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- Publié le Lundi, 20 Février 2012 21:12
- Écrit par Didi Baracho
Par Didi Baracho
Hier je n’ai rien pu écrire. Pour tout vous dire, j’ai fait un malaise vagal. Rassurez-vous ce n’était pas à cause de mon divin breuvage. L’alcool, comme toujours a bon dos, mais il est souvent innocent, n’en déplaise aux endoctrineurs d’Indigènes. En vérité, c’est après lecture de la lettre maraboutique de Hocine Aït Ahmed que je me suis senti mal. Le vieux de la montagne de Lausanne m’a littéralement sidéré. Je fus d’abord comme pris d’un vertige, ensuite j’ai cru revoir le film de ma vie avant de m’effondrer croyant que j’allais rejoindre Abdelhamid Mehri, le désormais « frère » de Dda El Hocine et Mohamed Lamari, probablement son cousin éloigné, au royaume des enterrés de Ben Aknoun.
Oui, j’ai lu cette fameuse missive et j’ai eu le tournis. Que dit-elle ? Aït Ahmed reconnaît que les conditions d’une élection normale ne sont pas réunies. Le vieux de la montagne n’ignore pas que fraude, il y aura bel et bien. Mais l’exilé historique conseille à ses militants de participer à la prochaine consultation électorale.
J’ai enfin compris comment fonctionne le vieux de la montagne de Lausanne. J’ai compris après m’être remis de mon malaise vagal, après avoir ingurgité un double scotch et mangé un bol de loubya parfumée au cumin. En réalité, Dda El Hocine développe une maladie peu connue qui s’appelle la contradictionnite. Ses symptômes : dire oui quand il faut dire non, affirmer le contraire de ce qu’on pense et penser le contraire de ce qu’on affirme et inversement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre helvétique et résumer l’ensemble par un « non, mais oui ! ». En fait, c’est une manifestation violente de la dyslexie politique. Elle est tout le contraire d’une autre maladie qui touche, très fréquemment, les exilés de Sidi Yaya et les trois-quarts des parlementaires. On l’appelle le ouiouisme, une pathologie où le malade répond, par exemple, par un « Oui » franc, y compris quand on lui demande l’heure.
N’empêche, la maladie qui touche le chef du FFS est particulière. Même les généraux M. dit T et T. dit B., eux qui gèrent, le banc et l’arrière banc du cheptel n’ont jamais été confronté à de telles situations. Évidemment, la majorité des militants du FFS ne sont pas d’accord, une fois n’est pas coutume, avec l’analyse du vieux de la montagne. Eux pensent qu’il faut surtout convaincre Hocine Ait Ahmed de se teindre les cheveux, parce que les jeunes générations commencent par le confondre avec Chadli Bendjedid. Mais ça, c’est une autre histoire. Alors, malgré tout, vive les Indigènes !
23 février 2012
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