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Journée du chahid Ben M’hidi Par Kader Bakou

19 février 2012

Non classé

Culture : Le coup de bill’art du Soir

Dernièrement, nous avons rencontré Bachir Derraïs qui nous a fait part de son étonnement après «la disparition» du dossier de son projet de film sur Larbi Ben M’hidi. Flash back. Il y a un an et demi, Bachir Derrais achève, avec l’historien Mohammed Harbi et l’écrivain Mourad Bourboune, un scénario sur Larbi Ben M’hidi qu’il dit avoir déposé en novembre 2010 au ministère des Moudjahidine. Depuis le 26 décembre 2010, l’article 5 de la loi sur le cinéma stipule que tout film sur la révolution algérienne doit être soumis au ministère concerné. 
«Quand l’État finance ou contribue au financement d’une production, elle se garde le droit de regard sur ce qui a été fait. (…) C’est celui qui paie qui commande le menu. On ne peut pas demander à l’État de donner de l’argent et de ne pas avoir droit de regard sur ce que vous allez faire avec cet argent», avait fait remarquer la ministre de la Culture devant les journalistes, en marge de la séance d’adoption de cette loi par l’APN. Pour Khalida Toumi, ce texte vise à «préserver l’Histoire de l’Algérie, ses symboles et ses valeurs et non à resserrer l’étau sur les cinéastes qui n’ont d’ailleurs pas besoin de leçons de patriotisme». Derrais rappelle que son scénario a été accepté par le ministère de la Culture, après passage par les commissions de lecture. Mais après bien de péripéties, il était sans nouvelles de son dossier, le jour de notre rencontre. «On a vu le chef de cabinet du ministre (des Moudjahidine) et quatre fois, on nous a dit que le scénario était passé en commission de lecture et au Centre de recherche pour la révolution de 1954 d’El Biar. À chaque fois, on nous a dit que le dossier était en instance, et aujourd’hui on nous affirme qu’il a disparu !» s’étonne le réalisateur et producteur. Aujourd’hui, franchement, nous ne savons pas comment les choses ont évolué. La journée nationale du chahid est célébrée chaque année le 18 février et Larbi Ben M’hidi est un chahid. Arrêté le 23 février 1957 en pleine bataille d’Alger par les parachutistes français, il refusa de parler sous la torture. Il sera pendu sans procès par Aussaresses dans la nuit du 3 au 4 mars 1957. Le général Bigeard, qui avait rendu hommage auparavant à Ben M’hidi avant de le confier aux Services spéciaux, regretta trente ans plus tard cette exécution. Lors d’une conférence de presse donnée le 6 mars 1957, le porte-parole du gouvernement général (français) avait déclaré : «Ben M’hidi s’est suicidé dans sa cellule en se pendant à l’aide de lambeaux de sa chemise.» En 2001, dans son livre Services spéciaux, Algérie 1955-1957paru aux éditions Perrin, le général Aussaresses reconnaît avoir procédé à l’exécution sommaire, par pendaison maquillée en suicide. L’assassinat, ajouta-t-il, a été commis avec l’assentiment tacite de sa hiérarchie militaire et d’un juge qui avait lu le rapport sur le prétendu suicide avant que celui-ci ait eu lieu. Le 5 mars 2007, Aussaresses, dans un entretien au Monde, retrace les dernières heures du moudjahid. Les faits se sont déroulés ainsi : Larbi Ben M’Hidi est conduit dans une ferme désaffectée de la Mitidja appartenant à un colon extrémiste. Six hommes dont Aussaresses préparent l’exécution. Ils passent une corde à travers un conduit de chauffage. L’un des hommes joue le rôle du supplicié pour vérifier que tout était au point. Il monte sur un tabouret, passe sa tête dans le nœud et regarde les autres provoquant un fou rire général. Un parachutiste veut bander les yeux de Ben M’hidi, mais celui-ci refuse. Le soldat lui dit qu’il exécute un ordre. Larbi Ben M’hidi réplique qu’il est colonel de l’ALN et qu’il sait ce que sont les ordres. Sa demande sera refusée ; il sera pendu les yeux bandés. Pour le pendre, les bourreaux ont dû s’y prendre à deux fois, car la première fois, la corde s’est cassée. C’est Ben M’hidi qui a dit aux militaires français: «Donnez- nous vos avions et nous vous donnerons nos couffins.» On lui attribue d’autres célèbres citations, notamment celle-ci : «Si nous venons à mourir, préservez notre mémoire.» Un (bon) film peut contribuer à préserver la mémoire des hommes et des femmes qui ont fait la glorieuse révolution du 1er Novembre 1954.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/02/19/article.php?sid=130462&cid=16

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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