Par Maamar Farah
M. Alain Juppé a souhaité que la célébration du 50e anniversaire de l’Indépendance se déroule «dans un esprit de modération, en essayant d’éviter les extrémismes de tous bords». Qu’est-ce la modération ?
Oublier le génocide des années 1830, prouvé par les notes laissées par les généraux de la conquête eux-mêmes ? Taire la paupérisation d’un peuple entier qui a été largement exterminé et dont les survivants ont été chassés de leurs terres et abandonnés à une mort lente mais certaine? Et que sont les extrémismes quand on voit que, chez vous et pour les besoins de la prochaine élection, on caresse dans le sens du poil tous les extrémistes de «l’Algérie française» ? Non, en ce 50e anniversaire d’une indépendance chèrement acquise, il n’y aura pas «une année de la France en Algérie» tranquille. Sachez, dès à présent, que nous allons sortir tous les crimes innommables de la France coloniale, des razzias du XIXe siècle aux gégènes de Massu et Bigeard ! C’est notre droit ! Comme celui d’Israël célébrant, il n’y a pas si longtemps, son 60e anniversaire. Et là, curieusement, personne n’avait appelé à la modération les sionistes extrémistes qui dirigent cet «Etat».
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14 janvier 2012
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