
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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26 avril 2012 à 8 08 02 04024
QUAND L’ENTREPRISE S’ACCOMMODE DE LA BUREAUCRATIE
par Abed Charef
Bureaucratie et entreprises ne peuvent, à priori, cohabiter. Pourtant, le cas algérien offre un contre-exemple qui réfute cette théorie.
Ahmed Ouyahia et Rédha Hamiani peuvent-ils se parler ? Non, si l’on se fie à l’analyse que développe le sociologue Nadji Safir, et aux reproches récurrents adressés au gouvernement par le patronat. Oui, si l’on en juge par les rencontres qui regroupent régulièrement le chef du gouvernement et le patron du Forum des Chefs d’Entreprises, et qui débouchent immanquablement sur des accords garantissant toutes sortes de facilités au patronat. Comment expliquer ce paradoxe ?
Ce qui oppose les deux hommes est motivé par le rôle social que joue chacun des deux hommes, si on admet que l’un, Redha Hamiani, est le représentant des chefs d’entreprises, alors que l’autre, Ahmed Ouyahia, représente jusqu’à la caricature la bureaucratie autoritaire. Pour le sociologue Nadji Safir, ces deux acteurs sont antagoniques. La situation politique de l’Algérie, dit-il, est marquée par «par la domination d’une bureaucratie d’état, au sein de laquelle la tendance actuellement majoritaire veut absolument maintenir le contrôle qu’elle exerce sur la société ». Cette bureaucratie «ne veut pas se trouver contestée par l’irruption de nouveaux acteurs sociaux, dans le monopole du pouvoir qu’elle exerce sur la société », ajoute-t-il, car « qu’il s’agisse d’investisseurs privés nationaux ou d’investisseurs privés étrangers, dès lors qu’ils peuvent devenir des acteurs significatifs car socialement légitimes, ils deviennent pour elle un risque à gérer, voire une menace à éliminer ».
Cette bureaucratie veut donc coûte que coûte préserver son hégémonie. « Pour se protéger », elle mène une politique portée par un « discours nationaliste », mais « dont les conséquences directes seront de créer des conditions négatives pour les investisseurs privés nationaux et, surtout, étrangers ». Autrement dit, l’action engagée par la bureaucratie pour se préserver et préserver son pouvoir a pour conséquence d’empêcher les créateurs de richesse de s’épanouir, de devenir des acteurs sociaux et, en fin de compte, des acteurs politiques qui risquent de devenir des concurrents et, à terme, de contester son pouvoir. « C’est cet ensemble de logiques qui explique l’interminable surplace qu’effectue le pays depuis plusieurs années », affirme Nadji Safir.
Cette analyse accable évidemment M. Ouyahia, et donne un rôle flatteur à M. Hamiani. Celui-ci joue d’ailleurs parfaitement son rôle à fond, en alternant régulièrement requêtes et critiques à l’adresse du gouvernement. Cette semaine encore, M. Rédha Hamiani a lancé une nouvelle salve contre la politique gouvernementale, « trop axée », selon lui, « sur l’investissement public, sur la dépense publique ».
Il a plaidé pour une nouvelle donne, dans laquelle l’entreprise serait « au centre de la politique économique nationale ». Il a également demandé que « l’acte d’investir soit totalement libéré ». Sous-entendu : l’investissement subit des entraves, l’entreprise est délaissée, et il y aurait une préférence pour l’argent public au détriment de l’entreprise.
Le discours est élaboré mais Ahmed Ouyahia, le « nationaliste », défend évidemment ses terres. Il gère la rente des hydrocarbures, la distribue selon les rapports de force du moment, accepte toutes les concessions, comme d’effacer les dettes des entreprises privées ou d’augmenter les salaires, à la seule condition que son pouvoir ne soit pas contesté. C’est la seule limite qu’il se fixe, justifiant, jusqu’à la caricature, ce rôle qu’attribue Nadji Safir à la bureaucratie.
Patronat et bureaucratie trouvent cependant des terrains d’entente. Et malgré les différends, MM. Ouyahia et Hamiani ne vont jamais jusqu’à la rupture. Les deux adversaires réussissent même à devenir des partenaires, quand M. Ouyahia, dans un jeu très bien maitrisé, utilise la rente pour convaincre les patrons d’entreprises d’accepter son pouvoir.
En fait, ces deux partenaires ont besoin l’un de l’autre. M. Hamiani a besoin de M. Ouyahia quand il s’agit d’obtenir les facilités de toutes sortes. Un gouvernement assis sur une forte légitimité rejetterait certaines demandes exorbitantes du patronat. En outre, beaucoup d’entreprises privées vivent des transferts de l’état, soit sous forme de commandes, soit sous forme de simples jeux d’écriture. Et tant que le pétrole coule à flots, et qu’il est au-dessus de cent dollars, il y a, pour le patronat, plus à gagner en recherchant des transferts qu’en jouant à l’entrepreneur pur et dur.
M. Ouyahia sait aussi que les chefs d’entreprises sont encore trop dépendants de la bureaucratie pour s’attaquer à elle de front. Ceci est particulièrement valable pour les petites entreprises de l’intérieur du pays, où une décision du wali, par exemple, suffit à faire prospérer une entreprise ou à l’étouffer. Et quand l’entreprise prend de l’envergure, son patron intègre les cercles du pouvoir. Il fréquente ministres et walis, ce qui crée une complicité réelle entre patronat et bureaucratie. Un exemple ? M. Hamiani a été chef d’entreprise, puis ministre, puis de nouveau chef d’entreprise.
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
3 mai 2012 à 15 03 31 05315
Jours de campagne
par Abed Charef
Au dernier virage de la campagne électorale, l’effervescence chez les candidats ne parvient pas à enflammer la rue. Récit de campagne.
Elles sont candidates aux législatives du 10 mai prochain, mais elles n’ont pas de visage. Elles refusent d’afficher leurs photos. Sur l’affiche électorale du parti qui les a proposées aux législatives, une jolie fleur, toute rouge, a remplacé le portrait de deux des deux candidates. On y voit leurs noms et profession, beaucoup de gens les connaissent, mais on ne voit pas leur le visage.
Une troisième candidate, par contre, est bien là. Celle-ci a accepté d’exposer sa photo. Hidjab sobre et khimar strictement porté, regard timide, elle donne l’impression de se demander ce qu’elle fait sur l’affiche. Personne ne l’a vue au siège du parti, et elle n’a participé à aucune activité officielle du candidat. Elle a juste prêté son nom, pour permettre de présenter une liste conforme à la loi.
Dans cette affiche électorale d’un obscur parti récemment agréé, comme dans la campagne électorale, la présence des femmes reste très discrète. A l’intérieur du pays, dans les villes petites et moyennes, elle est totalement inexistante. A peine des ombres sur des affichettes conçues d’abord pour mettre en relief le «chef», le «tête de liste», celui autour duquel tout se joue.
Les portraits des autres colistiers sont eux aussi littéralement écrasés par celui du «leader» qui est, lui, bien mis en évidence. En fait, on ne voit que «sa tête». Les calendriers, les posters, les stylos distribués aux gamins en marge des rencontres de proximité, les autocollants, sont tous à son effigie. Quand un cortège de véhicules de ses partisans sillonne la ville, on ne voit que ses photos.
Sur cette liste, le «tête de liste» est en fait le seul à avoir une vraie ambition d’être élu député. Les choses ont été entendues dès le premier jour : il sera tête de liste, les autres l’accompagneront pour se conformer à la loi. Les autres candidats sont là par amitié, par nécessité, pour payer une dette, ou pour rendre service. L’un d’eux avoue qu’il est là pour apprendre : dans cinq ans, il sera peut-être lui-même candidat et tête de liste.
Pour l’heure, sûr de lui, le verbe haut, l’air décidé, le candidat, le vrai, toise les passants du haut d’une quarantaine arrogante et d’une chemise trop serrée. Il a une fortune personnelle appréciable, c’est lui qui finance la campagne, ce qui lui donne le droit de parler politique. La liste a été conçue autour de lui. Par lui. Pour lui.
Il étale ses certitudes et ses ambitions, et jure que, contrairement aux autres candidats, lui ne veut pas être député pour s’enrichir, mais pour servir la ville et le pays. L’indemnité de député, il n’en n’a pas besoin, dit-il. Il la versera aux nécessiteux, ou à des associations. Peut-être au parti qui lui a fait confiance.
Les autres colistiers opinent. Ils ont un rôle à jouer, et ils le jouent pleinement. Ils racontent le succès de leur candidat. Dans tel douar, ils ont pu faire campagne avec l’appui du président d’APC. Dans tel autre, ils ont été accueillis par l’imam, et par des dizaines de jeunes qui se sont montrés enthousiastes. Ils parlent aussi de campagne de proximité. Ils ont des sympathisants partout, qui mènent un travail de fourmi. Ils sont persuadés qu’ils vont créer la surprise.
Ils adorent aussi raconter les malheurs de leurs concurrents. Tel candidat, qui pensait acheter les voix en distribuant argent et promesse, s’est fait jeter. Et tel baron local, très connu, sûr de lui, a été contraint de rebrousser chemin, tête basse, sous les huées des habitants de la ville voisine parce qu’il est honni ou parce que l’un de ses colistiers était indésirable.
Dans la même rue du centre de cette ville de l’Algérois, cinq candidats ont élu domicile dans un rayon de cent mètres. Tous veulent tirer profit du côté populaire du lieu. L’endroit est très fréquenté, et permet d’offrir cet air de fête qui doit entourer le quartier général d’un candidat aux législatives. Le pari est plutôt réussi, car l’animation donne l’illusion d’une grande affluence auprès des candidats.
Il suffit de traverser la rue pour se retrouver chez un autre candidat, au profil différent, mais où on retrouve les mêmes mots, les mêmes images, les mêmes gestes. Les permanences des candidats offrent d’ailleurs le même décor de type souk el-fellah: Beaucoup de drapeaux, des affiches, des animateurs de campagne qui ont déjà répété cent fois le même discours, avec les mêmes mots, répétant le même discours: donner leur chance aux jeunes, combattre la hogra, introduire la morale, porter haut la parole de cette région marginalisée et oubliée du pouvoir central.
A côté de ce mimétisme qui saute aux yeux, trois faits retiennent l’attention. On est face à une nouvelle génération de prétendants, avec une présence en force de candidats entre la quarantaine et la cinquantaine, signe que le renouvellement de génération est en train de se faire. Mais ce renouvellement n’améliore pas le contenu politique de la campagne, bien au contraire. Le discours politique est faible, à la limite de l’indigence. Enfin, Daho Ould Kablia peut se rassurer : une majorité écrasante de candidats, dits indépendants ou au sein des partis, se bousculent pour se placer au sein de la clientèle de l’administration.
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