni musulman, ni croyant, ni Arabe si je ne sacrifie pas mon être, mes biens et mon sang pour libérer ma chère patrie (l’Afrique du Nord) des chaînes de l’esclavage et la sortir des ténèbres de l’ignorance et de la misère vers la lumière du savoir, de la prospérité et d’une vie heureuse. »« Tout musulman en Afrique du Nord, croyant en l’unicité de celle-ci, croyant en Dieu et en son Prophète est mon frère et partage mon âme. Je ne fais aucune distinction entre un Tunisien, un Algérien, un Marocain; ni entre un Malékite, un Hanéfite, un Chaféite, un Ibadite et un Hanbalite: ni entre un Arabe et un Kabyle, un citadin et un villageois, un sédentaire et un nomade. Tous sont mes frères, je les respecte et les défend tant qu’ils œuvrent pour la cause de Dieu et de la patrie. Si je contreviens à ce principe, je me considérerai comme le plus grand traître à sa religion et à sa patrie. »« Ma patrie est l’Afrique du Nord, patrie glorieuse qui a une identité sacrée, une histoire somptueuse, une langue généreuse, une noble nationalité, arabe. Je considère comme exclus de l’unité de ma patrie et exclu de la communauté des musulmans quiconque serait tenté de renier cette nationalité et de rejeter cette identité. Il n’aura qu’à rejoindre la nationalité des autres, en apatride qu’on recueille. Il encourra la colère de Dieu et celle du peuple. » « Notre patrie est l ‘Afrique du Nord, patrie indissociable de l ‘Orient arabe dont nous partageons les joies et les peines, les ardeurs et la quiétude. Nous unissent à lui, pour l’éternité, les liens de la langue, de l’arabisme et de l’Islam ».

La Rédaction
Mardi 4 Octobre 2011
Arrêt Sur Mémoire
Source :
http://www.reflexiondz.net
La Rédaction
Mardi 4 Octobre 2011
Arrêt Sur Mémoire

 

Source :
http://www.reflexiondz.net

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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Une réponse à “Moufdi Zakaria le poète de la révolution algérienne”

  1. abdelkader wahrani Dit :

    zakaria moufdi (1908-1977). dirigeant l´étoile nord africaine (ENA) et le parti populaire algerien (PPA), compositeur d´hymne nationales (1936 et 1955). né en 1909 a beni-isguen w de ghardaya, moufide zakaria, surnommé le poéte du maghreb, accomplit des études poussées en arabe littéraire. sensible a la nahda ou résurrection de l´islam dans les domaines littéraires, artistiques, religieux. il voit ce reveil essentiellement sous l´angle politique, celui du nationalisme. a la fin des années vingt, il fait partie d´une mission scientifique, envoyée a tunis et a laquelle participe Abou ykdane. il s´affilie au destour, dont son oncle, sahah Benyahya était l´un des fondateurs, et, de retour en algerie, précise davantage ses convictions nationalistes. ainsi, en septembre 1932, il prononca un discours au nadi tarraki (cercle du progrés a alger) a l´occasion du congrés des étudiants musulmans ou il explique : Debout, généreux fils de l´orient ! pitié pour l´humiliation de votre pays, sur lequel pleuvent des coups comme sur les piquets de vos tentes ! Debout fils de l´ifrikia ! réveillez-vous de votre torpeur ! il quitte le Mzab en 1934 pour s´établir dans le nord du pays, il exesce la profession de voyageur de commerce en parfumerie et autres produits et représenterait notamment une firme belge fabricant un encaustique sous la marque Éclair. cette profession lui permettant de circuler plus librement. el marhoum moufdi zakaria a effectivement d´autres Ami de gherafa Brahim, lui aussi originaire du Mzab. il adhére a l´étoile nord africaine en 1935 et devient membre de la premiére direction de l´ENA. d´algerie mise en place par Messali hadj lors de sa tournée en 1936. il compose en octobre 1936 l´hymne national de l´ENA. qui sera chanté par les enfants de 10 a 12 ans qui se rendaient en classe. cet hymne, véritable chant national pour les générations jusqu´en 1954, commence par ces phrases ; En rachat de l´algerie prisonniére, je donnerais ma vie, mes biens uniquement pour sa liberté. vive le parti de l´indépence et de l´étoile nord-africaine! vive le chef du peuple, Messali hadj, modéle du dévouement et du patriotisme! vive l´algerie telle le croissant de lune! vive la langue arabe dans le pays.

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