Un poids mort se réveille à sa gravité !
On peut aller chercher à Washington le sourire de Mme Clinton et sa bénédiction pour ses réformes. On peut mettre un rappeur en prison au Maroc. On peut remplacer un Moubarak par des colonels ou une coiffeuse par sa propre barbe en Tunisie, cela ne retardera pas l’Histoire. Cela ne freinera pas ce qui s’est déclenché. Mme Clinton peut bénir, mais pas stopper l’histoire.
Ce vendredi 13, il faut se dire que les vendredis qui restent sont plus nombreux que les régimes qui résistent. Ils tomberont. Mme Clinton peut sourire comme une Joconde dans le cadre du contrat «pétrole contre bénédiction», cela ne change rien. C’est seulement le constat que nous sommes seuls et qu’il ne faut compter sur personne. Que d’un côté, nous avons les populistes au nom de Dieu, les dictatures au nom de la stabilité et les puissances étrangères au nom du pétrole. Et nous, au nom de nos enfants à venir.
14 janvier 2012
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