Le départ de da Chérif Khedam ravive en moi ce sentiment de n’avoir rien compris finalement à la vie et à ses secrets qu’elle garde jalousement… Il a consacré un demi-siècle à «bêcher» dans le sol vivace cette vie afin de faire pousser les plus belles chansons, les plus beaux poèmes.
Au point de contaminer son entourage artistique par sa curiosité, à l’exemple de M. Hassem Abassi que nous avons perdu de vue et que je salue, lui souhaitant une longue vie pleine de santé et de bonheur, lui qui voulait aussi comprendre à son tour l’âme de la vie dans Ahya dounith ( Toi la vie) . Vivre finalement cette immense douleur de voir tous ces monuments nous quitter sur la pointe des pieds, me pousse à dire, sans frayeur et avec conviction, que la vie n’est réellement qu’un leurre. Que chacun de nous essaye à tout prix d’être utile et honnête pour ne laisser que le bon côté des choses de son passage dans cette vie. Voici un extrait de la dernière chanson de da Cherif ( Rouh ya zmane) qu’il a certainement composée sur luimême par métaphore et en guise d’adieu. «Rouh ya zmane Lehlak ijebedh ts-soughough Aka oussane itssaadine Dhityitayagui ourhelough Fkiyi dwa ayahnine» (La maladie me fait souffrir Tels sont les jours que je traverse Cette fois-ci elle aura raison de moi Délivre-moi mon seigneur Rouh ya zmane)
M.Yalaoui
Au cher disparu…
Un grand homme vient de nous quitter.
Un grand frère vient de nous quitter.
Un grand maître vient de nous quitter.
Chérif Khedam n’était pas seulement un homme, un frère, un maître.
C’était l’histoire, la mémoire, la fierté de tout un peuple.
C’EST l’histoire, la mémoire, la fierté de tout un peuple, un peuple algérien, amazigh…
Chérif Khedam n’est pas mort. Un artiste demeure immortel dans le cœur des hommes. Chérif Khedam est seulement absent. Car, Chérif Khedam sera toujours présent dans chacune de ses musiques, dans chacune de ses chansons, dans chaque voix des chanteurs et des chanteuses qui interprètent ses compositions, dans chaque souvenir de tous les Berbères du monde et de tous les admirateurs de ce poète éternel. Merci Chérif Khedam pour cette générosité que tu as semée ici-bas. Merci Chérif Khedam pour ces mots pleins de dignité et d’honneur que tu as incrustés en nous. Merci Chérif Khedam pour nous, pour nos enfants, pour la postérité. Repose en paix grand frère. Sache que ton aura, ton visage, ta voix et tes paroles resteront à jamais vivants dans nos mémoires…
Khaled Lemnouer
Un texte à faire passer dans ««Vox Populi» ? soirsat2@gmail.com ou maamarfarah20@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/01/29/article.php?sid=129443&cid=49
29 janvier 2012
Chroniques