Culture :
Le film-documentaire Un poète peut-il mourir ? Un hommage à l’écrivain et journaliste Tahar Djaout, assassiné en mai 1993 à Alger, sera «bientôt» diffusé par la Télévision algérienne, a appris l’APS lundi dernier auprès de son réalisateur établi à Paris.
«Le produit vient d’être accepté par la commission de visionnage de la télévision algérienne, dans ses deux versions originales : en tamazight avec un sous-titrage en français et en version arabe, qui viennent d’être réalisées », a indiqué le réalisateur, Abderrezak Larbi Cherif. Pour ce dernier, «tout concourt à dire que le film sera diffusé prochainement sur la télévision algérienne». «Cela permettra de mieux faire connaître l’universaliste qu’était Tahar Djaout et de rendre hommage à son œuvre éternelle», a ajouté le réalisateur, à l’issue de la diffusion en avant-première de son film en langue française. D’une durée de 80 minutes, le film-documentaire Un poète peut-il mourir ?retrace le cheminement, à la fois bouleversant et bouleversé, de celui qui fut le premier intellectuel victime du terrorisme en Algérie, il y a exactement dix-neuf ans. Tournée dans une première version en tamazight avec un sous-titrage en français, Amedyaz Uryetmetat est la deuxième œuvre filmique de Larbi Cherif. En 2010, le jeune réalisateur avait décroché l’Olivier d’or au Festival du film amazigh de Tizi-Ouzou avec son portrait Kamel Hamadi, l’art en fréquence, une réalisation également primée au Festival international de Marrakech (Maroc), en novembre dernier. A titre exceptionnel, son œuvre sur le défunt Djaout a été projetée, hors compétition, à l’ouverture du 11e Festival du film amazigh qui s’est tenu en mars 2011 à Azzefoun, ville natale du défunt écrivain. Elle était en compétition au 7e Festival international du film oriental de Genève (Fifog), organisé du 28 avril au 6 mai dans la ville suisse.
2 juin 2012
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