Bekri, partout dans toutes les villes et presque de puis toujours, les terrains se distribuent skimi, entre notables et sous table, les logements sociaux selon les exigences d’un listing pacificateur. C’est un fait établi, généralement constaté et douloureusement reconnu par toutes les autorités, sans pour autant que ce skimi réduise la gestion du local à un marché nauséabond et intolérable.
Bekri, les reproches ne manquaient pas. Skimi, on parlait de dilapidation, passe-droit, transaction occulte, corruption organisée, laxisme bureaucratique, les qualificatifs se multipliaient pour dénoncer, skimi, ce que beaucoup s’empressaient de coller à la mafia du foncier. Mais ce n’est pas tout. Dans cette morosité générale skimi aussi, par le biais d’intempestifs raccourcis, cette appréciation contaminait toute la gestion du local. Elle le réduisait à ce seul aspect. Un aspect oubliant tous les autres, autant les bénéficiaires, ni notables ni apparentés, que les efforts des responsables locaux englués dans l’insuffisance des moyens, les aberrations bureaucratiques et l’ampleur des revendications légitimes non satisfaites.
Assurément, nul ne saurait justifier la magouille ni encore moins se résoudre à l’immortalité et à la malversation organisée. Mais, pourrait-on continuer à confondre les causes et les effets de faire systématiquement d’une khalota de l’exception, le symptôme d’une maladie incurable: la skimistrose ?
De dénoncer, même skimi, nos élus pour faire oublier les impuissances de notre administration locale, ou encore de se plaindre publiquement de leurs occasionnelles immortalités quand l’injustice accompagne nécessairement la distribution de la rareté ?
11 janvier 2012
Contributions