le 24.11.11 | 01h00
Un colloque sur le roman algérien, de 1990 à nos jours, a été organisé les 21 et 22 novembre derniers au Centre National de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (Crasc), dont le nouveau siège se trouve à la technopole de l’USTO.
Le roman algérien, comme chacun le sait, a connu, ces deux dernières décennies, une certaine profusion. Quant à l’écriture romanesque, elle, est en quête de poéticité. La régénérescence du genre romanesque algérien est donc à préconiser et, pour cela, il est urgent de revenir aux «classiques», ceux-là plus à même d’éblouir le champ littéraire maghrébin. Les faits tragiques qu’a connus l’Algérie ont fait émerger, dans le champ littéraire algérien, de nouveaux auteurs, témoins de cette décennie sanguinaire. La pratique de l’écriture d’urgence a ainsi était de mise, suivie, la décennie suivante, par une autre forme d’écriture, celle de «l’après-urgence», où la question de la référence historique a émergé derechef.
Pour ce qui est de la forme «d’énonciation» des textes fictionnels, l’on saura qu’elle obéit à la fois au contexte et à la conjoncture locale, comme elles peuvent s’inspirer aussi du patrimoine littéraire universel. En somme, un croisement littéraire «occident-orient» Par moments, on a même affaire à une sorte d’écriture alambiquée, pour ne pas dire «iconoclaste». Pendant deux jours, bon nombre d’auteurs et de professeurs ayant pris part à ce colloque ont essayé de décortiquer ce phénomène, né en partie à cause de la conjoncture du début des années 90.
Cinq axes ont ainsi scindé la rencontre: tout d’abord, la question des formes et du renouvellement du roman contemporain algérien; sa réception; la fonction intertextuelle pour ce qui est de narrer les faits et les évènements et, enfin, les procédés respectifs pour ce qu’il s’agit de l’écriture du témoignage et de l’écriture fictionnelle. Il a notamment été question de la cohabitation, dans la littérature algérienne, entre le témoignage, les propos fictionnels et la mémoire collective. Pour finir, il a été conclu que l’écriture algérienne est en quête d’universalité et d’intertextualité.
Akram El Kébir
© El Watan
13 janvier 2012
LITTERATURE