Le veto russe et chinois est donc un permis de chasse ouverte. Et il était risible de voir le délégué syrien (bacharien) avant-hier en live à l’ONU remercier les maîtres de son maître et parler de la Palestine. Il faut en rire : nous le savions cependant. On n’est pas avec les Américains, ni avec les Russes et la cause palestinienne est un pantalon court qui ne sied plus pour cacher le manque de virilité. Donc autant ne plus en parler ni se cacher derrière. D’ailleurs c’est un comble : se cacher derrière le dos d’un Palestinien pour tuer un Syrien pendant qu’un Russe vous couvre et qu’un Chinois surveille les parages. Etre contre les Russes n’est pas être pour les Américains, ni contre la Palestine, ni adhérer à un complot international. C’est être avec ce qui est juste, évident et visible : les sales «Arabes» sont tués en vrac.
Que faut-il en retenir ? L’essentiel : le droit international, la mécanique internationale ne sert à rien puisqu’un droit de veto peut tuer un peuple avec une seule balle et une main levée. Nous, les «sales Arabes», nous somme bons pour garder le jerrican de pétrole, pour acheter des armes. C’est en bandes armées que nos «Etats» sont utiles et reconnus. La Russie défend aujourd’hui un bon client. Autant que la Chine. Pour un kalachnikov ou une multiprise made in China, des peuples entiers peuvent désormais être sacrifiés, niés, démentis et réduits à 35 secondes de vidéo par téléphone portable. Les premiers libérateurs de l’Algérie le savaient à leurs vingt ans en 54 : il ne faut compter que sur soi et la liberté s’arrache. Dans le sang. C’est encore plus valable pour les «sales Arabes de rien du tout» que l’on peut tuer par un veto Zengua Zengua.
6 février 2012
Chroniques