On m’avait fait trop peur. Je n’arrivais pas à accepter que jeuner en plein été était possible. Le premier jour, je me suis levé en bavant, je me suis lavé en savant que le pavé guttural entravant toute substance. Le vide havait mon estomac , rêvant comme tous, je vais comme ils vont marcher faire le marché.
Chemin faisant, en se taisant, et se disant que jeuner en plein été c’est possible. Oui mais….
Je lâchais, je me fâchais, je sors et reviens avec, sans sachets. Je ressors hâtif, chercher alléchants comme cornichons, charmants comme piments. Je regarde la moutarde et demande mayonnaise. Je cherche ma salive en voyant les olives. Melon et pastèque comme tous les mecs. Une banane, une pomme, une orange et un kiwi pour la salade de fruits. De belles carottes, des navets, des oignons et je m’en vais. Qu’ai-je oublié? Devinez. Viande bovine et ovine. « dindovine » pour les escalopes, quelques épices et c’est le Top.
J’attendais comme tous, le coucher du soleil entre nous pour prier, surtout pour crier victoire et griller une blonde.
Devant la mangeoire, remuant les mâchoires, toutes ces couleurs, toutes ces odeurs , je me suis dit:
As-tu pensé aux pauvres,?
as-tu fait des calculs espèce de mule.
Fatmi Brahim
28 juillet 2012
Fatmi Brahim