À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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26 avril 2012 à 7 07 25 04254
Nostalgie… quand tu nous tiens !
par Farouk Zahi
« Maintenant les enfants vont à l’école, les gens se font soigner, chose qui n’existait, ni en 1954 ni en 1962 !» (Professeur Pierre Chaulet)
Merci, M. Chaulet pour cet avis tranché ! Voilà, quelqu’un qui a milité, sa vie durant, et qui ne foule pas au pied tous les sacrifices consentis par de multiples générations. Il a rappelé, lors de l’hommage qui lui a été rendu en binôme avec Claudine, son épouse, au Forum d’El Moudjahid, le combat et parfois le martyre, de cette multitude d’anonymes qui ont fait de l’Algérie libre, un idéal mortel. D’ailleurs Claudine et Pierre Chaulet, n’ont-ils pas intitulé leur ouvrage : Le choix de l’Algérie, deux voix, une mémoire, qu’ils ont présenté à l’occasion de l’hommage qui leur était rendu le 18 avril 2012, par l’Association «Machaâl Echahid», l’Assemblée populaire communale d’Alger-Centre et le quotidien national El Moudjahid ?
Et comme le bonheur n’est jamais orphelin, Nassim Sidi Said, notre champion automobile de formule 3, a, dans une magistrale intervention le même jour à la chaine III, développé un discours que peu d’intellectuels, ou d’hommes dits politiques, peuvent dérouler sans se draper, de cette hypocrisie qui peut les abriter dans différentes chapelles idéologiques à la fois. On fait, volontiers, remonter nos tares à l’époque de Boumediene où, le pays aurait pris le mauvais virage en socialisant, contre son gré, une société façonnée par «le fait religieux et l’économie féodale et que si ». Sidi Said, ne va pas par 36 chemins pour affirmer que ce pays qui a subi une colonisation féroce de plus de 130 ans, une guerre sans merci de plus de 7 longues années, une histoire millénaire, n’a pas à se poser, encore, des questionnements identitaires. Il faut que l’on travaille pour que dans les cinquante années à venir, nos enfants soient fiers de leur ascendance comme nous le sommes pour la nôtre qui nous a légué un beau pays. Nous, nous ne sommes pas moins que ces pays émergents du BRIC et dont les chances de décollage économique, étaient, peut être, moindres que les nôtres ! Il affirmera sans détour, qu’il ira voter, le 10 mai prochain pour bien marquer sa citoyenneté. Epoustouflant, il ne nourrit aucune animosité envers le département tutélaire. Il reconnaît que même si l’on n’a pas encore envisagé la réalisation d’un circuit pour les courses automobiles, il n’en demeure pas moins, que le pays qui a d’autres priorités, ne tardera pas à envisager une telle structure sportive. Quand à dire que : «Le football, prend tout !», Nassim rétorque : «Le foot est un phénomène de société mondial il n’est pas le propre de l’Algérie»
N’est-il pas temps de regarder, sereinement, l’avenir et de se dire : «Basta ! Arrêtons de reprocher à x et à y, nos déboires passés et à venir». Avons-nous le droit, encore, de juger ceux qui nous ont précédés ? Ce serait plutôt eux qui sont en droit de nous juger pour avoir dilapidé, disons le peu qu’il nous aurait légué. Où sont donc passés ces grands complexes pétrochimiques que sont Arzew et Skikda ? Qu’est-il advenu des hauts fourneaux d’Annaba et du complexe tracteurs et engins de travaux publics de Constantine, des complexes électroniques et électroménagers de Oued Aissi et de Télagh ? Où est donc passé le complexe antibiotique de Médéa ou encore celui des pompes et vannes de Berrouaghia ? Qui a réalisé les complexes sportifs du 5 juillet, de Annaba, d’Oran et d’ailleurs ? Qui a délocalisé dès 1969 les réunions du gouvernement pour les programmes spéciaux de la Kabylie, des Aurès, du Titteri, des Oasis, de la Saoura et de Saida. Qui est le pays qui, à peine sorti d’une longue nuit coloniale, construisait des camions qui remportaient les deux premiers rallyes du Paris-Dakar, quand certains pays du Golfe, n’avaient pour seule monture que le rustique chameau ? Peut-on, sans prendre de risque, confier à un pays nouvellement indépendant, l’organisation d’un Festival culturel continental, un Sommet des pays non alignés et des Jeux Méditerranéens quand d’autres pays, plus avancés, n’envisageaient ou ne pensaient même pas de le faire ? L’industrie du cinéma naissant par l’intermédiaire d’un CNC (Centre national du cinéma), remportait par la co- production ou la production propre, un Oscar, un Lion d’or et une Palme d’or. Cà ne pouvait être le fait du hasard, mais une juste récompense pour le travail accompli et une légitime reconnaissance internationale. La mecque des révolutionnaires, n’avait nullement usurpé ce titre que nulle autre ville qu’Alger, n’aura héritée. Quel est le pays qui venait à peine de hisser son pavillon à la hampe de Manhattan, présidait une Assemblée générale des Nations Unis et osait narguer, les grands de ce monde par une sortie pour le moins inattendu : Un Ordre nouveau pour un monde plus juste envers les plus faibles. Dès lors, le sort des dirigeants algériens, était scellé.
En «un règne sans partage» de 13 ans, l’Algérie aura était au devant de la scène par : Un plan triennal, deux plans quadriennaux. Les grands moments intensément politiques, auront été : La nationalisation du secteur minier en 1966, des hydrocarbures en 1971, suivies de l’ordonnance portant révolution agraire en 1972 et de l’ordonnance portant gratuité des soins et le débat politique sur la Charte nationale en 1976. Et ce n’est pas peu quand on sait que le pays était, encore désargenté. L’Enseignement supérieur se dotait, lui aussi de l’Institut National des Hydrocarbures (INH), de l’Institut Algérien du Pétrole (IAP), de l’Université des Sciences et des technologies de Bab Ezzouar, de l’Université Islamique Emir Abdelkader avec l’apport d’Oscar Nieymeir, la légende vivante de l’architecture moderne, et l’Université des Sciences et des technologies d’Oran (USTO). Le tourisme, qui pourtant, ne faisait pas l’objet d’attention gouvernementale soutenue, a connu ces heures de gloire avec, Altour, le Touring club, le Club Méditerranéen (et oui !). La mythique boucle des oasis a survécu jusqu’au début des années 8O. L’Aurassi, les Andalouses, Matarès, les Ziban, les Zianides, El Foursane, Sétifis, le Mehri, le Tahat et tant d’autres hauts lieux balnéaires, ont vu le jour pendant cette période de l’âge d’or de «Eh mamia, thaoura ezziraya». C’est peut être ringard, mais le projet de société, était à fleur de sol, il ne manquait que quelques coups de patte pour amorcer le déclic. En dehors du Palais des Congrès d’Oran, de récente création, l’unique salle de conférences de dimension internationale, a été pendant longtemps, le Palais des Nations du Club des pins.
L’avion «Algérie», était, n’en déplaise aux baveurs, sur le tarmac, il se dirigeait vers la piste d’envol, malheureusement, les nouveaux messies illuminèrent d’autres sentiers pour le crash programmé. On proposait, ni plus ni moins, la destruction par une hasardeuse restructuration. Euphémisme qui faisait avaler de grosses couleuvres.
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
3 mai 2012 à 15 03 20 05205
Il était une fois une oasis de bonheur
par Farouk Zahi
L’année 2011 tirait à sa fin. Un appel téléphonique venait me rappeler la vallée du M’Zab où j’y ai passé, agréablement, 30 mois de ma vie professionnelle. Il s’agissait du Dr Salim Bahayou, médecin radiologue en pratique libérale à Ghardaïa que je n’ai pas eu, encore, l’honneur de rencontrer. Il m’annonçait que l’Association des praticiens privés de la wilaya de Ghardaïa comptait organiser ses Xes Journées médicochirurgicales et de stomatologie les 4 et 5 mai de l’année 2012.
A ce titre, le collectif médical du bureau exécutif me conviait, amicalement, à cet événement scientifique. Honoré et fier du chemin parcouru par la famille médicale de cette belle contrée, je ne pouvais qu’accepter cette marque de considération affectueuse. Cette invitation me renvoyait à la fin de l’année 1994 où j’avais pris, en avril, mes fonctions de Directeur de la Santé et de la population. Recevant, à la fin du mois de décembre, le professeur Mohamed Aboulola, qu’il n’est nul besoin de présenter, nous abordions le problème de la formation continue en général et celle du corps médical en particulier. Echaudé, quelques peu par une ou deux expériences non concluantes, l’éminent chirurgien infantile montrait, ce jour là, quelque scepticisme, somme toute légitime. L’argumentaire du directeur de la santé, tenait en peu de mots : «Cher professeur, la chance qu’a le corps médical de Ghardaïa n’est nulle part rencontrée dans l’Algérie profonde. Il côtoie tous les jours l’université, faisant bien sur allusion à sa présence régulière, à l’intérieur des murs de la cité». J’osais, respectueusement, le défier par le pari suivant : «Je m’engage à vous livrer un centre de documentation et de formation continue, à la fin de la première moitié de l’année qui s’annonce». Je lisais à travers son regard amusé de vieux routier, que l’échec sera tristement consommé. On a du l’abreuver, dans sa longue et riche carrière hospitalo -universitaire, de mirifiques promesses non tenues.
L’idée d’une telle création avait germé bien avant cet entretien en regard, des énormes besoins en ressources humaines, notamment spécialisées. Les services de Santé, en ces temps de vache maigre, ne disposaient en tout et pour tout que de deux chirurgiens, l’un à El Menia et l’autre à Metlili qui du reste, quitta la wilaya au mois de mai de la même année. Ghardaia relativement «riche» en spécialistes libéraux, disposait d’une ophtalmologiste, d’une chirurgien pédiatre, d’un dermatologue, d’un gynéco-obstétricien et d’un neuro chirurgien. Il faut à, cette occasion, rendre hommage à ces praticiens, conventionnés ou pas, qui ont toujours répondu aux sollicitations de l’administration ou de tiers en quête d’une assistance. L’hôpital public, quant à lui, ne disposait que d’un spécialiste en anesthésie réanimation et d’un hépato-gastro-entérologue qui étaient sur tous les fronts. L’effectif des médecins généralistes était plus ou moins satisfaisant, mais posait cependant, quelques soucis pour les gardes et les périodes des congés.
Le lieu tout indiqué pour abriter cette structure, fut l’annexe de l’école paramédicale sise à l’hôpital Bakir Gueddi en plein centre ville. L’arrière- pensée évidente dans ce choix, était l’essaimage des cabinets privés et des structures sanitaires de base autour de ce point nodal. Il fallait offrir au corps médical «déchiré» par une dichotomisation idéologique, un cercle de réflexion et de rencontre pour des mises à niveau au moment même, où la planète entrait de plain-pied dans les sciences des technologies de l’information et de la communication. Le Ministère de tutelle lançait par l’intermédiaire de sa direction de la formation, dès 1993, l’acquisition d’équipements didactiques pour 13 centres de documentation et de formation continue. Votre serviteur, à peine arrivé à Ghardaïa, constatait que celle-ci n’était pas programmée dans cette opération. Et c’est grâce à la bienveillance du Dr Nadia Korichi, Directrice de la formation, que le centre fut inscrit dans le programme en bénéficiant d’un équipement didactique et d’un lot de livres qu’une autre wilaya n’avait pas pris la peine d’enlever.
Le wali de l’époque, M. Kheiredine Chérif, connu pour être un homme de grande culture, mis les finances de la wilaya à contribution en allouant au centre naissant, une enveloppe de 130.000 de dinars qui fut versée à l’Office des publications universitaires (OPU) pour l’acquisition d’ouvrages et d’une Encyclopédie médico chirurgicale. Le Docteur Omar Louahadj, gestionnaire du centre, pris son bâton de pèlerin pour se consacrer corps et âme à cette belle œuvre. Après les aménagements nécessaires pour une fonctionnalité optimale, le volet bureaucratique fut confié à une association scientifique. Cet outil de gestion dotée d’une trésorerie, pouvait générer des fonds propres débarrassés de la lourde et lente gestion administrative.
Le 1 er mai 1995, le nouveau centre ouvrait ses portes aux publics, médical, paramédical et administratif. Il disposait d’une salle de conférence, d’un coin repos, d’un bureau et d’une petite cafétéria. Il offrait pour la première fois, un lieu de convivialité aux médecins, sages-femmes et autres auxiliaires médicaux. Il organisa, une multitude de rencontres scientifiques de haute facture. Il organisait les premières journées médicales de Ghardaïa, totalement sponsorisées et dont la ristourne, après paiement de toutes les charges, s’élevait à 300.000 DA. Cette manne providentielle, allait constituer le premier fonds de roulement du Centre. Il participait dès septembre, à l’organisation du 2è congrès de la Société algérienne de chirurgie orthopédique et traumatologique (SACOT) et dont le Pr Ait Belkacem en était le président. La présence du Pr Yahia Guiddoum, alors, Ministre de la Santé et de la Population, fit prendre aux services de santé locaux un tournant décisif. L’intense activité du centre dépassa largement le cadre régional pour être référentielle sur le plan national de l’aveu même d’illustres visiteurs. Profitant de la commémoration du Jour du Savoir, du 16 avril 1996, il fut baptisé du nom du défunt Dr Djillali Belkhenchir. Malheureusement, les sirènes du gommage des mémoires en firent autrement.
Au départ définitif du Dr Louahadj , le CDFC disposait d’une trésorerie qui s’élevait à 2.000.000 DA, d’un fonds documentaire (Livres et CD Rom) qui ferait pâlir de jalousie certaines structures universitaires et d’un savoir-faire éprouvé. La salle de lecture, installée plus tard au rez de chaussée, disposait de près d’une dizaine de PC. Il a été pour l’histoire, le premier centre du pays à disposer de l’Internet. Le Centre de recherches en information scientifique et technique (Cerist), cet organisme à la recherche d’un «gite», a été gracieusement abrité au Centre documentaire, momentanément, suite à quoi il dota ce dernier d’une immense parabole, ce qui lui permit d’avoir une fenêtre gratuite sur la Toile. La notoriété acquise sur le plan national du lieu, céda au bout de quelques années, sous les coups de boutoir de l’inconséquence et de l’incurie. Un silence mortifère, envahit présentement les lieux.
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