Permettez-moi de saisir cette occasion pour exprimer mon opinion sur la crise qui secoue en ce moment les rangs du FLN. Ah ! Pardon, depuis que l’Algérie a recouvré son indépendance.
Aujourd’hui, la fracture est beaucoup plus profonde à l’approche des élections législatives de 2012 où des apparatchiks de différents clans sans âme ni scrupule engagent une rude bataille entre eux pour des intérêts mesquins et occultes pour la prise de la direction de cet appareil sans se soucier du devenir de la nation. C’est d’ailleurs à cause de ces luttes intestines que notre pays a perdu 50 années de son développement car on n’a pas appliqué les résolutions de la charte de la Soummam comme prévu par les présents à ce congrès à l’exemple de feux : Ben M’hidi, Abane, Didouche, Krim… Allah yarhamhoum. Aujourd’hui, la seule et unique légitimité, c’est celle des urnes. Je lance un appel à ces frères ennemis de laisser le FLN propre et d’aller créer leur propre organisation s’ils estiment qu’ils ont le peuple derrière eux. Messieurs un parti, c’est d’abord sa composante : des hommes, un programme, l’honnêteté, la confiance et surtout le respect de l’éthique .Ce n’est pas un sigle avec des initiales, un logo ou un slogan creux. S.V.P arrêtez de jouer sur la fibre patriotique sinon vous allez faire retourner les chouhada dans leurs tombes. Le FLN historique appartient à toutes les Algériennes et Algériens qui ont contribué de près ou de loin à la guerre de libération nationale, il n’est pas la propriété d’un groupe, d’une caste ou d’une région… Personne n’est plus patriotique que l’autre. Nous aimons tous notre patrie. Le président Bouteflika a dit lors de son premier mandat : «Nous ne sommes pas plus Arabes que les Arabes, ni plus Palestiniens que les Palestiniens.» Pour cela, je rajoute ma voix à ceux qui avaient déjà bien dit avant moi qu’il fallait mettre le FLN au musée dès l’indépendance pour des raisons que voici : Primo: les acteurs de la révolution revisiteront leurs histoires et se remémoreront leurs jeunesses en écrivant chacun ses mémoires ou en racontant aux générations d’après-guerre les opérations auxquelles ils ont participé : soit dans des colloques, des conférences, par des expositions ou autres occasions commémoratives et ériger dans chaque commune des stèles à l’effigie de nos héros. Ainsi, les jeunes d’aujourd’hui connaîtront la véritable histoire de notre cher pays, même si celle-ci est quelquefois amère. Secundo: supprimer le ministère des Moudjahidine et abolir toutes les associations de moudjahidine et de leurs fils, des veuves, de fils, filles et enfants de chouhada, etc. Et les regrouper sous un secrétariat national rattaché à la présidence de la République qu’on appellera par exemple : secrétariat national des victimes de guerre de libération nationale. Ainsi, la famille révolutionnaire sera rassemblée comme un seul homme et pourra arracher d’une seule voix ses droits légitimes comme l’ont fait leurs aînés durant le colonialisme sous l’égide du glorieux FLN qui est la fierté de toute Algérienne et Algérien. Tercio : je pense que si nous procédons de cette manière, cela éviterait tout marchandage de lutte clanique, ethnique ou régionaliste : ainsi nous sauvegarderons l’unité de notre chère patrie. Quarto : pour terminer, je ne peux rester insensible à ce printemps arabe qui souffle à nos portes. Ne ratons pas ce train de changement sinon ce tsunami peut tout emporter sur son passage. Donc il est de l’obligation de nos gouvernants, partis politiques, intellectuels, personnalités, etc. d’être vigilants et clairvoyants pour trouver une issue équitable en barrant pacifiquement le passage à ce typhon par l’organisation d’élections démocratiques libres et transparentes pour sauver le bateau Algérie du naufrage.
Vive l’Algérie, Aberdache Madjid, fils de chahid
Un texte à faire passer dans « Vox Populi » ? soirsat2@gmail.com ou maamarfarah@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/01/22/article.php?sid=129065&cid=49
22 janvier 2012
Chroniques