El psrie avec épicerie.
C’est incroyable dans des petits espaces, ce qu’on peut ranger comme marchandises
L’art d’empiler.
Amasser les articles.
Settef settef.
Entasser les besoins des clients sur de pauvres étagères.
Surchargées.
Tabga foug tabga.
Prêtes à exploser.
Boutika mtartga.
Des étagères malmenées toute la journée, les articles font la fête, d’autres la tête.
On les palpe.
On les empoigne et on leur fait croire qu’ils sont choisis.
Les marchandises.
Quand au dernier moment, juste avant de sortir du mahal, on les repose aussi vite.
Essouma, souma.
Et puis, être épicier ce n’est pas un métier facile. Fel picerie, il faut vraiment être intelligent.
A la portée des gens.
L’intelligence sociale. La connaissance du terrain aussi est importante. Il faut savoir parler de zit sans trop de lubrifiant.
El baratin.
La patience.
Le smid il faut savoir l’adapter au smig.
C’est la mère du commerce.
Le client.
De toutes les couleurs, couche à couche sociale.
De toutes les formes.
Il est souvent impatient qu’on le serve, el mechtari.
Servir el mechtari celui qui paye cache.
Courber le dos, il faut pouvoir le faire quand il y a des retards dans les salaires ou quand un sal air traverse l’entreprise.
Leur servir leur farine quand le blé leur vient à manquer.
Quand la bourse internationale influe sur leur bourse et qu’ils ne savent pas le dire.
Quel gosse pourrait se vanter de ne pas avoir rendu visite à moul el pisrie, une fois au moins dans la journée.
Koul youm et sa baraka.
Alors parler de budget.
Fel bled, il y a encore, dans les quartiers de nos villes qui ne sont pas connus par les élus, qui ne sont pas connus eux-mêmes, des clients d’elpisrie, des hanouts qui fonctionnent au carnet, au crédit sans intérêt.
Qui ferait rougir toutes les Sociétés générales imposées ou autorisées.
29 juillet 2012
El-Guellil