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- Publié le Jeudi, 09 Février 2012 10:03
- Écrit par Didi Baracho
Par Didi Baracho
Les Algériens, nos fameux compatriotes Indigènes, ne savent rien faire d’autre que râler. Ils ne sont jamais contents. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, ils viennent toujours embêter nos chers dirigeants, valeureux combattants de la guerre de libération, à partir d’Oujda et de Ghardimaou. Voyez la dernière affaire en date. Les gens ne sont pas ravis parce qu’il neige. Dès lors qu’un village est enclavé, isolé du reste du monde, privé de gaz et d’électricité, les voilà fustigeant notre président et, pour les plus insolents, les généraux M. dit T. et T. dit B.
Pour comprendre la situation, il a fallu que je discute avec un voisin de table au bar du quartier. Autour d’un bonne hrira et d’une bouteille de Legmi, celui-ci m’a tout expliqué. Bouteflika est un homme qui ne connaît rien au froid. Ce n’est pas de sa faute puisque dans son parcours, il a eu à traverser le désert, mais jamais le pôle nord. Il a côtoyé les enturbannés et non pas les esquimaux. Il sait marcher sur les sables mouvants, mais n’a jamais appris à se mouvoir sur des terrains enneigés. L’homme aime se balader à dos de chameau et ne connaît rien aux sports de glisse. Il sait dompter les scorpions et pas les ours polaires. L’homme est plus à l’aise dans un palais qu’à l’intérieur d’un Igloo. En résumé, c’est un spécialiste des affaires chaudes et n’aime pas les choses froides et ce, même s’il a toujours soufflé le chaud et le froid
Par conséquent, j’estime qu’en cette période hivernale, il a raison de gérer la situation par le silence. La neige, il faut parfois la mépriser. Son œuvre gigantesque ne saurait être troublé par quelques flocons. En s’alliant avec le froid et la neige, il calme ainsi tous ces dépressifs qui s’immolent.
Vous verrez que la vie donnera raison à cet homme providentiel qui a fait face au « printemps arabe » en laissant s’installer « l’hiver algérien ». Imaginez si Bashar Al Assad avait eu cette intelligence, quel Syrien aurait osé mettre le nez dehors ? Il aurait peut-être eu chaud aux fesses, mais personne n’aurait eu froid dans le dos. Alors restons optimistes, à ce rythme, l’État algérien, comme toute chose glacée, finira par fondre comme neige au soleil. Mais ça, c’est une autre histoire. Alors, malgré tout, vive les Indigènes !
18 février 2012
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