«Cette fois, je vais déposer une lettre ouverte au niveau d’un quotidien»… Je venais de lire Liberté du 15 décembre 2011, où il était rapporté qu’au niveau du Centre universitaire de Mila, la revendication provenait des étudiants du département d’anglais : elle «ne pouvait être satisfaite faute de professeurs à encadrer des élèves en master».
«Encore !» me suis-je écrié. Sans demander l’autorisation de mon père d’écrire cette lettre ouverte (sachant fort bien qu’il me l’aurait interdit), je suis bien décidé à informer le peuple algérien qu’une odieuse machination orchestrée par des «responsables » du Centre universitaire d’Oum El-Bouaghi a mené à sa révocation. C’était en octobre 2006. Car il s’agissait bien d’une machination puisque mon père avait déposé un arrêt de travail qui a été… égaré. Mon père qui figure parmi les premiers Algériens titulaires d’un Ph.D d’Angleterre (il n’avait que 29 ans). Boursier du MES, il y a passé tout juste cinq années et s’en est retourné à l’Université de Constantine en 1981 avec dans chaque main un diplôme de postgraduation : le B.Ling. et le Ph.D (… NDLR : passage supprimé car incriminant des personnes sans preuves écrites) pour contribuer à l’ouverture de magisters d’anglais dès 1982 à l’Université de Constantine. Sachez aussi que c’est mon père qui a ouvert la 1re postgraduation d’anglais au niveau du Centre universitaire d’Oum El- Bouaghi, en octobre 2004. Les rares Algériens à avoir bénéficié par deux fois d’une bourse du gouvernement des USA : la Fulbright, en 1989, puis l’ARF, en 1993… Pour se spécialiser en «University Governance». Les quelques Algériens à être intervenus au niveau de postgraduations en Arabie saoudite (chasse-gardée des Américains et des Britanniques). En vous relatant tout cela, je ne suis pas en train de demander à ce que mon père soit réintégré, voire réhabilité… Je voulais juste informer les dizaines d’étudiants en anglais de niveau master et/ou doctorat de quoi ont été capables certains «responsables» envieux ; quant à ses ex-collègues – dont la grande majorité furent ses étudiants –, pas un seul n’a émis la moindre objection. Et puis de toute façon, mon père a cessé de répéter que «cette partie de ma vie est définitivement close»… Car «je suis à présent agréablement occupé par ma nouvelle passion : l’écriture de romans».
Amine Laraba
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/01/31/article.php?sid=129582&cid=49
31 janvier 2012
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