Tous les retraités vous le diront : il y a une vie, ou plutôt la belle vie, au-delà de 60 ans. Après plusieurs années de dur labeur, le retraité, surtout s’il est en bonne santé, peut enfin faire ce qu’il veut.
S’il est un adepte de la pêche à la ligne, il s’achète une canne et à lui la mer, l’oued ou le barrage de la région. S’il est un amateur de jeux, à lui maintenant les squares, les cafés maures et autres terrains de boules. S’il a un penchant pour la lecture et/ou l’écriture, à lui les bibliothèques, les journaux, les livres et internet. Bref, il a l’embarras du choix. Seulement voilà, tous les retraités ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin, surtout ceux qui, à 60 ans passés, se voient offrir un job de rêve : ministre, ambassadeur, P-dg, etc. Ceux-là, grisés par cette aubaine même tardive, perdent les pédales et commencent à se comporter bizarrement, créant dans la foulée des situations pour le moins loufoques. Des exemples ? En veux-tu en voilà ! Un ministre qui avoue publiquement n’être pas intelligent, un autre qui éclate de rire quand un journaliste lui pose une question sur ses frasques, un autre encore qui parle d’autosuffisance alimentaire au moment où le pays redouble d’importations de céréales et de lait en poudre. Vivement alors une retraite pour tous à 60 ans. Place aux quadras et quinquas, comme partout ailleurs !
H. Kébir
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/02/21/article.php?sid=130543&cid=49
21 février 2012
Chroniques