13 December, 2009 11:14:00djelfa.info

Né le 16 février 1879 à Djelfa, chez les Ouled si M’hamed, de la confédération des Ouled Naïls. Son grand-père Si Cherif Ben El-Ahrècheservit l’Emir Abdelkader.
Mohamed ben si Ahmed Benchérif suivit les cours du lycée d’Alger. Condisciple en 1897 de l’Emir Khaled à l’école militaire de Saint-Cyr (France), il en sort sous-lieutenant en 1899. Affecté comme officier d’ordonnance du Gouverneur général Charles Jonnart. Il est lieutenant de spahis en 1905 et caïd des Ouled Si M’hamed le 04 février 1907. En 1908, il combat avec son goum au Maroc. Retour en Algérie en 1914 et départ pour le front français. Fait prisonnier à Lille en octobre 1914, il tombe gravement malade en captivité et refuse d’avoir des privilèges par rapport à ses compagnons de captivité à Krefeld.. Interné en Suisse après 16 mois de captivité, il est rapatrié en mai 1918 et est promu capitaine cette année-là. Il reprend sa place à la tête des Ouled Si M’hamed.
Le typhus se déclarant à Djelfa, il se dévoue inlassablement auprès de ses compatriotes. Lui-même est atteint par la maladie et meurt le 22 mars 1921 à Djelfa. Il avait accompli le pélerinage à la Mecque en 1913.
Mohamed ben si Ahmed Bencherif Avec le pere Si Ahmed Bencherif
Ahmed ben Mostapha, goumier
L’ouvrage « Ahmed ben Mostapha, goumier », Paris, Payot, 1920, 245 p, est le premier récit (ou roman de fiction) publié en volume par un Algérien écrivant en français. Le premier roman algérien de langue française se distingue également de la production de son époque par la qualité de son écriture.

le premier roman d’un Algerien
A travers l’histoire du héros, officier indigène recruté pour la campagne de pacification du Maroc et engagé dans la Première Guerre Mondiale au cours de laquelle il meurt en détention dans les geôles allemandes, l’oeuvre développe, sous les modes autobiographique, épistolaire et poétique, les principaux débats de l’heure.
Bien que daté historiquement, notamment lorsqu’il aborde les problèmes liés au phénomène colonial, le roman de Ben Chérif est, en revanche, vite rattrapé par l’actualité lorsqu’il évoque la nécessaire mutation de la communauté musulmane pétrifiée par l’adoration du passé et les antiennes anachroniques qui la coupe de l’Universel et de son temps.
L’aïeul du héros viendra lui-même le dire, en songe, à son petit-fils : Le monde a évolué sans nous ! Ouvre les yeux mon fils ! et regarde
Aux villes saintes de l’Islam
L’autre ouvrage de Mohamed Bencherif est « Aux villes saintes de l’Islam », Paris, Hachette, 1919, 252p, relation de voyage, récit du pèlerinage à la Mecque et à Médine que l’auteur a accompli avec son père en 1913.
Extrait du livre – Les Grandes Familles Algeriennes, Gouvions 1921
28 janvier 2012
LITTERATURE