Et pourtant, cela ne se voit pas, ne se ressent pas, ne se discute pas. Sauf en France où la date provoque une fièvre des livres, une levée des avis et des milliers de pages et d’histoires. Le dernier colon se souvient mieux de son dernier viol que nous de notre dernière histoire d’amour avec nous-mêmes. A quatre mois, on n’a encore rien vu, rien entendu et rien lu. La date qui concerne une terre entière va finir dans une distribution de omras et d’auto-félicitations chez les anciens Moudjahiddine. L’ENTV va en faire une hystérie creuse sur le meilleur des peuples mort pour le pire des peuples qui lui succède. Quelques histoires banales vont ouvrir quelques bouches, puis rien.
Ensuite, il y a l’autre raison, plus proche de l’alimentation générale que de la gloire : la date du 10 mai. Date des élections qui vont prouver, par le forceps, au reste du monde, que le régime n’a pas besoin d’un printemps arabe chez lui, que le peuple l’aime, qu’il n’est pas comme les autres, qu’il est honnêteté et que tout va bien et qu’il ne bat pas sa femme et son peuple. C’est pour cela que tout est fait pour cette date et c’est sur elle que le régime concentre ses efforts, ses meetings et ses appels de phares et de bus. Elle est plus importante pour lui que la date des 50 ans qui est importante pour le prestige ou presque pas. Ce n’est plus l’indépendance qui est prioritaire aujourd’hui, mais la crédibilité internationale et la vie après Bouazizi. Tout le monde sait que l’Algérie n’est plus indépendante et donc l’essentiel est de sauver ce qui reste : un régime indépendant de la volonté de son peuple de service. Le 10 est vital, important, décisif, urgent. Le 50ème anniversaire est flou, mal défini, sans conséquences. On a donc déjà des lois pour le 10 mai, des meetings pour le 10 mai, des partis pour le 10 mai, des commissions de surveillance pour le 10 mai et même des observateurs étrangers. Pour le 50ème anniversaire, on n’a encore invité personne et personne n’en parle, sauf la France.
3 avril 2012 à 0 12 24 04244
les billets de kamel daoud sont d’une lucidité qui confine au desespoir,on aimerait bien mettre ça sur le compte de l’aigreur ou d’un quelconque pessimisme congenital helas non ,pour une concsience lucide la realitè de ,e notre pays relève du mythe de sisyphe,l’arriere gout d’amertume ,et le sentiment de revolte impuissante qu’on ressent à la lecture de ses textes nous pousse à nous interroger sur nous même et sur le sentiment de ce que peut etre la dignitè de l’homme
5 avril 2012 à 18 06 22 04224
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