Il fallait attendre le boss du FMI pour se rendre compte qu’il ne faut pas trop compter sur le baril d’or noir qui peut se transformer en baril de poudre explosif ou même s’il reste à l’état liquide en celui de la nitroglycérine, qui est plus instable et hautement détonant.
Dans le passé, rien n’a été fait pour réduire ou diminuer le chômage, les seules tentatives de le réduire sont limitées à réduire les statistiques qui traitent du sujet sans penser réellement à trouver des mécanismes dans le processus de création de l’emploi, autrement d’éradication du chômage. On avait bien vu qui construisait nos bâtiments, qui terrassait nos autoroutes, qui fabriquait nos véhicules, qui semait notre blé, qui ramenait notre farine et qui concoctait nos vaccins…. Alors ce n’est plus le temps de crier gare au chômage, quand on sait qui fait tout le travail disponible, on se demande comment il y aurait plus ou moins de chômeurs si le prix du baril s’embarque dans la chute libre. Ou bien je me trompe ! La bonne dame voulait-elle parler des chômeurs chinois, égyptiens, ou autres ? Je pense qu’il faut lui poser la question, avant peut-être de poser la question, il faut lui expliquer qui fait quoi et lui donner le nombre d’assurés à la CNAS et le nombre d’habitants selon le dernier recensement disponible. La pauvre ! Elle comprendra une bonne fois pour toutes que le risque d’augmentation de chômage est naturellement écarté. Un autre indicateur tout aussi important et qui montre l’évidence est celui de la somme faramineuse de l’importation qui est évaluée à quarante-cinq milliards de dollars américains dans les biens de consommation. Alors si on importe tout cela, où sont les gens qui travaillent ? Dans le cas où il y a des travailleurs, que font-ils ? La «dame d’argent» sait tout, mais elle fait semblant de l’ignorer, elle a certainement les archives dans le temps où l’Algérie se fait des crédits avec des taux d’intérêts de seize et vingt pour cent, ses prédécesseurs n’ont jamais mis en garde nos gouvernants d’une quelconque implosion ou explosion. Tant que le crédit ramenait l’intérêt, il est hors de question de «s’ingérer dans les affaires internes d’un pays», le slogan qui satisfait tout le monde. Aujourd’hui, le meilleur conseil aurait dû être celui de dire arrêter de produire des hydrocarbures et de les vendre, alors que vous avez deux cent milliards qui dorment dans les différentes banques. Avant que vous trouviez quoi faire avec cette somme colossale de liquidité qui est convoitée par beaucoup d’estomacs, il ne faut plus grossir la cagnotte. La remarque est plus faite pour réduire la griserie de l’argentier du pays qu’autre chose, sinon comment expliquer ce grommellement sur un sujet aussi vaste et de rapport très loin ou indirect à la question ? On ne peut aborder la question du chômage d’une manière laconique, au coin d’une rencontre furtive, ceci rend à l’évidence que ce n’est qu’une manière de lambiner sur une situation connue et reconnue lamentable. On pourra toujours se dire que le chômage était de quinze pour cent (15%) et il a été ramené à neuf (9%) pour cent selon les chiffres officiels et les statistiques qui font foi, et seulement durant le dernier mandat, important à souligner. Maintenant, faisons un exercice simple : la population est composée de femmes et d’hommes, il a été prouvé que la gent féminine est plus nombreuse, elle avoisine les cinquante-cinq pour cent (55%), combien y a-t-il de femmes qui travaillent ? Quinze pour cent, au plus. Combien y a-t-il d’hommes sur les 45% qui travaillent ? 30% au plus. Alors entre le pourcentage de chômeurs dans les deux genres, on n’est pas loin de la moitié, alors quel risque de chômage peut-on avoir de plus ? En plus, la majorité des employés sont dans des secteurs improductifs, ils grignotent de la caisse de l’Etat, ou autrement dit, ils prennent une fraction de la rente, cette rente ne pourra jamais durer éternellement.
Gouchene, Aokas-Béjaïa
Un texte à faire passer dans «Vox Populi» ?
soirsat2@gmail.com ou maamarfarah20@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/02/07/article.php?sid=129896&cid=49
7 février 2012
Chroniques