Une séquence réussie d’échanges entre historiens, témoins et acteurs
le 25.03.12 | 10h00
Pour les organisateurs du colloque «Sortir de la guerre d’Algérie : regards croisés, regards apaisés » qui s’est tenu les 17 et 18 mars derniers à Evian, il s’agissait de comprendre et d’aider à comprendre les enkystements mémoriels, les idées reçues, les non-dits ou dits erronés, de replacer les faits dans leur contexte et dans leur véracité.
Evian, de notre envoyée spéciale
L’historien avance qu’on ne peut pas évacuer le rôle de l’OAS ; quant à la question des supplétifs, elle fait partie de l’histoire, mais il faut la «contextualiser», ce sont «des gens enrôlés, instrumentalisés par l’armée, victimes d’abandon par le pouvoir politique français». Et comme l’écrit l’historienne Raphaëlle Branche dans son dernier livre Guerre d’Algérie, une histoire apaisée ?, qui a servi de fil conducteur à ce colloque : «Assumer la part coloniale de l’histoire nationale est encore un chantier politique à construire. Il apparaît comme un préalable à un changement de regard sur la guerre d’Algérie. Sans cette prise en compte élargie, on continuera à voir cette séquence historique comme le début d’une histoire sociale et politique française marquée par la perte, la douleur, la défaite, alors qu’elle n’est qu’un moment dans les relations entre la France et l’Algérie, un moment marqué par la fin d’une relation politique inégale et la délégitimation de l’idéologie coloniale.» Il a été question de la dimension savoyarde des Accords d’Evian avec l’évocation du maire d’Evian, Camille Blanc, assassiné par l’OAS le 31 mars 1961 ; de l’archevêque d’Alger Mgr Duval ; de la diplomatie helvétique ; du regard des Allemands sur la guerre d’Algérie ; du point de vue des Algériens au titre des regards croisés, d’autres regards croisés avec un gros plan sur l’enseignement de la guerre d’Algérie de chaque côté des deux rives de la Méditerranée, enseignement qui évolue dans le temps mais qui pose la question préalable fondamentale sur les objectifs de l’enseignement de l’histoire.
Concernant l’écriture de l’histoire en Algérie, Gilbert Meynier note qu’elle reste une histoire officielle, marquée par quelques évolutions, avec toutefois une impasse sur la berbérité. Faisant référence au récent colloque à Tlemcen sur l’Emir Abelkader auquel il a pris part, «j’ai eu l’impression que la mentalité changeait, que les esprits s’ouvraient». Et l’historien de noter que sur la commémoration du cinquantenaire des Accords d’Evian les deux Etats, algérien et français sont absents. De toutes les communications, témoignages, débats denses de ces deux jours d’échanges nous ne pouvons, faute de place, rendre toute la teneur. Nous proposons toutefois une synthèse de quelques-unes des communications. Les organisateurs se chargent pour leur part d’en éditer les actes dans un proche avenir.
25 juillet 2012 à 15 03 13 07137
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