La vie s’enlise, l’âme est nourrie de sottises. A quoi bon une expertise. Le capital s’amenuise. Le bonheur s’éclipse. Les espoirs se détruisent. Et les malheurs s’éternisent.
Le patrimoine se dégrade. L’identité rétrograde. Et les traditions ont perdu leurs grades. Le port s’évapore. L’avion et sans aéroport. Les doutes ont des coffres-forts. L’idéal a changé d’itinéraire. Les principes ne sont plus téméraires et la voix n’est plus claire. L’intégrité est mise à nu. Et on n’en peut plus. La confiance est altérée. La probité se mue. La santé s’efface. Le bien-être trépasse. L’équilibre encaisse. La traîtresse progresse. L’ennui est un puits. Dans le désert, il est enfoui. Le pétrole pardi ! La culture est une pénurie. L’agriculture une connerie. L’histoire une mercerie. La morale se gâche. L’esprit se fâche. Et la patrie s’entache. Le dénuement s’installe. La misère prie la fringale. Et la faim se trimballe. La grève des caves. La marche des braves. La mort des larves. Le droit s’émeut. La balance s’octroie. Et les chiens aboient. La foi cherche un exploit. La loi c’est pour moi. Et toi tais-toi. Le vol est un délit. L’honnêteté gémit. Et les bandits bénis. Le travail c’est la dignité. Le chômage c’est bien mérité. Le salaire égale nullité. La presse informe. Les potins déforment. La censure embaume. La mort s’apitoie. Les harraga se noient. Le mépris danse sa joie.
Hamid Dahmani
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/01/24/article.php?sid=129194&cid=49
24 janvier 2012
Chroniques