Le lecteur a dû faire une lecture trop rapide pour un billet trop court traitant d’un sujet probablement trop complexe. Je reprends la phrase coupable et le la confirme :
«Les Algériens doivent, entre autres, l’unification de l’Algérie, divisée entre deux royaumes depuis la chute de la dynastie des Almohades jusqu’à 1548, et d’avoir échappé à l’occupation espagnole. » Le fait que ces frères étaient des aventuriers — ont-ils été les derniers aventuriers à avoir changé l’histoire d’un pays ? — n’enlève rien à leur mérite historique d’avoir unifié politiquement l’Algérie, même si le peuple algérien était uni ; avant eux, humainement et géographiquement. Les deux Corées sont unies humainement, géographiquement et linguistiquement, — j’ajouterai que des deux côtés des frontières du 17e parallèle, elles se partagent les mêmes 283 noms de famille — mais non politiquement ! Et c’est ce qui compte pour qu’une nation soit réellement maîtresse de son destin ! Rendons donc encore une fois hommage à ces «aventuriers» qui ont fait ce que les deux dynasties qui se partageaient l’Algérie d’antan n’avaient pas été capables de faire. Voici ce que dit De Grammont, historien français, qui a passé sa vie à étudier l’histoire de la Régence d’Alger, sur Baba Aroudj, «le fondateur de la Régence… était âgé de quarante-quatre ans environ, et ne laissait pas de postérité. Presque tous les historiens, se copiant les uns les autres, n’ont considéré en lui qu’un chef de bandits ; il existe peu de jugements aussi faux que celui-là. Le premier des Barberousses fut un hardi soldat de l’Islam, qui fit sur mer une guerre impitoyable aux ennemis de ses souverains et de sa foi ; il la fit sans s’écarter des procédés alors en usage, et ne se montra ni plus, ni moins cruel que ceux qu’il eut à combattre. (p. 28 : Les Barberousses et la fondation de l’Odjeac, 1887)». Cordialement
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/01/31/article.php?sid=129584&cid=49
31 janvier 2012
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