Dimanche, 22 Avril 2012 19:37
Par : Hana Menasria
Dans le cadre de la célébration du quatrième anniversaire de son décès, coïncidant avec le 21 avril, le moudjahid Yacef Saadi, a rendu hommage à l’ethnologue Germaine Tillion. Cette commémoration a été célébrée sous forme d’un documentaire réalisé par le responsable de la zone autonome d’Alger. La projection s’est tenue avant-hier, au Palais de la culture, en présence de nombreux combattants ayant participé à la guerre de libération. « Elle m’a sauvé de la condamnation à mort. Je voulais lui rendre hommage pour sa bonté. Grâce à Germaine Tillion, environ 265 personnes ont échappé à la décapitation », a indiqué Yacef Saadi, lors de son allocution. Et d’ajouter : « L’État devrait attribuer son nom à une rue, au nom de la reconnaissance et la conservation de la mémoire de ces personnes qui ont milité pour l’indépendance de l’Algérie ». Ce film «Hommage à Germaine Tillion », retrace la rencontre de la française avec Yacef Saadi. D’une durée d’une trentaine de minutes, ce documentaire est constitué de photographies projetées en diaporama, narré en voix off par le réalisateur. En juin 1957, en visite dans les milieux carcéraux algérois, elle prend contact avec Yacef Saadi, Zohra Drif et Ali La pointe. Cette rencontre s’effectue dans un appartement à la Casbah. Les révolutionnaires tentent de sensibiliser cette militante sur les exécutions à la guillotine. Touchée par la situation de ces détenus, la jeune femme convainc Charles De Gaulle, président du conseil des ministres et oncle de son amie Geneviève De Gaulle. Suite à cette rencontre, De Gaulle suspend la peine capitale en 1958. Il décide de soumettre les prisonniers à des travaux forcés avant de reconduire à nouveau la mise à mort par décapitation. Grâce à cette entreprise, Germaine Tillion, a sauvé de la mort plus de 265 prisonniers. Germaine Tillion qui s’installera durant quatorze ans dans les Aurès pour effectuer des recherches et des études sur la société berbère, a été nommée chef d’un mouvement de résistance contre l’occupation allemande de 1941 à 1942. Une année après, en 1943, elle est déportée à Ravensbrück avec Geneviève De Gaulle. En 1954, elle mène plusieurs recherches sur le bassin méditerranéen et participe à la création de centres sociaux en Algérie. Après la guerre de libération, elle poursuit ses combats contre la précarité et la torture en Algérie.
H.M
24 avril 2012
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