RSS

Il y a une année nous quittait le professeur Mohand Issad L’hommage des hommes de loi

23 juillet 2012

Non classé

le 28.04.12 | 10h00

Le professeur Issad, décédé il y a un an, le 28 avril 2011, aurait certainement apprécié le geste de ses collègues, confrères et amis.

Ses pairs, professeurs émérites d’universités algériennes et étrangères, des avocats, magistrats, professionnels du barreau, des juristes de renom ont signé, en l’honneur du célèbre juriste engagé, un recueil d’études juridiques d’une valeur scientifique certaine.
«L’exigence et le droit», note l’éditeur (AJED Editions) de cet ouvrage – édité avec le soutien de l’université d’Alger I – était sur le point d’être mis sous presse lorsque la nouvelle de la mort du professeur Issad est tombé telle un couperet. Les initiateurs du projet, Chérif Bennadji (professeur à la faculté de droit d’Alger) et Bencheneb Ali professeur des universités, membre du Credimi (CNRS), ancien recteur d’académie, ancien professeur à l’université d’Alger et les auteurs de cet ouvrage collectif ont voulu «témoigner des différentes facettes de la vie professionnelle de Mohand Issad : universitaire, avocat, arbitre, conseil, mais aussi citoyen».

Le professeur Bencheneb espère ainsi que le «dédicataire retrouvera dans les différentes contributions quelques-unes des qualités qui furent les siennes et ce qui fait toujours lien avec lui : une curiosité continue, sinon une gourmandise pour le droit, un droit qui ne se résume pas aux normes, mais qui embrasse le vivant, un droit qui dépasse la froide analyse pour être au service de l’humain». L’ouvrage de 541 pages présente 26 études-témoignages signées par un aréopage d’universitaires et valeurs sûres de la communauté de juristes. L’apport et les contributions du professeur Issad, ses travaux de qualité sur le droit privé, l’arbitrage international ont été mis en valeur par les contributeurs. On retrouvera le témoignage émouvant de Leïla Aslaoui-Hemmadi, ancien magistrat à la Cour suprême et ancien ministre, qui dit : «Merci à mon professeur de droit, à mon maître qui me prodiguait de précieux conseils en sa qualité d’avocat lorsque j’exerçais ma profession de magistrat.»

Dans son étude, Chérif Bennadji retracera les minutes de la commission d’enquête – présidée par Mohand Issad – sur les événements de Kabylie en 2001 : 126 tués par les gendarmes de la République et 2000 blessés. Le professeur Bennadji restitue le contexte dans lequel la commission Issad avait évolué, l’hostilité et scepticisme au sein de l’opinion et de la presse, les tentatives d’infiltration et d’orientation des conclusions de l’enquête (y compris par le président Bouteflika). «Parler d’aventure pour qualifier cette délicate mission est un euphémisme», observe M. Bennadji. Traité de «mercenaire», de «desperados», de «traître», le professeur Issad avait opposé à ses nombreux détracteurs son impartialité, sa rigueur, sa maîtrise du sujet et son tact, autant de qualités dont le professeur avait su faire preuve dans l’accomplissement de sa mission.

M. Bennadji jette un pavé dans la mare : nous apprenons ainsi que la commission Issad était statutairement «hors la loi». La commission Issad, institué par le président Bouteflika (discours du 30 avril 2001), décision éminemment politique, ne fut jamais, à notre connaissance, traduite dans un texte juridique, contrairement à la commission nationale sur l’assassinat du président Boudiaf instituée par décret législatif (4 juillet 1992). A rebours du scepticisme local, les conclusions de l’enquête ont, d’après M. Bennadji, surpris par leur «audace» les observateurs nationaux et étrangers et par l’esprit d’indépendance y prévalant. La thèse de la «main étrangère» mise en avant par Bouteflika a été démentie et les graves dysfonctionnements des services de sécurité, parasités par des «forces» non identifiées, ont été, par contre, mis en lumière.

«Aux termes de la délicate mission qu’il a réalisée, conclut M. Bennadji, le professeur Issad sera reconnu comme un authentique homme politique, ancré dans la jeune et fragile société algérienne dont il est issu et dont il se réclame. Mais un homme politique iconoclaste.» Dans une interview au quotidien Le Matin (19 décembre 2001), Mohand Issad disait son aversion pour les postes et privilèges : «Je n’aspire à rien et surtout pas être ministre ; tout le monde peut être ministre, mais pas professeur agrégé.»

Mohand Aziri

© El Watan

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Une réponse à “Il y a une année nous quittait le professeur Mohand Issad L’hommage des hommes de loi”

  1. jan wall Dit :

    Cela devient un peu plus fuzy, d’autre part un peu comme la place du Marché Zune. Votre programme sera coloré, a beaucoup plus piquant, plus quelques caractéristiques impressionnantes, tout comme «Mixview» qui vous permettent de découvrir rapidement albums liés, des chansons, ou d’autres utilisateurs associés à la douleur que vous êtes attentif à. Il suffit de cliquer certains de ceux qui peuvent se concentrer sur ce que nous objectera, et l’autre ensemble de «voisins» viendra directement dans la montre, vous permettant de vous autour de près de vérifier par des musiciens comparables, des chansons, ou peut-être des utilisateurs. Parlant des utilisateurs, la réelle Zune «social» est également plaisir extrême, vous permettant de découvrir d’autres personnes en utilisant les goûts distribués et de devenir des amis proches ensemble. Après cela, vous pouvez accorder facilement à n’importe quel point playlist déterminée par une combinaison de ce que tous vos amis proches sont attentifs à, est également agréable. Elles portaient sur la vie privée sera probablement dissipées pour découvrir que vous pouvez empêcher la communauté à venir de voir votre ajustement individuel de comportement dans le cas où vous en conséquence décider.

    That is getting a bit more fuzy, on the other hand a lot like the Zune Market place. Your program will be colorful, has much more pizzazz, plus some awesome characteristics just like ‘Mixview’ that allow you to rapidly discover linked albums, songs, or other users associated with the pain you are paying attention to. Simply clicking some of those can concentrate on that will object, and the other set of « neighbors » will come straight into watch, letting you get around close to checking out through comparable musicians, songs, or perhaps users. Speaking of users, the actual Zune « Social » is also extreme fun, permitting you to uncover other individuals using distributed tastes and becoming close friends together. After this you can easily tune in to any playlist developed determined by a combination of what all your close friends are paying attention to, also is pleasant. These focused on personal privacy will likely be allayed to find out you can prevent the community coming from viewing your individual tuning in behavior in the event you consequently decide on.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...