Il faut donc beaucoup plus : des cadeaux, des serments et des papiers emballage ne suffiront pas. Les Algériens ont appris à peu voter parce qu’ils deviennent qu’ils sont les premiers appelés et les derniers consultés. Ensuite, il faut offrir de meilleurs candidats pour réveiller le désir. C’est essentiel. Les candidats actuels sont faibles, méchants, pas beaux, pas honnêtes et insuffisants aux tests de sélection. Un bon ministre ne leur offrirait même pas sa fille en mariage. Les partis rebutent, au lieu d’attirer et séduire. Ensuite, il faut faire oublier, et cela n’est pas évident, les fraudes des dernières décennies. Là, comme dit par d’autres, il faut que le régime ait le courage d’avouer. C’est la moitié du chemin de la réconciliation. Oui j’ai fraudé. Mandela pardonnera. On s’embrassera peut-être et, au moins, on commencera à se croire capable de vivre dans la même maison nous et lui. Et pour le moment, c’est ce qui manque et c’est ce qui n’a pas été fait : un SMS et un imam ne suffisent pas à ressusciter un mariage et encore moins à convaincre un peuple entier. Il faut plus. Des supplications. Des sorties sur terrain sans garde corps. Des décapitations de méchants en live à l’heure du JT. Des procès importants pour qu’on puisse croire que les juges sont indépendants au tribunal et dans un centre de vote. C’est ce qui manque. Maintenant si le but est de faire semblant, faisons tous semblant. Pour une comédie, 200 étrangers suffisent. Pour une relance, il faut quand même inviter réellement les 37 millions d’indigènes.
Peut-on se marier avec seulement un SMS de 0,15 DA ? par Kamel Daoud
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8 février 2012
Chroniques