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- Publié le Mercredi, 30 Novembre -0001 00:09
- Écrit par Didi Baracho
Par Didi Baracho
Enfin ! Abdelaziz Bouteflika, commandeur des croyants et pourfendeur des infidèles, va avoir sa mosquée. Après une longue et tumultueuse histoire, notre bien aimé calife, que Dieu l’agrée, a réussi à signer, avec l’empereur de Chine, un contrat de 980 millions d’euros. Pour fêter l’événement, j’ai invité chez moi mes deux meilleurs amis, premiers compagnons de notre vénéré monarque, H’mida Layachi et Anis Rahmani, les journalistes que nous envient, depuis plusieurs siècles, les médias des empires byzantins et romains et notamment le Washington Post. Ensemble, nous avons débouché une bouteille de champagne : un Ruinart dont nous avons dégusté les aromes et apprécié la finesse. Mes deux confrères, à peine installés, insistèrent pour que je leur raconte l’histoire de la naissance de cette mosquée.
Là, avec beaucoup d’émotion, j’ai rappelé l’enfance difficile de notre commandeur des croyants et pourfendeur des infidèles. Orphelin, il fut élevé dans un bain maure, ensuite Boumediène le prit sous son aile dans la ville d’Oujda, lieu de pèlerinage de tous les ascendants des généraux M. dit T. et T. dit B.
C’est là que notre bien aimé commença son apprentissage. Il ne fut pas berger, mais chèvre. À 40 ans, il perdit son protecteur et dut subir, avec beaucoup de patience et d’abnégation, l’oppression de la tribu du FLN. Il décida alors de s’exiler et dut traverser le désert.
Après des années d’errance, il eut une révélation et décida de reprendre l’Algérie. C’est à la tête d’une armée de plus de 100.000 hommes qu’il entra à Alger, pacifiquement, sur le dos d’une chamelle, accompagné de son fidèle ami, Abdelaziz Belkhadem. Là, il lancera sa célèbre phrase : « celui qui entrera chez lui, sera en paix, celui qui entrera dans la maison du général M. dit T. sera en paix, etc. ». Tous les Indigènes se disputèrent pour l’inviter. Ne voulant privilégier aucun d’entre eux, il répondit : « Laissez la chamelle choisir le lieu de ma mosquée, elle est inspirée ! ». Et là, la chamelle commença à marcher dans les rues de la capitale et, attirée probablement par l’odeur que dégagent tous les compagnons de notre Guide, elle s’arrêta devant Oued El Harrach. Belkhadem s’exclamera et lancera à la foule en délire : « C’est là que sera construite la mosquée du commandeur des croyants et pourfendeur des infidèles ». Il ajoutera : « chaque Indigène devra désormais partager sa terre et ses biens avec les exilés d’Oujda ». C’est ainsi que naquit la Corée Saoudite. Mais ça, c’est une autre histoire. Alors, malgré tout, vive les Indigènes !
29 février 2012
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