MARDI 21 au soir
La très influente page facebook de «journalisme citoyen» ou «participatif» Envoyé spéciaux algériens rapporte les premières rumeurs sur le décès d’Ahmed Ben Bella. Avec près de 100 000 abonnés, dont une partie partage le poste, la rumeur fait le buzz.
MERCREDI 22
9h36. Ennahar lance une alerte sur son site pour annoncer le décès de l’ancien président.
10h06. Une autre page facebook, Renvoyés sans frontières, fait circuler à son tour les rumeurs sur son décès.
11h15. Le nouveau site Algérie Express affirme en ligne : «L’information est confirmée, Ahmed Ben Bella est décédé à l’âge de 96 ans. En effet, une rumeur persistante, donnant l’ex-Président pour mort, a fait le tour d’Alger dans la nuit d’hier. Algérie Express a dépêché son correspondant à Paris vers la clinique Labrouste où était hospitalisé le premier président de l’Algérie indépendante pour vérifier la véracité de l’information. Sur place, notre correspondant a appris qu’Ahmed Ben Bella n’était plus au niveau de cette structure. Algérie Express vient d’apprendre que la dépouille mortelle de l’ex-chef de l’Etat se trouve actuellement au niveau de la morgue de l’hôpital militaire de Aïn Naâdja.»
12h51. Son état de santé «s’est amélioré», assure l’APS, citant Abdelkader Abdessadok, un des proches de l’ancien chef d’Etat.
14h47. L’AFP annonce que «l’ancien président algérien a été brièvement hospitalisé dans la nuit de mardi à mercredi à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, dans la banlieue algéroise», citant son «entourage». «Il a été brièvement hospitalisé mais il est maintenant rentré chez lui à Alger et il se repose», déclare toujours, à l’AFP, un de ses proches «qui a requis l’anonymat». «La brève hospitalisation du premier président de l’Algérie indépendante a permis de lui augmenter le taux d’anticoagulants, peut-on lire, qui lui sont administrés suite à une phlébite contractée l’été dernier et pour laquelle il avait été soigné à Paris. M. Ben Bella a aussi été récemment hospitalisé à Paris pour des «complications respiratoires»».
16h27. Envoyés spéciaux algériens publie une «précision» : «Nous informons nos aimables fans et nos honorables lecteurs que nous n’avons aucunement annoncé le décès de l’ancien président de la République Ahmed Ben Bella (…) Lorsqu’une information officielle nous a été communiquée, nous l’avons publiée sur notre site NessNews pour dire que l’ancien chef de l’Etat «va mieux» et son état de santé s’est amélioré. Nous profitons d’ailleurs de cette occasion pour souhaiter un prompt rétablissement à Ahmed Ben Bella et nous assurons ses proches et sa famille de notre soutien. Il n’est pas de nos habitudes, contrairement à beaucoup d’autres, de souhaiter la mort de ceux et celles avec lesquels nous ne partageons pas la même vision politique de la gouvernance et de l’avenir de notre chère Algérie.»
16h42. Algérie Express persiste et signe : «Comme annoncé dans la matinée de ce mercredi, Algérie Express confirme la mort d’Ahmed Ben Bella, président de la République algérienne de 1962 à 1965. L’information d’Algérie Express a été aussitôt démentie par l’agence de presse officielle algérienne qui a pris soin de s’abriter derrière une confidence d’un certain Abdelkader Bensaddok, présenté comme un «proche» de Ben Bella.»
JEUDI 23
8h15. Le site d’El Watan annonce le décès de l’ancien président. Un de ses neveux installés à Tlemcen confirme sa mort au journal. «Il est cliniquement mort», a-t-il dit à notre correspondant à Tlemcen, à qui nous avons demandé de confirmer une nouvelle rumeur qui a fait le tour d’Alger très tôt jeudi matin. Et à la rédaction de se demander : «S’il est rentré chez lui mercredi, comment se fait-il qu’il soit toujours en observation médicale jeudi ?» Une source militaire de Aïn Naadja appelle aussi le journal pour confirmer le décès clinique.
9h05. L’APS dément le décès, s’appuyant sur une «source» : «La nouvelle de sa mort est fausse. M. Ben Bella est toujours en vie sous observation médicale à l’hôpital après avoir été évacué dans la nuit de mardi à mercredi.» L’agence parle d’un «état stationnaire» et précise que l’ancien président est «sous observation médicale à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja».
9h15. Le site DNA s’interroge : «Pourquoi donc l’APS, dont la gestion est directement rattachée au ministère de la Communication et à la présidence de la République, s’est-elle empressée de démentir à deux reprises, mercredi et jeudi, cette information ? La célérité avec laquelle l’agence est montée au créneau, deux fois de suite, avec une extrême rapidité ce jeudi, cacherait-elle un malaise au sommet de l’Etat concernant la gestion d’un éventuel décès d’Ahmed Ben Bella ? La Présidence voudrait-elle gérer une éventuelle disparition de Ben Bella en fonction du calendrier du chef de l’Etat qui se place jeudi 23 février à Oran avant de recevoir samedi 25 la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, afin d’organiser des funérailles nationales à l’ex-président ?».
12h. L’AFP rapporte que depuis 48 heures, «des informations contradictoires circulent sur l’état de santé de l’ancien président, que certains ont annoncé mort et d’autres bien vivant».
13h. «C’est une question relative à la gestion de l’agenda présidentiel qui serait à l’origine de cette communication désastreuse. Les services de la Présidence ont préféré différer l’annonce du décès d’Ahmed Ben Bella pour permettre au chef de l’État d’effectuer un déplacement à Oran où il doit faire un discours en marge des célébrations des 41e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et du 56e anniversaire de la création du syndicat UGTA», peut-on lire sur le site Algérie Express.
15h03. TSA annonce qu’Ahmed Ben Bella a quitté l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, citant à son tour «une source sûre». «J’étais sur place quand il a quitté l’hôpital. Je l’ai vu personnellement», a précisé cette source.
15h13. L’AFP cite le biographe d’Ahmed Ben Bella, Mohammed Benelhadj. Ce dernier précise que le président était ces derniers temps affaibli avec «des pertes de mémoire» et sans «souvenir des événements récents». L’état psychique de «Ben Bella a beaucoup chuté à la mort de son épouse Zohra des suites d’un cancer du poumon en avril 2008, à quelque 70 ans», a également déploré M. Benelhadj.
18h56. L’AFP annonce qu’Ahmed Ben Bella est sorti de l’hôpital. Mahdia, la fille de l’ancien président déclare à l’agence que son père est «à la maison et en bonne santé compte tenu de ses 95 ans», jugeant par ailleurs «scandaleuses» les rumeurs et annonces de son décès publiées par la presse. «Il n’est pas dans le coma, ajoute-t-elle, et il est hors de danger».
PLUS. Lire le dossier d’El Watan Week-end : le reportage à Maghnia (la ville d’Ahmed Ben Bella), l’avis de Lahcen Djaballah, l’expert des médias, et les rumeurs sur la mort de Boumediène.
24 février 2012 à 13 01 38 02382
Un air de 1978…
le 24.02.12 | 01h00
Une mort annoncée, vite démentie. Décidément, ce genre de nouvelle concernant une personnalité d’envergure nationale, telle que celle qui fut le premier président de la République algérienne démocratique et populaire, n’a rien de surprenant tant l’opacité du système qui nous régit tous depuis l’indépendance est immense. D’autant que l’anniversaire du 24 février 1971 ne doit pas être gâché. Rappelons-nous le cas de celui qui avait présidé aux destinées de l’Algérie du 19 juin 1965 au 27 décembre 1978, le tombeur de Ben Bella, Houari Boumediène. Sa mort, comme sa maladie, sont restées tellement secrètes qu’il fallait bien trouver un subterfuge pour pouvoir l’annoncer au peuple. Sous d’autres cieux, une telle nouvelle serait passée comme telle au titre d’une actualité. Rappelons-nous cette fin d’année 1978. Officiellement, la mort du président du Conseil de la Révolution de 1965 à 1977, puis à partir de 1977, président de la République, est annoncée le 27 décembre. Auparavant, il était difficile, pour les décideurs, de se faire à l’idée de l’après-Boumediène.
Le dilemme était immense d’autant que la course à la succession allait se faire sentir entre deux prétendants, Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, et Mohamed Salah Yahiaoui, patron du FLN. Cependant, Boumediène était mort cliniquement avant le 27 décembre, puisqu’il était dans le coma, victime officiellement de la maladie de Waldenström, une infection rare du sang, découverte par un chercheur suédois qui lui a donné son nom. Malade, Boumediène l’était depuis un voyage en Syrie en septembre de la même année. Il se plaignait de maux de tête récurrents. Pour beaucoup, il aurait été victime d’un empoisonnement par le Mossad, via le flash d’un appareil photo. Avec son état de santé qui ne s’améliorait pas, décision fut prise de le transporter jusqu’à Moscou pour des soins plus intensifs.
L’Union soviétique est alors préférée à la France ou même à la Suisse pour des raisons d’ordre idéologique, bien évidemment, mais aussi parce que la discrétion y est de mise. Bien peu savent réellement les causes de cet ultime voyage du président à l’étranger. Les Algériens, eux, ignorent tout de la maladie encore que la nouvelle arrive, d’une façon diplomatique, par la bouche de Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, lors d’une visite à Baghdad : «Le Président a éprouvé le besoin de prendre du repos car il était complètement exténué.» Le retour s’effectue à Alger le 14 novembre, mais le 18, Boumediène plonge dans le coma. L’opacité totale est de mise dans l’hôpital Mustapha, comme ses derniers jours à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja. Peu de nouvelles sortent. Toute une équipe médicale internationale est installée.
En même temps des réunions secrètes se tiennent, auxquelles assistent les membres du Conseil de la Révolution, dont un certain Chadli Bendjedid. Le 24 novembre, Boumediène sort du coma. Petite lueur d’espoir, vite éteinte quatre jours après. Il ne se réveillera plus. Comme l’a avoué Jan Gosta Waldenström, le médecin chef de l’hôpital de Malmö, à Bouteflika : «Il n’y a rien à faire.» Boumediène rend l’âme le 27 décembre à 3h55 du matin. Les Algériens l’apprennent avec consternation, pour beaucoup. Peu connaissaient les circonstances exactes de la disparition de l’homme du 19 Juin. Peu de transparence donc, comme en ce mois de février 2012, concernant le «tombeur» du GPRA.
Noël Boussaha
© El Watan
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24 février 2012 à 13 01 39 02392
Lahcen Djaballah. Spécialiste des médias : le pouvoir minimise la capacité de comprendre des citoyens
le 24.02.12 | 01h00
| © D. R.
-Comment évaluez-vous la stratégie de communication des autorités algériennes concernant la santé des personnalités et figures nationales ?
Je ne pense pas que cela relève d’une stratégie délibérée, étudiée et concertée. Ce serait donner trop d’importance à la capacité des autorités de gérer la communication de crise. Cela relève beaucoup plus d’habitudes héritées du passé, de traditions, de comportements politiciens. Cela fait un peu partie de cette démarche qui consiste à mettre de côté toute information relevant de la vie de ceux qui nous gouvernent.
-En quoi est-ce bénéfique pour les autorités de cacher ce genre d’information ?
Justement, elles ne s’aperçoivent pas et ne se rendent pas compte que ce n’est pas bénéfique mais que cela occasionne davantage de dégâts que de résultats positifs. Cela ne fait qu’amplifier la rumeur, comme c’est le cas en ce qui concerne le président Ben Bella. On est passé d’une information qui le donnait pour mort à une autre annonçant sa sortie de l’hôpital. Cette situation aurait pu être évitée s’il y avait eu un communiqué officiel dès le départ. C’est une attitude de nos pouvoirs depuis 1962, qui consiste à mettre de côté la capacité de lire ou de comprendre des citoyens. Aussi, on cache tout ce qui est lié à la personne, même lorsqu’il s’agit d’un homme public, connu et comptable de ses actes, qu’il ait occupé, qu’il occupe ou qu’il soit amené à un poste de responsabilité. De ce fait, il doit donner des informations sur sa santé. C’est valable aussi bien pour un président que pour un directeur d’entreprise importante, par exemple. On aimerait bien en savoir plus sur l’état de santé du directeur de Sonatrach ou du gouverneur de la Banque centrale d’Alger qui gère l’argent de l’Algérie.
-Un changement de politique n’est-il pas urgent à l’ère d’internet ?
Justement, on ne s’aperçoit pas qu’avec l’évolution de la technologie, tous les barrages traditionnels ont sauté. Il est très difficile, voire il n’est plus possible de contrôler l’information. Quelles que soient les législations, on ne pourra jamais arrêter la circulation de l’information. A partir de là et vu les nouvelles technologies, les rumeurs seront naturellement surmultipliées.
-Comment remédier à cette situation ?
Il faut organiser la communication institutionnelle des administrations, des personnalités et tout ce qui touche à la vie publique, à la fois des institutions et des personnalités. Leurs activités doivent également être transparentes car cette non-transparence alimente les rumeurs et des catastrophes peuvent même s’ensuivre. On doit s’en rendre compte et il n’est jamais trop tard pour bien faire !
Mehdia Belkadi
© El Watan
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24 février 2012 à 13 01 40 02402
Maghnia «On marchande même avec la fatalité !»
le 24.02.12 | 01h00
Une brise fouettait, hier tôt le matin, la ville de l’ancien président de la République. Comme si une nouvelle froide allait tomber sur Maghnia.
Les habitants, ballottés depuis hier par des informations contradictoires sur le décès de Si Ahmed, le fils du bled, ne parlent encore que de «ça». «Il est parti, ça y est, c’est pour de vrai», annonce, sûr de lui, un riverain du domicile présidentiel, à quelques pas de la rue Larbi Tebessi. Un domicile d’où ne sort aucune nouvelle puisqu’il est vide. Le voisin en question, très ému, dit avoir appris la nouvelle d’un des proches de Ben Bella. «Je vous jure qu’il m’a passé au téléphone un membre de la famille du Président en train de pleurer à chaudes larmes !» Au centre-ville, les discussions tournent toutes autour du même sujet. «Il est décédé, mais pour une raison d’Etat, on préfère reporter l’annonce de sa mort ! Comme quoi on marchande même avec la fatalité !» affirme un autre proche. Au quartier populaire Matemore, en contrebas de celui des Ben Bella, on est également sûrs qu’une partie de la belle-famille de Si Ahmed «joue un jeu incompréhensible».
Abasourdis
«Sa vraie famille préfère rester pudiquement à l’écart de ce drame politisé. Mort ou pas, qu’est-ce qui empêche le gouvernement de publier un communiqué, au lieu d’une dépêche d’agence basée sur les déclarations d’un ami du Président ?», s’interroge un autre résident de Maghnia, médusé. Cette quasi-assurance de la mort du Président serait justifiée par des informations venues de sources très proches, familiales et médicales. En déambulant dans les rues de la cité Bréguet, on est comme abasourdis. «Même dans l’entourage, on est partagés !
Certains déclarent qu’il est encore en vie mais dans un coma profond, d’autres affirment le contraire. A qui se fier ?» Des jeunes se rappellent le jubilé Ben Bella, organisé en 2005 et qui avait élevé la ville de Maghnia en «capitale africaine et arabe» l’espace d’une semaine. Des invités de marque étaient venus, à l’époque, de partout dans le monde. Les vétérans de la SSEPM (ancien IRB Maghnia) où avait évolué l’ancien Président dans les années 1930, témoignent : «Nous l’avons vu il y a moins d’un mois à Alger, à l’issue de notre rencontre contre les vétérans du MCA. Il était heureux et nous l’étions, aussi !» Maghnia, malgré tout, reste à l’écoute d’Alger…
Chahredine Berriah
© El Watan
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24 février 2012 à 13 01 41 02412
Algérie : Ahmed Ben Bella objet de ballotage entre la vie et la mort dans les médias
Jeudi, 23 Février 2012, 08:34 | DNA (actualisé à 21 heures)
Rarement une mort n’a été annoncée avec autant de certitude puis démentie avec autant d’empressement. L’état de santé de l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella, 96 ans, fait l’objet d’une grande confusion depuis plusieurs jours. Mort pour certains, encore en vie pour l’agence officielle APS, hospitalisé à Alger pour ses proches, en convalescence chez lui pour d’autres proches, Ahmed Ben Bella continue de nourrir rumeurs, informations supposées avérées et démentis formels.
Jeudi 23 février, le site du quotidien El Watan annonce qu’Ahmed Ben Bella est décédé ce matin à l’hôpital d’Ain Nâadja d’Alger.
El Watan indique que l’information, mise en ligne à 8h07, émane de « sa famille ».
Soixante six minutes après cette annonce, l’agence officielle APS publie à 09 h13, un démenti dans lequel elle précise qu’Ahmed Ben Bella est « toujours en vie », citant des « proches » non identifiés.
« L’état de santé du premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella (1962-1965), était « stationnaire » et se trouvait jeudi sous observation médicale à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja », écrit l’APS.
De son côté, le Figaro indique que, selon une source proche de la présidence de la République qui a requis l’anonymat, l’ex-président est «pratiquement mort, mais il est maintenu artificiellement en vie; les autorités attendent le moment adéquat pour annoncer officiellement son décès ».
Fausse nouvelle
« La nouvelle de sa mort est fausse. M. Ben Bella est toujours en vie sous observation médicale à l’hôpital après avoir été évacué dans la nuit de mardi à mercredi », a précisé la même source à l’agence.
La fille de Ben Bella se dit scandalisée par les rumeurs
Ahmed Ben Bella est en bonne santé et il est sorti jeudi de l’hôpital, a déclaré jeudi soir à l’AFP sa fille Mehdia, qui qualifie les rumeurs sur sa mort de « scandaleuses ».
« Il est sorti de l’hôpital aujourd’hui et il est à la maison et en bonne santé compte tenu de ses 95 ans », a-t-elle déclaré par téléphone. « Il n’est pas dans le coma et il est hors de danger », a-t-elle ajouté.
« Mon père est entré il y a 48 heures à l’hôpital pour des contrôles et il n’y avait pas lieu de lancer toutes ces rumeurs », s’est-elle insurgée.
« Il a fait un doppler et un scanner » et « les résultats sont positifs pour sa santé », a également précisé l’aînée de ses deux filles.
Spéculations
Depuis mardi 21 février, l’état de santé d’Ahmed Ben Bella fait l’objet d’une grande confusion dans les médias.
Plusieurs sites internet algériens avaient annoncé la mort de l’ex- président avant que l’information ne soit d’abord démentie par l’Agence officielle mercredi 22 février.
Abdelkader Abdessadok, un des proches de l’ancien chef de l’Etat, contacté par l’APS, relevait que l’ancien président « a été effectivement admis à l’hôpital Ain Naâdja, suite à un malaise », et qu’« il va mieux ».
Démentis
La nouvelle sera par la suite démentie, quelques heures plus tard, par un proche de la famille de Ben Bella qui s’est exprimé à l’agence française AFP.
« Il a été brièvement hospitalisé mais il est maintenant rentré chez lui à Alger et il se repose », a déclaré à l’AFP un de ses proches qui a requis l’anonymat.
Si rien, absolument rien, ne nous permet aujourd’hui d’authentifier une information d’une autre, si rien nous permet de certifier le lieu où se trouve actuellement l’ex-président, l’empressement de l’agence officielle à démentir les nouvelles et les rumeurs faisant état du décès d’Ahmed Ben Bella est tout de même étrange.
Empressement de l’APS
Pourquoi donc l’APS dont la gestion est directement rattachée au ministère de la Communication et à la présidence de la République s’est-elle empressée de démentir à deux reprises, mercredi et jeudi, ces informations ?
La célérité avec laquelle l’agence est montée au créneau, deux fois de suite, avec une extrême rapidité ce jeudi – 66 minutes après El Watan -, cacherait-elle un malaise au sommet de l’Etat concernant la gestion d’un éventuel décès d’Ahmed Ben Bella ?
Funérailles nationales?
La présidence voudrait-elle gérer une éventuelle disparition de Ben Bella en fonction du calendrier du chef de l’Etat qui se place jeudi 23 février à Oran avant de recevoir samedi 25 la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, afin d’organiser des funérailles nationales à l’ex-président ?
L’hypothèse n’est pas dénuée de sens dans la mesure où Abdelaziz Bouteflika est devenu sur le tard un intime d’Ahmed Ben Bella.
En mars 2010, Abdelaziz Bouteflika s’est rendu à l’aéroport d’Alger pour accueillir la dépouille de l’épouse d’Ahmed Ben Bella, Zohra Sellami, décédée à Paris à l’âge de 67 ans.
Le chef de l’Etat avait également assisté à l’enterrement de l’épouse de Ben Bella au cimetière d’Al Alia, à Alger, alors qu’il ne s’est pas rendu aux enterrements d’autres dirigeants algériens à l’exemple d’Abdelhamid Mehri ou du général Mohamed Lamari.
Lire l’article original : Algérie : Ahmed Ben Bella objet de ballotage entre la vie et la mort dans les médias | DNA – Dernières nouvelles d’Algérie
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24 février 2012 à 13 01 43 02432
Nous informons nos aimables fans et nos honorables lecteurs que nous n’avons aucunement annoncé le décès de l’ancien Président de la République Ahmed Benbella. Nous avons uniquement rapporté mardi soir que de nombreuses rumeurs donnent pour mort Ahmed Benbella. Nous avons d’ailleurs pris le soin de consigner dans notre post que ces rumeurs restent à confirmer. Nous ne comprenons donc pas pourquoi des reproches infondés nous parviennent sur ce sujet alors que nous ne nous sommes nullement responsables de la circulation de ces rumeurs. Lorsqu’une information officielle nous a été communiquée, nous l’avons publiée sur notre site NessNews pour dire que l’ancien chef de l’Etat «va mieux» et son état de santé s’est amélioré. Nous profitons d’ailleurs de cette occasion pour souhaiter un prompt rétablissement à Ahmed Benbella et nous assurons ses proches et sa famille de notre soutien. Il n’est pas de nos habitues, contrairement à beaucoup d’autres, de souhaiter la mort à ceux et à celles avec lesquels nous ne partageons pas la même vision politique de la gouvernance et de l’avenir de notre chère Algérie.
[Envoyés Spéciaux Algériens]
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