Auteur : fatmi
E-mail : brafchov14@yahoo.fr
On a l’impression qu’on est normal dans nos comportements en s’opposant aux fous. On a l’impression qu’en pense et que les fous ne le font pas. On a l’impression qu’on s’habille normalement et que les fous ne s’habillent pas; ils se couvrent.
Je me suis mis un jour dans la peau du fou pour voir comment se comporte –t –il avec lui même d’abord et vis – à – vis des autres. Seul, à la maison je me suis crée un monde imaginaire et j’ai commencé à parler seul à haute voix, en déchirant mes vêtements, faisant des choses qu’auparavant me paraissaient des actes de folie.
Après un bon moment, j’ai remis mon cerveau en place, ordonné mes idées de soit- disant- de sage et commencé à évaluer la scène théâtrale.
Là, j’ai jugé que je suis le fou de l’autre coté tout simplement par mon hypocrisie, mon égo et ma mise en scène dramatique sociale. J’ai compris que le comportement authentique des jeunes aujourd’hui avec leurs écouteurs aux oreilles, leur marche en dansant sur la musique, leurs manières de s’habiller en hip hop, leur langage en verlan ou en « cherra « , leur coiffe gelée etc.…. n’est- ce pas aussi un comportement de folie?.
Ce jugement, je dirais n’est que l’idée de ne pas pouvoir faire comme eux. Un jugement né de l’effet de la distinction des autres. » Je veux que tu sois comme moi » et du coup exiger cela des autres est un délit, comme quelque part une folie. Dire, pour éviter ce conflit, non seulement de génération mais aussi celui d’altérité que l’autre n’est pas moi ni moi est l’autre, parce que quand le fou et moi voulons se distinguer alors le fou est moi.
L’écrit vain. modestement B.Fatmi
16 juin 2012
Fatmi Brahim