Je l’aimais comme tout au monde. Je la chérissais. Elle n’avait de nom que celui que je lui donne au moment où elle pénétrait à la maison. Ses noms dépendent de mon humeur. Elle se distinguait par ses chapeaux, parfois verts, d’autres fois, dorés mais c’est souvent ces couleurs qu’elle préfère.
Elle attend avec impatience que je prépare le diner pour lui enlever sa cache-tête. C’est ce premier baiser qu’elle attend surtout et que j’adore aussi.je lui fait l’amour en ingurgitant la nourriture. Mon ex adorait le camembert, les olives vertes en salade, les amuse-gueules. Elle est souvent accompagnée par une complice à laquelle je ne toucherais qu’après avoir fini avec elle. Pour une nuit durant, elle invite d’autres acolytes. Une fois ma chérie satisfaite elle, et ses accompagnantes, elles m’abandonnent dans un état poissé.
Après ces moments « des-lits-cieux », j’abandonnais moi aussi ma cervelle et me mis à danser, à chantonner, au point d’oublier qu’il y a un monde et que j’y vis. Un jour, j’avais tout abandonné, j’ai repris mon encéphale pour mieux raisonner. Il fallait faire fin avec cette maudite chose que Dieu la maudit aussi. Il était temps de la répudier. C’était un moment dur et lourd à supporter. Il fallait qu’un jour en arriver là. Depuis, je n’arrêtais pas de rêver d’elle. Je pense à en faire d’elle une ex- futur, mais NON, ce rêve me donne la chaire-de-poule. Cette femme à pour prénom « boute-œil de 20″.
28 février 2012
Fatmi Brahim