
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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2 Réponses à “Contributions par Belkacem AHCENE DJABALLAH”
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26 avril 2012 à 7 07 26 04264
Livres : les défis démocratiques
par Belkacem AHCENE DJABALLAH
«LE DEFI DEMOCRATIQUE» Ouvrage collectif. NAQD, revue d’Etudes et de Critique sociale), n°29 Alger, 2011 (Automne-Hiver) 213 pages en français, 120 pages en arabe, 500 dinars
La revue Naqd n’est plus à présenter. En tout cas, à ceux qui aiment les études et la critique sociale. Elle a su s’affirmer auprès de la communauté universitaire et scientifique par ses analyses toujours d’actualité et, bien souvent, devancières en bien des domaines. Créée par Said Chikhi, un universitaire, sociologue plein de promesses, décédé trop tôt, elle est, aujourd’hui, à son 29è numéro. Un numéro qui tombe à pic avec tout ce qui se prépare en politique, chez nous, et avec tout ce qui s’est passé alentour, dans le monde arabe dont on est, malgré tout, si proche et avec tout ce qui se déroule actuellement comme perturbations en Afrique sub-saharienne. Le titre du n°29 titre en dit long : «Le défi démocratique». Plusieurs études et analyses : Onze spécialistes en tout (Brossat, Galissot, Elsenhans, Chahal, Mouaquit, Ouachrine, Kadri, Ivekoviç, Kchir-Bendane, Aboullouz, Ouannes), auxquels il faut ajouter des documents : Une «lettre aux citoyennes et citoyens algériens», assez sociale, anti-pouvoir de Mohamed Harbi datant de mars 1989 (étant à l’APS en tant que DG, et ce jusqu’en mai 1990, je ne me souviens pas l’avoir reçu et encore moins «censuré» ou demandé à ce qu’elle le soit, comme cela est affirmé au bas de la page 201. Pas grave ! De toute façon, la longueur du texte n’entrait pas dans le format des dépêches de l’Agence). Aussi, un «Appel à l’intelligentsia européenne et nord-américaine» du Prince Kum’a Ndumbe III, écrivain camerounais qui a longtemps enseigné dans les universités européennes, afin qu’elle (la sus-citée intelligentsia) «éclaire la cécité de certains de ses leaders politiques détenant les leviers du pouvoir et devenus des chefs de guerre dont le seul langage avec l’Afrique reste la force brutale».
Daho Djerbal, le directeur de la publication a présenté l’ouvrage et, on peut, dans sa conclusion, «saisir» l’orientation générale des contributions, toutes de haut niveau : Pour lui, «La «démocratisation» (issue de la «gigantesque émeute». Il parle du «Printemps arabe») est un mouvement aussitôt saisi par le dispositif impérial se trouve absorbé, récupéré, optimisé par les mécanismes de sécurité de la machine globale aux fins d’une «modernisation» limitée, molle, des rapports de pouvoir dans cette aire. Bref, la «démocratisation» comme un antidote au mal absolu la révolution ». Assez décourageant, donc, pour tous ceux qui sont, involontairement ou non, «mysthifiés» par le «mythe» démocratique, ce nouveau cadeau impérial iste. A défaut de révolution, faites des réformes ! C’est amplement suffisant. Merci du conseil !
Devant la rareté de publications d’études, d’analyses et de critique sociale et autres de haut niveau scientifique, à lire absolument. Et, pour ceux qui veulent devenir plus critiques, et ne plus être pris entre le marteau des «révolutionnaires» et l’ enclume des «démocrates», il faut très vite s’abonner pour ne rien rater. Même si vous n’êtes pas d ‘accord, et surtout si vous ne l’êtes pas, avec les auteurs ou avec les contenus. C’est ça la démocratie !
Algérie : Chroniques d’une expérience postcoloniale de modernisation. Débats et réflexions Recueil d’articles et d’études. Ouvrage de Lahouari Addi editions Barzakh, Alger 2012 334 pages, 700 dinars
On l’a connu surtout lorsque les «démocrates» l’ont voué aux gémonies lorsqu’il a avancé la thèse de la «régression féconde» à propos de l’arrivée (certaine) des islamistes du Fis (parti aujourd’hui dissous) au pouvoir. Cela lui a collé aux basques durant près d’une décennie. L’Algérie est le pays où la fabrication d’étiquettes est la plus prolifique, impossibles à décoller. Sans renier les fruits de ses analyses du «coup d’Etat» de janvier 1992, toujours magistralement menées, comme il sied à tout bon et vrai universitaire et intellectuel, il est revenu à la charge, tout particulièrement à travers des écrits publiés, surtout à partir de 1999, dans la presse nationale… Il a surtout fait le «buzz» et un retour en sympathie (auprès des «démocrates») le 24 juillet 2008, après un échange de «bons mots», dans Le Soir d’Algérie, avec l’actuel ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait alors en qualité de président de l’Association nationale des anciens du Malg. Sujet : La privatisation de l’Etat et la cooptation des élites Phrase-clé :… que l’on se répète encore dans les arrières salles des cafés maures. «En 1962, vous étiez déjà préfet à Oran quand j’étais lycéen; je vais bientôt partir à la retraite et vous êtes encore ministre». C’est tout dit. C’est bien dit. C’est bien compris cinq sur cinq !L’ouvrage commence d’ailleurs par ce fameux «papier». Une belle «accroche» (ou «attaque», comme on dit dans la presse) Tout le reste est de la même veine fertile en critiques, en analyses et, heureusement, en propositions : sur le rôle politique de l’armée en Algérie, sur les langues, sur le système social : idéologie, histoire, politique, cinéma et des «lectures hebdomadaires de la crise en Algérie» (ici, cela va d’une réponse à Djamel Labidi à l’interminable conflit du Sahara occidental en passant par les excuses demandées à la France pour les crimes commis durant la guerre de Libération et la plus grande mosquée du monde au pays des harraga). Et, en guise de conclusion, un texte récent, de décembre 2011, à propos de «la crise des régimes autoritaires arabes» : les origines des régimes autoritaires, les limites du modèle populiste, le nouveau cycle du nationalisme avec la fin des régimes autoritaires Une sorte de retour à la case départ où « les leaders étaient socialisés dans des combats politiques nationalistes et non pas, comme leurs héritiers, des gestionnaires voulant tirer profit personnellement des situations? » Pas si sûr, à mon sens car la «régression inféconde», fille de la «bête immonde», est toujours là, aux abois.
L’auteur est (actuellement) professeur à l’IEP de Lyon et chercheur au CNRS français. Il a longtemps enseigné à Oran et aux Etats Unis. Un universitaire comme on n’en fait plus Un intellectuel qui fait bouger, concrètement, les «lignes» et qui crée du «sens». Il est vrai que «le doigt dans les plaies» du pays ne plaît que rarement aux tenants des pouvoirs et à leurs serviteurs, membres de la médiocratie universitaire nationale. A lire et à re-lire. Mais, soyez, vous aussi, très critiques. C’est ça la démocratie !
Il y a, aussi, Monde arabe et Occident : Choc des civilisations ou stratégies d’hégémonie ?
Actes du colloque international du 2 novembre 2008, tenu à Alger lors du 13è SILA. Editions Anep, Alger, 2009
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3 mai 2012 à 15 03 21 05215
Presse : les défis de la liberté
par Belkacem AHCENE DJABALLAH
Je ne crois pas que travail de Reporters sans frontières (RSF) ne vaut rien. Au contraire. Il est utile et nécessaire même s’il est contestable au niveau de la méthodologie et des critères choisis (qui ne sont jamais fournis avec les résultats présentés. On sait seulement que la fermeture stalino-coréenne du champ audio-visuel national, la télévision tout particulièrement, «plombe» sérieusement le classement, tous les classements) pour déterminer le pays le plus ou le moins répressif en matière de liberté de la presse. Mais, tant que nous n’avons pas fait de même ou mieux, il faut s’en contenter et tenir compte des résultats fournis. Comme on le fait pour le Doing Business, comme on le fait pour les classements de la Coface et du Ducroire, comme on le fait pour les appréciations du Forum de Davos ou de la Banque mondiale et du FMI, comme on le fait pour les études du PNUD Comme on le fait, pour les statistiques de l’ONS (et, ce ne sont pas les critiques même pas voilées et les doutes récents de son ministre de tutelle qui nous feront changer d’avis sur la crédibilité de l’institution et changer notre habitude de consommer ses chiffres, la critique venant très en retard sentant la «manipulation» intello- politicienne, juste au moment de le sortie d’un livre).
OU EN SOMMESNOUS DONC ?
Pas brillant, le classement 2011-2012, même si le pays a avancé quelque peu, étant à la 133è place sur 178 pays classés en 2010-2011: l’Algérie est classée, sur 173 pays étudiés, à la 122 è place, en compagnie du Tadjikistan et de la Malaisie, tout de même devant la Tunisie (134è), le Maroc (138è), l’Inde (131è), la Jordanie (128è), la Russie (142è) et la Palestine (153è) et Israël (133è hors territoires). La belle affaire ! Les premières places sont occupées par la Finlande et la Norvège, suivies de l’Estonie et les Pays Bas. L’Autriche vient à la 5è place, suivie de l’Islande (6è) et du Luxembourg (6è) puis de la Suisse (87è) . Le Canada est, avec le Danemark, 10è (voir http://www.rsf.org).
Tenir compte des résultats ne veut pas dire s’en inquiéter outre-mesure, bien qu’il y ait de quoi, surtout lorsque cela se répète depuis plus de vingt années. Mais, en tenir compte, c’est connaître le regard des «autres», posé sur nous, afin que nous puissions, bien sûr, gommer les lacunes, ne plus commettre les mêmes dépassements, interdire les dérives liberticides, nous améliorer, mais aussi et surtout nous amener à faire notre propre classement en toute rigueur et transparence. D’ailleurs, on ne comprend pas pourquoi le Cnes, par exemple, ou les centres et laboratoires de recherche universitaire – pourtant désormais bien pourvus en moyens financiers et libres dans le choix des thèmes de recherche – ne se sont jamais penchés sur le sujet, laissant ainsi la place aux rapports toujours apologétiques des appareils officiels, aux rapports toujours critiques de politiciens partisans et d’associations orientées, aux rapports la plupart du temps incomplets des rares entreprises privées encore pas assez pourvus en moyens efficaces et aux rapports étrangers.
La problématique de la liberté de la presse ne se trouve pas, en fait, au niveau des journalistes eux-mêmes. Ceux-ci exercent (ou veulent exercer) leur métier, si possible, de la manière la plus indépendante. Et, ce serait leur faire un mauvais procès que de penser le contraire. La problématique se situe au niveau de la société, appareils politiques et administratifs et citoyens confondus, auxquels il faut adjoindre, depuis quelque temps, un appareil plus inquiétant encore, car sans foi ni loi (cf. la crise économique et financière mondiale actuelle), sinon celle du profit bien souvent abusif : l’appareil issu de la nouvelle économie, de la western-economy, peuplé d’hommes d’affaires et d’affairistes, d’affairistes plus que d’hommes d’affaires, avec son argent et sa publicité, avec ses pressions multiformes et ses lobbies introduits partout, avec sa manière de traiter l’information comme une simple marchandise de large consommation. Cela me rappelle 1990, lorsqu’on avait mis les journaux et les imprimeries publics sous «tutelle» des fameux Fonds de participation dirigés par des «comptables». Beaucoup en sont morts (les journaux) et le reste n’en est pas sorti indemne avec des dizaines de journalistes, de cadres et de travailleurs envoyés au chômage parfois avec à peine «deux sous» comme retraite. Bien sûr, il va y avoir un Conseil supérieur de la Presse écrite. Bien sûr, il va y avoir un Conseil de l’Ethique et de la Déontologie. Mais, cela n’a rien à voir avec la mesure de l’exercice de la liberté de la presse qui relève de toute la société et non pas des ( seuls) hommes de la presse, «tutelle» et Parlement y compris.
La solution : créer ou laisser se créer ou aider à la création d’un Observatoire de la liberté de la presse qui comprendrait l’Université , les éditeurs, des journalistes expérimentés ou retraités, des personnalités politiques et de la Société civile reconnues pour leur intégrité citoyenne et leur combat permanent au service des libertés. Peut-être l’Université et ses laboratoires ? Feu M’Hamed Yazid, le père fondateur de la Communication nationale moderne (on parle encore, dans les amphis, de ses campagnes de «lobbying» au service de toutes les bonnes et grandes causes), a voulu s’y essayer. La mort ne lui avait pas laissé le temps de mettre en œuvre son rêve de combattant, d’homme politique et de journaliste tout à la fois. Un véritable homme-orchestre. Et, quelle musique ! Comme on n’en fait plus. Aujourd’hui, à une semaine exactement des élections législatives (10 mai), il est regrettable de noter qu’aucun parti, au niveau de sa campagne électorale, du plus grand au tout nouveau, ne s’est engagé avec détermination dans le combat pour la promotion de la liberté d’expression et son pan essentiel, sinon le plus important, la liberté de la presse. Avec l’autre thème de campagne, tout aussi important, comme l’indépendance de la justice, il était absolument certain que les partis, les grands comme les tout nouveaux, auraient eu là des éléments sûrs, sinon de victoire, du moins de sympathie. Tant il est vrai qu’au-delà des problèmes matériels de la vie quotidienne (logement, travail, loisirs ) qui existent depuis l’indépendance, au-delà des problèmes de sécurité nationale interne et à nos frontières (problèmes qui existent ou que l’on nous ressort depuis l’indépendance à chaque échéance ou à chaque crise au sein du pouvoir pour détourner l’attention), au-delà des problèmes d’identité (qu’on sait ne pas pouvoir résoudre sans revoir fondamentalement le système éducatif, ce qui n’est pas pour demain ), au-delà des problèmes d’écriture de l’Histoire (toujours mal écrite en raison de l’absence ou du refus d’ «aveux même les plus amers» de nos «pères et/ou grands et petits frères fondateurs»), les citoyens algériens , femmes ou hommes, jeunes ou anciens, modernes ou conservateurs, sont prêts à tout «passer» à leurs dirigeants (élus avec très peu d’abstentionnisme, s’il vous plaît !) à condition qu’il y ait de la V.é.r.i.t.é et de l’E.q.u.i.t.é, que seules une presse (libre) et une justice (indépendante) peuvent assurer. Hors cela, point de salut : sinon, pour la Vérité, dans les nouvelles, étranges et parfois bien folles «interprétations» religieuses, toutes importées ou, pour l’Equité, dans l’émeute avec ses pneus brûlés et l’immolation par le feu. Des démarches, toutes deux, suicidaires.
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