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- Publié le Vendredi, 17 Février 2012 15:52
- Écrit par Didi Baracho
Par Didi Baracho
Ne vous ai-je jamais dit que j’aimais le football ? Voilà une chose de faite. Malgré ma relation intime avec le divin breuvage, je ne cache pas que j’ai toujours eu le sport roi comme autre passion.
Oui, mais c’était à l’époque où le Mouloudia d’Alger était encore le Mouloudia, c’était du temps de Lalmas au CRB, du grand USMA, éternel finaliste de la coupe d’Algérie. C’était quand la JSK s’imposait comme la grande équipe de Kabylie, juste avant que Boumediène ne décide de l’amputer de sa référence kabyle pour l’affubler d’un « Kawakibi » comme pour mieux signifier probablement un lien tout juste satellitaire entre ce club, la région qu’il représente et le reste du pays. Mais bon, l’ex-maître à penser de Bouteflika, dit-on, aimait l’huile d’olive.
Ayant passé l’après-midi d’hier dans un bar kabyle, j’ai appris, de la bouche de quelques supporters de la JSK, que les généraux M. dit T. et T. dit B. étaient, eux aussi, de grands fans des canaris et notamment de leur président : le rouge gorge, Mohand Cherif Hannachi. Ces Indigènes, inconditionnels du club, ne comprenaient pas pourquoi le président refuse de passer la main.
Il m’a fallu deux heures et cinq cageots de bières pour leur expliquer la situation. Premièrement, toute personne sensée doit comprendre que les présidents sont indéboulonnables surtout s’ils ont le soutien des généraux M. dit T. et T. dit B. Deuxièmement, il n’est pas admissible de demander à un président de partir. Ce serait contraire aux lois du travail. Hannachi, comme tout président qui se respecte, a signé un contrat à durée indéterminée. Troisièmement, un président ne doit jamais être jugé sur son bilan, mais sur sa capacité à faire main basse sur ce qu’il préside. Il faut donc reconnaître que le président répond aux trois critères.
Que reste-t-il aux supporters de la JSK ? Prendre la mer et aller clandestinement en Espagne, se transformer en supporters du Barça, sinon s’immoler collectivement dans les gradins, sans garantie de résultat, ou alors orienter la parabole vers les chaînes étrangères et découvrir que le président syrien est pire que Hannachi même si ce dernier n’en pense pas moins. Alors oui Ulac Smah Ulac. Mais ça, c’est une autre histoire. Alors, malgré tout, vive les Indigènes !
18 février 2012
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