Le même langage pour signifier le même mécontentement, ces jeunes en mal de devenir. Tous ou presque ont des écouteurs qui les isolent de nos bruits. C’est comme s’ils refusaient de nous entendre, donc d’être obligés de nous répondre. Jeunes, ils veulent en fait sortir d’un carcan qui les étouffe.
Non, on ne les écoute pas. Non, on fait semblant de les rassembler pour être à leur « écoute, eux qui ont des écouteurs branchés en permanence « dans » leurs tympans.
Séminaires sur séminaires dans des espaces qui manquent d’air. Des conclusions hâtives entre deux thés au riz bien soignés par un chef elli ichouf el medkhoul et puis s’en va. On invite les journaux et les jours-nuits pour des veillées qui coûtent que coûte. L’argent de la ragsa est offert à Miki.
Et on décide de leur parler de réformes, de constitution à venir et construction de leur avenir afin qu’ils ne s’occupent pas du présent et des présents offerts à ceux qui n’ont même pas révisé leurs leçons pour réussir leurs examens. D’autres ex-chakhsiatte, démons sous tous les règnes, règnent en démos mis à jour dans la société civile. Ils espèrent un mandat pour siéger. Eternellement. Moi, le guellil, je leur réponds qu’il nous faut un mandat tous les jours. Because la vie est chère. Et ce sujet, j’ai comme l’impression qu’il n’intéresse aucun berrah.
8 janvier 2012
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