A un mode de conservation et de communication de l’information constitué par les bibliothèques, s’est substituée une autre forme de diffusion littéraire fondée sur les médias. Avec le foisonnement et la diversité de la production littéraire et par l’attraction irrépressible d’inciter les citoyens à la lecture, les médias ont pris le relais.
La télévision, la presse et la radio, chacun dans sa spécialité, ont conçu émissions et pages culturelles. La télévision diffuse deux émissions hebdomadaires. Une cent pour cent littéraire, une autre plutôt généraliste. La radio : dans sa grille sont prévues des émissions littéraires. La presse quotidienne : tout dépend du titre et de l’intérêt porté aux nouveautés, rentrée littéraire, salons, etc. Il n’en demeure que tous consacrent au moins une page culturelle quotidiennement. La palme revient à El Watan qui publie en plus une rubrique hebdomadaire de très grande qualité. Mieux vaut sans doute ces programmations et ces publications- là que pas du tout. Le plus important demeure dans la promotion du livre et c’est le but poursuivi par les médias. Mais les séries et pages littéraires proposées sont-elles suffisantes pour exhorter les gens à lire, surtout les jeunes ? Pour que la lecture intéresse, il faudrait qu’il y ait une éthique de la lecture, faite d’un plaisir de lire et pour susciter cette envie de lire il faut revoir les stratégies adoptées jusque-là. Le média le mieux approprié de vulgariser la littérature demeure sans conteste la télévision. Loin de moi l’idée d’apporter une quelconque critique à l’endroit de la Télévision nationale et sa grille culturelle, notamment les émissions à caractère littéraire sauf que les émissions diffusées, de bonne facture certes, mais implicitement s’adressent à l’élite. Pour les néophytes, tout est intéressant mais rien n’est fondamental. Ils ont des informations. Ils sont privés de connaissances. La similitude existante entre certaines émissions françaises et anglaises, voire américaines selon des spécialistes de l’audiovisuel, me donne à croire que l’imitation à la télévision n’est pas interdite. Pourquoi alors ne pas créer une émission littéraire supplémentaire qui s’adressera à tous ? Dans les années 1970, le célèbre journaliste, scénariste français Pierre Dumayet animait une émission littéraire sur la chaîne de télévision Française Antenne 2 «Lire, c’est vivre». Cette série littéraire reposait sur une idée simple : donner un livre à lire à un certain nombre de gens (renouvelé à chaque émission), il leur demandait de souligner les passages qui avaient retenu leur attention et puis engager avec eux une discussion de ce qu’ils avaient ressenti. Le citoyen lambda comme tout le monde d’ailleurs souhaite une fois dans sa vie passer à la télévision ou entendre son nom prononcé pour sa participation à une émission à fort audimat. L’émulation garantira le succès de l’émission et c’est toute la chaîne du livre qui se portera bien.
Bob. Med (Belcourt)
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/01/08/article.php?sid=128383&cid=49
8 janvier 2012
LITTERATURE