sous la loupe
Mokrane Ait Larbi est un avocat et homme politique algérien. Il est l’un des membres fondateurs du Rassemblement pour la culture et la démocratie et longtemps numéro deux de ce parti duquel il a aussi, depuis, démissionné 1991. Il a occupé les fonctions de sénateur nommé par le président Liamine Zéroual au titre du tiers présidentiel. Il démissionnera également de ce poste
El Khabar : certains partis politiques craignent ou mettent en garde contre le phénomène de la « Chkara » pou l’achat des voix dans les prochaines élections. Ces craintes sont elles légitimes ?
Mokrane Ait Larbi : ce genre de craintes a déjà été soulevé auparavant, dans les élections de 2007. L’administration a soulevé cette question, et mêmes des parties au pouvoir l’ont fait. Toutefois, aucune enquête sur la question n’a été effectuée ni aucune procédure légale, contre les contrevenants.
El Khabar : pesez vous que l’argent politique tranchera dans les choix politiques des électeurs dans le prochain rendez-vous ?
Mokrane Ait Larbi : pas du tout, le facteur argent, ça se passe entre les candidats et certains partis politiques. Cela est expliqué par l’existence de partis sans militants. La bonne règle c’est que les militants de la base sont des électeurs. La règle s’est inversé, de nos jours puisque c’est l’électeur qui devient militant !. Il existe un lien entre l’argent de certains candidats et la volonté de certains présidents de partis de s’accaparer de cet argent. Les règles politiques sont devenues injustes. Pour ce qui est de l’achat des voix, C’en est et ça restera un phénomène imité.
El Khabar : dans les vrais pays démocrates au monde, c’est le facteur argent qui fait les vainqueurs dans les batailles électorales. Il n’ya pas de mal dans cela. Pourquoi est ce qu’en Algérie cela constitue il un problème ?
Mokrane Ait Larbi : le mal ne consiste pas dans l’argent, mais dans l’origine et la provenance de cet argent. Tout le monde peut être bénévole et octroyer de l’argent au parti qu’il choisi.
18 février 2012
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