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LES MARTYRS DE LA REVOLUTION ALGERIENNE : Larbi Ben M’Hidi

3 août 2012

Larbi Ben M’hidi

Les héros sont souvent des gens simples. Ni mythes ni légendes. Avant tout, des hommes et des femmes. Zighoud Youcef, Larbi Benmhidi, Benboulaid , Benyahia Belkacem,Amirouche,Didouche ,Hassiba Benbouali, et plusieurs d’autres sont des principaux dirigeants de la guerre d’indépendance.

LES MARTYRS DE LA REVOLUTION ALGERIENNE : Larbi Ben M'Hidi
Le général Aussaresses confirme que le chef du FLN à Alger, Larbi Ben M’Hidi, a été pendu.Les circonstances exactes de la mort de Larbi Ben M’Hidi, chef politico-militaire du FLN pour la région d’Alger en 1957, restent controversées.La thèse officielle présentée à l’époque par l’armée française – le suicide – n’a jamais été démentie par la France. En Algérie, beaucoup préfèrent croire que Larbi Ben M’Hidi a été fusillé, au terme de quinze jours d’interrogatoires et de tortures.Le général Paul Aussaresses revient aujourd’hui, dans un entretien au Monde, sur cette mise à mort déjà évoquée dans son livre (Services spéciaux, Algérie 1955-1957), et révèle les derniers instants du chef FLN.Arrêté par les parachutistes à la mi-février 1957, Larbi Ben M’Hidi a été exécuté, mais n’a pas été torturé. Cet homme originaire du Constantinois, alors âgé de 34 ans, a même été traité avec égards par le général Bigeard (colonel à l’époque), qui ne désespérait pas de le rallier à la France. Peine perdue. Le 3 mars, Bigeard se résout à abandonner son prisonnier au « commandant O », alias Paul Aussaresses.Officiellement chargé de coordonner le travail des officiers de renseignements, de la police et de la justice pendant la bataille d’Alger, le « commandant O » effectue sans états d’âme la sale besogne que le pouvoir politique, en métropole, laisse faire, voire ordonne, aux chefs militaires français à Alger.Dans la nuit du 3 au 4 mars 1957, Larbi Ben M’Hidi est donc emmené, en jeep, à vive allure, vers la Mitidja, plaine agricole proche d’Alger. Il sait ce qui l’attend. Un peu plus tôt, un groupe de parachutistes lui a rendu les honneurs, sur ordre du colonel Bigeard.Le chef FLN est conduit dans la ferme désaffectée d’un colon extrémiste. On le fait attendre à l’écart. Pendant ce temps, Aussaresses et ses hommes, six au total, préparent l’exécution. Ils glissent une corde autour du tuyau de chauffage accroché au plafond, font un noeud coulant et installent un tabouret en dessous. »L’un d’eux a joué le rôle du supplicié pour vérifier que tout était au point. Il est monté sur un tabouret, a passé sa tête dans le noeud et nous a regardés, se souvient le général Aussaresses. Ce n’est pas bien ce que je vais vous dire, mais ça a provoqué un fou rire général. »Il est un peu plus de minuit quand on introduit le chef FLN dans la pièce. Un parachutiste s’approche pour lui mettre un bandeau sur les yeux. Larbi Ben M’Hidi refuse. « C’est un ordre ! », réplique le préposé à la tâche. Larbi Ben M’Hidi rétorque alors : « Je suis moi-même colonel de l’ALN (Armée de libération nationale), je sais ce que sont les ordres ! » Ce seront ses dernières paroles. Le « commandant O » refuse d’accéder à sa requête. Larbi Ben M’Hidi, les yeux bandés, ne dira plus rien jusqu’à la fin.Pour le pendre, les bourreaux vont s’y prendre à deux fois. La première fois, la corde se casse. Dans cette précision révélée par Aussaresses, Drifa Ben M’Hidi, la soeur du supplicié, dit aujourd’hui trouver du réconfort. C’est à ses yeux « le signe d’une intervention divine ».Un ancien combattant algérien, Mohamed Cherif Moulay, confirme la thèse de l’exécution de Larbi Ben M’Hidi par pendaison et non par balles. Le lundi après-midi 4 mars 1957, celui qui est alors un adolescent se rend à la morgue de Saint-Eugène pour récupérer le corps de son père, tué la nuit précédente par les parachutistes dans la casbah d’Alger. « Un cadavre se trouvait sur une table métallique. Il portait un pantalon gris, une chemise blanche et une veste. Sur l’un de ses gros orteils, il y avait une étiquette accrochée avec un nom : « Ben M’Hidi ». J’ai tout de suite reconnu son visage. Le matin même, j’avais vu sa photo dans le journal, annonçant sa mort », raconte Mohamed Cherif Moulay. L’ancien combattant se souvient que le corps du chef FLN « ne saignait pas, ne portait aucun impact de balles, ni traces de sang ». En revanche, Larbi Ben M’Hidi avait à la hauteur du cou « une sorte de bleu rougeâtre, comme un oedème ».Aujourd’hui, Larbi Ben M’Hidi, le « Jean Moulin algérien » comme le surnomment souvent les Algériens, repose dans le « carré des martyrs », au cimetière El-Alia d’Alger.

LES MARTYRS DE LA REVOLUTION ALGERIENNE : Larbi Ben M’Hidi

Le général Aussaresses confirme que le chef du FLN à Alger, Larbi Ben M’Hidi, a été pendu.Les circonstances exactes de la mort de Larbi Ben M’Hidi, chef politico-militaire du FLN pour la région d’Alger en 1957, restent controversées.

LES MARTYRS DE LA REVOLUTION ALGERIENNE : Larbi Ben M'Hidi
Historique de Larbi Ben M’hidi responsable de la Wilaya 5

Larbi Ben M’hidi naquit en 1923 à Aïn Mlila petite ville à l’est de l’Algérie. Il obtint son certificat d’étude, puis entreprit des études secondaires à Biskra. En 1944 Larbi Ben M’hidi adhéra au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (M.T.L.D) et à l’organisation spéciale (O.S). En Avril 1954 il fut l’un des neuf fondateurs du C.R.U.A qui, le 10 Octobre 1954 transformèrent le C.R.U.A au F.L.N et décidèrent de la date du 1er Novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie. En 1954 et 1955 il devint responsable de la wilaya 5 l’Oranie. Dans la circonscription de Tlemcen figurait la zone2 (Ghazaouet), Larbi Ben M’hidi et ses deux adjoints Boussouf Abdelhafid et Fartasse Mohamed collaboraient étroitement avec les membres de la kasma de Ghazaouet zone 2 qui sont :
 Bourak Mohamed. Responsable de la kasma
 Baouch Mohamed Si Tahar. Responsable de l’organisation du centre
 Mosteghanemi Ahmed Si Rachid. Responsable de l’organisation rurale
Hamdoun Mohamed. Responsable de l’organisation secrète l’aile militaire
 Souna Mustapha. Responsable de l’organisation des masses.
Taleb Abdelouahab. Responsable de contacte.
Chibane Amar. Responsable des Finances.
 Bouhdjar dit Colonel Othmane. Attaché aux responsables de la wilaya5.
Et d’autres responsables ruraux comme Bekkaye Abdallah Si Benahmed, Sayeh Missoum dit Si Hanssali Boudjnen Ahmed dit colonel Abess, et Sayeh Si Salah dit Si Bouchakour.
En 1956 Larbi Ben M’hidi fut désigné Membre du Conseil National de la Révolution Algérienne.
Arrêté le 25 Février 1957 par les parachutistes français, il refusa de parler sous la torture, avant d’être pendu dans la nuit du 3 au 4 Mars 1957
La maison où vécu le héro de la révolution Larbi Ben M’hidi démolie à coups de bulldozer

L’une des dernières traces évoquant la mémoire du militant nationaliste algérien Larbi Ben M’hidi, assassiné en mars 1957, vient d’être effacée de la carte. La maison sise à Biskra, dans le Sud de l’Algerie, qui a vu grandir ce héros de la guerre de libération, a été démolie au bulldozer. Faute de moyens pour l’entretenir, devant la démission des autorités locales, le propriétaire a donc décidé de la raser. Avec la plaque commémorative portant la photo du martyr.Au matin du mardi 16 mars, la petite maison avec sa porte en bois, ses deux fenêtres peintes en vert et qui portait encore le numéro 18 était encore debout. Sur la façade droite de cette petite demeure, la plaque commémorative inscrite en arabe et qui portait encore la photo noir et blanc du « chahid » Larbi Ben M’hidi était debout.
Pas pour longtemps.
Car ce matin du mardi 16 mars, le propriétaire de cette maison où avait vécu pendant quelques années cet héros de la révolution algérienne a décidé de la raser.Et il faudrait deux jours, mardi et mercredi, pour que l’engin démolisseur fasse table rase. Table rase de la maison et de ce petit patrimoine.Mebarki Mohamed Abdelaziz, avocat et habitant de Biskra, est encore sous le choc quand il raconte ce qui s’est passé. La mort dans l’âme, ce jeune avocat qui collabore à l’élaboration d’un film-documentaire sur la vie de Larbi Ben M’hidi, a assisté au spectacle.« Aujourd’hui (mercredi), je suis allé voir la maison dans laquelle a grandi Larbi Ben M’hidi. Elle n’y est plus », affirme à DNA M. Mebarki.Que s’est-il passé ? Pourquoi cette maison dans laquelle a vécu Ben M’hidi dans les années 1940, cette demeure sensée demeurer comme un patrimoine de l’histoire nationale, a-t-elle fini en gravats ?
Remontons l’histoire…
Le propriétaire de la maison qui habite désormais dans une autre demeure avait loué cette maison aux parents du jeune Larbi Ben M’hidi durant les années 1940.Originaire d’Ain Mlila, une petite ville des Aurés, les Ben M’hidi étaient venus s’installer à Biskra.C’est donc ici que Larbi a passé une partie de sa jeunesse. Né en 1923, le jeune homme a fait ses études secondaires à Biska, ville où il avait travaillé comme comptable au génie civil avant de s’engager dans la révolution.Membre fondateur du CRUA (Comité révolutionnaire d’unité et d’action), Larbi Benmhidi était l’un des piliers de la révolution algérienne.Arrêté le 23 février 1957 au cœur de la Bataille d’Alger, il a été pendu dans la nuit du 3 au 4 mars 1957.Depuis l’indépendance du pays en 1962, la maison a été préservée comme une sorte de patrimoine national. Pour mieux souligner son caractère historique, les autorités locales ont fait installer une plaque commémorative sur le mur, avec la photo du martyr.L’hommage au martyr de la révolution est bien beau sauf que le propriétaire est las de ne plus pouvoir entretenir ce patrimoine. A en croire ce dernier, toutes ses tentatives d’obtenir une subvention pour entretenir la maison ont buté sur une fin de non-recevoir. Selon le témoignage de celui-ci, rapporté, par l’avocat, les autorités locales ne se sont jamais souciées de l’entretien de la maison. Au fil des ans, le propriétaire n’est plus en mesure de subvenir aux frais de l’entretien.« Il (le propriétaire, Ndlr) m’a dit que personne ne s’est approché de lui pour lui faire une offre de rachat. Il m’a confié encore qu’à plusieurs reprises, il avait demandé un peu d’argent pour assurer quelques travaux de restauration et d’entretien. Toutes ses demandes sont restées lettre morte », raconte l’avocat.Alors, las d’attendre un geste de la part des autorités locales, le propriétaire a donc décidé de la démolir.Il faut croire que personne ne s’y est opposé. Encore mieux, le propriétaire a obtenu les autorisations légales pour passer à l’acte. Ainsi que l’onction des autorités locales. L’ancien wali de Biskra ? Il n’a pas émis un avis d’opposition lorsque le propriétaire a exprimé le vœu de démolir la maison. « L’ancien wali a dit au propriétaire : ‘Si un jour, vous voulez démolir la maison, il n’y a aucun problème. A condition de remettre la plaque commémorative à sa place’», rapporte notre avocat.Le responsable local de l’organisation nationale des Moudjahidines(ONM) ? Visiblement, la sauvegarde de ce patrimoine serait le dernier de ses soucis.Bien mieux ! Ce responsable qui serait présent mardi 16 mars, le jour du début de l’opération de démolition, aurait balancé cette phrase aux démolisseurs : « Rabi iaawenkoum (Que Dieu vous vienne en aide) ». Et le travail a été fait. Le bulldozer a fait table rase de la maison. La plaque commémorative qui portrait la photo de Larbi Ben M’hidi ? Perdue dans les gravats.« On a effacé un patrimoine à coups de bulldozer, se désole le jeune avocat. Voila une étrange façon avec laquelle l’APC s’apprête à célébrer le 19 mars 1962.»Oui. Etrange manière d’honorer la mémoire des martyrs de la révolution.

Source DNA
Mardi 9 Août 2011
Arrêt Sur Mémoire
 
la rédaction
Lundi 8 Août 2011
Arrêt Sur Mémoire

 

Source :
http://www.reflexiondz.net

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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