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Notre Algérie Par Kader Bakou

25 février 2012

Chroniques

Culture : Le coup de bill’art du Soir

Nous qui n’avons plus vingt ans depuis très longtemps, avons tendance à juger trop sévèrement la jeunesse d’aujourd’hui. Quand nous avions leur âge, à Alger et ailleurs, à travers l’Algérie, il y avait des touristes partout, comme dans le film Les vacances de l’Inspecteur Tahar. Des écrivains et des artistes européens venaient passer leurs vacances à Sidi Fredj. A l’époque, les débats à la cinémathèque algérienne du temps de «Boudj» Karéche, notamment, duraient des heures et se déroulaient en présence de grands cinéastes étrangers. 
Rien qu’à la rue Ben M’hidi, il y avait une dizaine de salles de cinéma que remplissaient quotidiennement des milliers de cinéphiles. Au hall, les albums de bande dessinée se vendaient comme des petits pains. Le TNA qui affichait presque toujours complet programmait des pièces de Rouiched, Abdelkader Alloula ou Azzeddine Medjoubi. Dans les rues, on pouvait rencontrer Kateb Yacine, Mustapha Kateb, M’hamed Issiakhem ou Mohammad Khadda. Si vous avez envie d’écouter El Anka, il suffit d’aller au quartier populaire où il anime une fête familiale. Pour aller à l’étranger, il suffit d’acheter un billet vers la destination de son choix. On avait même le droit d’acheter, en Algérie et en dinars, un billet de train entre, par exemple, Marseille et Lyon. Les voyages et le contact avec des sociétés civilisées forment la jeunesse. Aussi, les jeunes Algériens à l’époque avaient une culture universelle qui étonnait les Européens quelque peu «ethno-centristes». On connaissait mieux que les Français des tubes comme Hotel California du groupe Eagles ou Staying alivedes Bee Gees. Ceux qui ont vingt ans aujourd’hui ont du mal à croire que l’Algérie était ainsi. «Vous, vous avez vécu !» disent-ils à ceux qui leur parlent de la vie à «la belle époque». Ce n’est pas de leur faute s’ils sont «comme ça» les jeunes. Ceux qui ont vingt ans aujourd’hui en Algérie sont nés quand les bombes avaient commencé à exploser. Ceux qui ont la quarantaine aujourd’hui, avaient la vingtaine au début de la décennie noire.C’est un miracle que des artistes comme Souad Massi, Mohamed Allaoua ou Houari Dauphin ont pu éclore comme des «Flowers in the dirt», pour reprendre le titre d’un album de Paul McCartney.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/02/25/article.php?sid=130710&cid=16

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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